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Maltraitance managériale en Service Social / « Logement d’abord » : 151.000 personnes sorties de la précarité / Crise de l’ASE : le bébé avec l’eau du bain ?

Maltraitance managériale en Service Social

Dans un long article , « Lauluca »  décrit  ce  que vivent les assistantes sociales de secteur avec qui elle travaille.  Elle rappelle ses missions et pointe du doigt certaines réalités. Il y a d’abord l’usage excessif des logiciels de contrôle dont certains, s’ils sont utilisés tels qu’elle le décrit, dérogent au  secret professionnel garant du respect de la vie privée des personnes reçues.

Mais l’intérêt de son article est qu’il décrit particulièrement bien certains points qui, à mon avis, sont assez partagés. Ainsi par exemple : « Il faut prendre en compte que nos missions nous amènent à être chahutées éthiquement et déontologiquement, au vu de la dureté de certains aspects de la vie qui se dévoilent dans notre bureau : témoins des violences intra-familiales (violences exercées sur les femmes et les enfants, les minorités et les personnes vulnérables) ; des violences économiques et sociales (précarité financière extrême, expulsion locative, isolement social, discriminations) ; des violences institutionnelles (contrôles et suspensions accrus des droits de la CAF, Pôle Emploi ; diminution des aides légales et extralégales ; disparition des accueils des services publics de la CNAV, la Poste, les centres des finances publics)« .

Elle rappelle aussi longuement le contexte dans lequel évoluent les assistantes sociales de secteur. «j’ai l’impression de devenir schizophrène» explique une de ses collègues face aux injonctions contradictoires auxquelles il leur est demandé de répondre. Et puis il y a dans son Département (je n’ose à peine y croire tant cela me parait incroyable) des appels masqués de la direction « pour savoir si on décroche et si on s’exprime bien en répondant au téléphone « . Les bras m’en tombent ! Certaines pratiques managériales décrites montrent que nous ne sommes pas loin de celles décriées des plateformes d’appels téléphoniques ou de livraison de produits (Amazon) avec une défiance systématique à l’égard du travail des assistantes sociales. Défiance qui se traiduit par une véritable maltraitance.

« Le fait que nous n’ayons plus de stylos pour écrire depuis un an étant un détail » écrit notre collègue.  » Ou encore que le budget convivialité ait été coupé, nous amenant par conscience professionnelle à régler avec nos propres moyens financiers les goûters organisés pour les usagers dans le cadre des actions collectives, au sein d’un service public. » … Elle décrit enfin le processus et les priorités de certains élus pour « augmenter la productivité des travailleurs sociaux ». Après avoir lu ce texte qui s’étonnera des arrêts de travail et de la multiplication des postes vacants ?  (Lire l’article de Lauluca sur son blog Médiapart)

« Le plan Logement d’abord a sorti de la précarité 151 000 personnes »

Le ministre chargé de la ville et du logement a annoncé en avant-première dans « La Croix » les résultats du plan Logement d’abord lancé en 2017 alors lors que la Fondation Abbé-Pierre publie, ce 30 janvier, son rapport annuel sur le mal-logement. Julien Denormandie  détaille aussi ce que sera le futur service public de la rue au logement. Il rappelle d’abord que « En comptant les 12 300 places hivernales déjà ouvertes depuis le 1er novembre, l’État finance 156 000 places d’hébergement d’urgence, soit l’équivalent de la population de Brest ».

Il s’agira d’expérimenter une sorte de Samu de la rue au logement, dans l’esprit du Samu social, créé au début des années 1990, qui avait permis de faire le lien entre l’accompagnement médical et l’hébergement. Pour créer ce lien, le ministre déclare vouloir épauler les acteurs de terrain dans leur quotidien, de façon à ce que les personnes qu’ils accompagnent, quand elles remplissent les conditions, puissent avoir plus rapidement un logement. (lire l’article de la Croix)

Crise de l’ASE : le bébé avec l’eau du bain ?

reportage « Mineurs en danger » diffusé récemment sur M6. Il a recueilli le point de vue de l’Association des Départements de France. L’ADF explique e les services de l’ASE « sont chaque jour confrontés à des mineurs en détresse psychique, en pertes de repères, aux comportements addictifs et souvent violents qui ébranlent les professionnels, dont l’implication force pourtant le respect »

« Les départements sont laissés seuls » dit l’ADF. Les Départements se plaignent :  » Les dépenses de l’ASE sont celles qui progressent le plus rapidement » Tout en rappelant que l’Etat tente de reprendre la main face à ces difficultés, Le journaliste de la Banque des territoires reprend à son compte ce constat issu du communiqué du Département de Seine Saint Denis : « L’aide sociale à l’enfance est lassée de constater n’être trop souvent traité médiatiquement qu’à l’aune de dysfonctionnements, qu’il ne faut pas minimiser et qu’il faut affronter, mais qui ne reflètent pas la réalité de ses nombreuses réussites. » (lire l’article de la banque des territoires)

et aussi

La violence conjugale, chez les seniors aussi

Le journal Suisse Le Temps fait état d’une journée annuelle du réseau vaudois de lutte contre la violence domestique. «Il peut y avoir une forme de banalisation de l’entourage et des professionnels qui, même s’ils s’aperçoivent d’une certaine forme de violence, vont se dire que, vu que le couple est marié depuis cinquante ans, il s’agit de son fonctionnement normal. Le médecin de famille est souvent le médecin des deux conjoints, ce qui va encore freiner la victime à parler. Les professionnels s’attendent peu à rencontrer de la violence dans les couples âgés et les structures existantes, comme les foyers d’urgence, ne sont pas prévus pour des femmes âgées», explique Delphine Roulet, professeure de la Haute Ecole de la santé de La Source et présidente de l’association Alter ego.

(lire l’article du Temps)

 Photo : Pixabay Image by pourquoi pas

Revue de presse réalisée également avec le concours de Michelle Verrier Flandre

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