« Aller vers »… un retour aux sources ?
Voici l’article d’Olivier Bonnin qui était lundi en reportage avec un de ses collègues du Guide Familial. Une immersion à l’hôtel de Lassay à l’occason de la journée du Travail Social organisée par le HCTS et la DGCS. Ce fut un « pas de coté » sous les ors de de République. « Les dorures et les lustres du somptueux hôtel de Lassay » ne font pas habituellement partie de l’environnement des travailleurs sociaux. Bon, ceci dit, 3 expériences d’aller vers ont été présentées. Outre ce que précise Olivier dans son article, j’ai aussi retenu une synthèse brillante de Marie Paule Cols actuelle vice présidente du HCTS. Au titre des interventions à noter aussi lors des échanges, la prise de parole de Maryse Tanous Jomaa, libanaise, vice présidente de l’AIFRIS, une femme d’une remarquable sagesse et humanité. (lire l’article d’Olivier Bonnin pour le Guide Familial)
109 féminicides en 2017 : les violences conjugales toujours aussi nombreuses en France
Décidemment on ne s’en sort pas. Les violences au sein des couples mobilisent énormément les assistantes sociales de secteur mais aussi les travailleurs sociaux qui interviennent dans le cadre de la protection de l’enfance. FranceInfo nous apprend que « le nombre de féminicides dans le couple est en train de stagner, alors qu’il avait pourtant considérablement chuté entre 2007 et 2014 en passant de 166 à 118. L’immense majorité de ces chiffres sur les violences conjugales concernent des femmes victimes de leur conjoint » …/… « Dans plus de huit affaires sur dix, le crime se déroule dans un domicile (celui du couple, de la victime ou bien de l’auteur). Les mobiles sont majoritairement une dispute (32%) ou une séparation (26%) ». « Les chiffres des violences faites aux femmes qui n’entraînent pas la mort sont également stables, avec 98 500 faits recensés en 2017 (+1,5%) ». Note : les données portent sur 2017 car il y a 2 ans de décalages dans la diffusion de ces chiffres (lire l’article de FranceInfo:)
Quand la lumière jaillit ! Ou comment enfin permettre le partage d’informations relatives à la délinquance des mineurs !
Christophe Daadouch juriste avec qui j’ai eu grand plaisir à intervenir récemment à Limoges, vient de publier un article corrosif sur un récent rapport de deux parlementaires qui s’en prennent une nouvelle fois au secret professionnel des travailleurs sociaux. Ils rêvent d’un « secret professionnel partagé » avec les forces de police et gendarmerie. C’est ainsi que deux députés viennent d’avoir une idée sans précédent : il faut «redéfinir la notion de secret partagé dans le champ de la lutte contre la délinquance des mineurs». Dans un rapport – à mettre, on l’espère aux oubliettes -, ces élus ecrivent que «Les éducateurs et les magistrats se montrent parfois réticents à partager des informations avec les forces de l’ordre ». Ben oui, effectivement c’est le secret professionnel et la nécessaire relation de confiance qui sont en jeu. Il faut donc encore une fois remettre le couvert qui nous avait déjà été servi en son temps par Nicolas Sarkozy puis plus tard François Fillon. Ces 2 parlementaires ont par ailleurs inventé un nouveau concept : « la prévention spécialisée de la délinquance« . Les éducateurs de la prev’ ont des soucis à se faire si les recommandations de ce rapport sont suivies. Mais on ne veut pas y croire. (lire l’article de Christophe Daadouch sur secretpro.fr)
Les SDF toujours plus nombreux dans Paris
C’est ce que démontre l’analyse des résultats de la seconde « nuit de la solidarité » organisée en février par la mairie de Paris. Ils sont 3.641 dans les rues de la capitale, 12 % d’entre eux sont des femmes. 40 % des SDF ont entre 40 et 54 ans, 30 % entre 25 et 39 ans. Plus de la moitié des sans-abri recensés est en errance depuis un an ou plus (58 %). Les deux tiers des sans-abri déclarent ne jamais appeler le 115. Soit parce qu’ils ne connaissent pas ce numéro d’urgence, soit parce qu’ils ont connu de mauvaises expériences dans les centres d’accueil. (lire l’article des échos)
et aussi
Le Département du Nord crée 7 lieux d’insertion pour les allocataires du RSA
« C’est devenu une obsession » indique le magazine du Nord « l’Observateur » : « comment faire baisser le nombre d’allocataires du RSA dans le Nord ?. Ces dernières années, le phénomène, qui s’est aggravé avec la crise économique, pèse fortement sur les finances de ce département qui doit verser le RSA. Le Conseil départemental a décidé de créer sept maisons de l’insertion et de l’emploi dédiés aux allocataires RSA de ce département. L’opposition de gauche (socialiste) est réservée : Au sujet de ces maisons pour les allocataires RSA, Didier Manier élu PS indique que c’est « une belle vitrine. Mais elle a du mal à cacher le désengagement du Conseil départemental vis à vis des Centres communaux d’action sociale. » Didier Manier critique également une insertion « à deux vitesses ». « On aide ceux qui sont capables de prendre un emploi au détriment de ceux qui sont éloignés du monde du travail et que l’on laisse au bord de la route ». (lire l’article de l’observateur)
Expulsions des bidonvilles, il est temps de décréter l’urgence sociale !
« Le collectif Romeurope, et de nombreuses autres associations telles que ATD-Quart Monde, la Fondation Abbé Pierre, la Ligue des Droits de l’Homme ou encore Médecins du Monde, tirent la sonnette d’alarme et appellent à « une réelle politique nationale, volontariste et adaptée, de résorption des bidonvilles ». cette lettre publiée dans le JDD nous apprend « qu’en 2018, le nombre d’expulsions ont augmenté de « près de 40% par rapport à 2017 », En 2018, 171 expulsions ont jeté à la rue 10.000 personnes, majoritairement européennes, habitant des squats ou des bidonvilles. La plupart sont des personnes fortement discriminées, notamment Roms ou perçues comme tel… (lire la lettre ouverte publiée par le JDD)
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle