Munther Amira, travailleur social palestinien a été arrêté par l’armée israélienne le 27 décembre alors qu’il protestait pacifiquement contre la violation des droits des enfants palestiniens.
Il y a de quoi être impressionné par les travailleurs sociaux qui dans des pays en guerre résistent à des occupations sans violence. Ceux qui interviennent en Palestine ont un travail incroyablement difficile pour protéger les enfants des forces d’occupation mais aussi des colons. Très souvent, certains sont arrêtés, d’autres sont blessés, parfois même tués alors lorsqu’ils remplissent des tâches simples et pacifiques conformes aux valeurs du travail social et au principe du «respect des droits de tous». Nombreux sont ceux qui agissent en silence, qui ne se mettent pas en avant.
Il faut préciser aussi qu’il y a des travailleurs sociaux israéliens qui se dressent contre leur gouvernement, exigeant la fin de l’occupation. Ils veulent vivre en toute sécurité et bénéficier des libertés essentielles comme celle de se déplacer, de travailler. Tous ces travailleurs sociaux sont des héros du quotidien.
Les Etats s’intéressent peu et ne se mobilisent pas sur ces situations individuelles, ils laissent cette responsabilité aux structures non gouvernementales qui sont faibles face à des Etats qui comme Israël utilisent à outrance l’argument de la sécurité et du terrorisme pour s’en prendre aux militants des Droits de l’Homme qui sont systématiquement suspectés. C’est malheureux car finalement tous, oppresseurs comme opprimés perdent leur liberté.
Des précisions sur cette situation nous viennent de PNN (Palestine News Network) : Le tribunal militaire israélien d’Ofer a prolongé mardi dernier la détention du défenseur des droits de l’homme et président du Comité de coordination de la lutte populaire, Munther Amira, après que le procureur militaire eut arrêté la décision de le libérer il ya un jour. contre lui.
L’avocat Farid al-Atrash, membre du comité de défense d’Amira, a déclaré à PNN que le tribunal militaire d’Ofer avait prolongé la détention alors que même le ministère public avait demandé sa libération et confirmé qu’il déposerait un acte d’accusation contre lui à la prochaine audience. Al-Atrash a déclaré que le but de cette détention prolongée était d’avoir plus de temps pour préparer un acte d’accusation plus solide contre Amira.
L’accusation militaire israélienne est en train d’établir une liste d’actes d’accusation contre notre collègue travailleur social, en l’accusant d’incitation et de participation à des activités illégales et à des marches.
Munther Amira est travailleur social mais aussi le coordinateur du comité de la lutte populaire (PSCC). Le PSCC facilite la communication entre les différents comités populaires des villages palestiniens qui luttent contre ce qu’ils appellent le « mur d’apartheid », nommée « barrière de sécurité », par les Israéliens.
Vous pouvez soutenir la campagne pour la libération de Munther Amira en allant sur le site anglo-saxon Frontline Defenders. Un site qui recueille les soutiens en réponse aux personnes victimes dans le monde de décisions arbitraires. Vous trouverez aussi sur ce site des explications sur la situation des défenseurs des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés par l’armée. Ils sont de diverses professions ( journalistes, travailleurs médicaux et sociaux, mais aussi volontaires internationaux…)
Une réponse