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«L’urgence est de rendre les aides sociales accessibles» / Qui sont les personnes surendettées ? / L’accompagnement social fait débat

« L’urgence, c’est de rendre les aides sociales accessibles »

Bien dit et bien vu : la députée LREM de l’Essonne Amélie de Montchalin prend ses distances avec l’idée avancée par Edouard Philippe reprise hier par Laurent Wauquiez d’imposer des contreparties au versement des aides sociales. « Avec les députés En Marche, nous sommes convaincus qu’il ne faut pas traduire cette logique de contreparties de manière punitives » dit-elle au Parisien – Aujourd’hui en France.

La députée prend un exemple :  » J’ai reçu dans ma permanence une mère célibataire de trois enfants. Son quotidien est impossible, avec un salaire d’aide scolaire de 850 euros par mois. Pour sortir de la pauvreté, elle souhaite suivre une formation de professeure des écoles mais n’a pas les 800 euros nécessaires. Si elle s’engage à suivre sa formation, il faut que demain, l’Etat soit capable de mettre l’argent sur la table. Notre ambition est de faire en sorte que la pauvreté ne soit qu’un moment de vie temporaire plutôt qu’une condition. Il y a dit-elle 3 conditions à remplir : « simplifier toutes les aides, les rendre lisibles et surtout accessibles. Pas la peine d’accumuler les dispositifs, il y a déjà beaucoup trop de couches au mille-feuille, n’en rajoutons pas ». On ne peut qu’être d’accord avec cela.

Elle ajoute « Pourquoi les Gilets jaunes taguent-ils des horreurs sur nos permanences ? » demande-t-elle « Parce que ce qui existe dans la loi et dont nous leur parlons, ils n’en font pas l’expérience dans leur vie quotidienne ! »   (lire l’article du Parisien – Aujourd’hui en France)

Qui sont les personnes surendettées ?

La Banque de France fait état d’une baisse du nombre de situations de surendettement en 2018, dans un rapport paru en début de mois. Il dessine le profil des personnes souffrant de cette situation. Le Guide familial nous apprend que «plus d’une personne surendettée sur deux (parmi les débiteurs, codébiteurs et personnes à charge) fait partie d’un ménage vivant avec des ressources inférieures au seuil de pauvreté», (un peu plus de 1 000 € pour une personne seule).

Pas de surprise, on le savait déjà, dans la majorité des situations (68 %) , la personne surendettée n’a pas de conjoint ou en est séparé. Les personnes seules avec enfant sont surexposées au risque de surendettement : 21,6 % des ménages touchés sont des familles monoparentales. Les familles de ce type ne représentent que 8,7 % des foyers résidant dans le pays. Ce qui fait dire à la Banque de France que «la séparation» est «l’un des facteurs qui aggravent le risque de surendettement».

La Banque de France a mis en ligne les données nationales mais aussi par Région et Département en détaillant les objets ou origines des dettes et les montants concernés ainsi que bien sûr le nombre de ménages…   Mais au total cela fait  6,6 milliards d’euros d’endettement global pour les 147 853 ménages dont la situation a été déclarée recevable par les commissions de surendettement, dont 3,5 milliards pour les 79 826 « primodépôts » c’est à dire les personnes qui font appel à la commission pour la première fois. (lire l’article du Dossier Familial)

L’accompagnement social au programme du Grand débat national

Le Guide Familial a suivi pour vous une université populaire d’ATD Quart Monde qui s’est tenue le 16 février dernier. Elle posait la question simple et complexe à la fois : « Qu’est-ce qu’on attend des professionnels du travail social ? ».  Cette interrogation vient en réaction à une formule d’Emmanuel Macron, qui, lors de la présentation du plan pauvreté, en septembre 2018, avait évoqué son souhait de voir mis en place un «accompagnement renforcé».

«Une formulation qui a beaucoup fait réagir au sein d’ATD», souligne Rémi Rousseau, dans un mouvement qui soutient l’autonomie des personnes accueillies …/… « Au fil des échanges qui s’en suivent, deux souhaits sont affirmés plus fortement : « être considérés comme des adultes responsables » et « ne pas être séparés de ses enfants pour raison de précarité sociale ». « On veut dire qu’on est capables », martèle une dame dans l’assistance ». (Lire l’article du Guide Familial)

et aussi

Réforme de la justice des mineurs, ce que réclame le terrain

Le journal La Croix rappelle que, « sans s’opposer en soi à toute idée de réforme de l’ordonnance de 1945, juges et éducateurs réclament avant tout des moyens ». le terme qui revient en boucle est «Pas assez». À  entendre les professionnels, les moyens budgétaires manquent, tout comme les effectifs d’éducateurs ou encore les places en foyer. C’est pour vous une évidence ? La Croix a recueilli de multiples témoignages tel celui  de Sonia Ollivier, éducatrice en charge de 25 mineurs dans le 19eme et le 20eme arrondissements de Paris. « Notre suivi éducatif auprès des jeunes, avant même le jugement, porte vraiment ses fruits. On arrive bien, par exemple, à sensibiliser les petits trafiquants aux ravages de la drogue en leur faisant rencontrer des jeunes victimes d’addiction », explique-t-elle. Seul hic : «Faute d’avoir suffisamment d’éducateurs, nous ne pouvons faire démarrer ces mesures que cinq mois plus tard», soupire l’intéressée. (lire l’article de la croix en s’abonnant pour 1 euro)

 

sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre

photo : la députée LREM  Amélie De Montchalain en discussion avec des « gilets jaunes » de Palaiseau

 

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