Covid-19 : le cercueil de la bise ? / Les masques : un danger pour les petits ? / Un « électrochoc pour la solidarité »…

[current_page_url]

La crise du Covid-19, avènement d’une société sans visage ?

Ce titre d’un article du magazine en ligne Slate est affirmatif mais pour ma part je préfère y ajouter un point d’interrogation. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait mais à lire le propos de Bérengère Viennot il y a de quoi s’inquiéter. Avec la fin du confinement, nous allons découvrir un espace public anonyme où il ne restera que la parole ou le choix d’ignorer totalement son prochain. écrit-elle.

Assez pessimiste, la chroniqueuse explique qu’il faudra, « des générations de sociologues, pour analyser les changements que l’année du Covid-19 aura apportés à la société française ».

C’est carrément « un clou dans le cercueil de la bise » ! écrit-elle. En France, la culture du contact est en train de prendre un grand coup dans l’aile. La bise est sans doute en train de vivre ses dernières heures et « la poignée de main n’en mène pas large »…

Qu’en penser ? Les interactions sociales vont-elle  ainsi être réduites à la portion congrue ? les yeux et la parole ? J’ai pour ma part un peu de mal à y croire mais je vous invite à lire cet article pour le moins détonnant (lire l’article de slate.fr)

Les masques : un danger pour les petits ?

Pour les plus petits, passer leurs journées avec des personnes masquées, les empêche de déchiffrer les expressions, alors qu’il reste essentiel qu’ils voient leur visage.

Or, le « guide d’accueil du jeune enfant de moins de 3 ans » du ministère de la santé affirme que « Pour les professionnels, le port du masque est obligatoire dès lors qu’il est impossible de respecter la distance physique d’au moins 1 mètre avec les enfants. »

La pédiatre Catherine Gueguen s’en inquiète : « Pour le tout-petit, le fait de pouvoir déchiffrer les émotions d’un visage est essentiel. C’est comme cela qu’il apprend les prémices de la communication. Il lit les émotions qu’il voit et s’ajuste à celles-ci. Par l’empathie, il construit peu à peu son cerveau. »

Sa collègue Nathalie Vabres complète : « Il n’y a aucune raison de transformer les crèches et les écoles en service de réa. Les professionnels n’ont pas besoin de masque, ils peuvent très bien se contenter de visières transparentes, au travers lesquelles l’enfant, au moins, peut voir leur visage. » (lire l’article de la Croix)

“le coronavirus doit être un électrochoc pour recréer de la solidarité”

Connaissez-vous Scholastique Mukasonga, assistante sociale et romancière, couronnée du prix Renaudot ? La rwandaise et tutsie de Normandie espère que cette crise sanitaire marquera un tournant dans notre relation à l’autre mais pas seulement.

Scholastique Mukasonga est un rayon de soleil, écrit Pauline Latrouitte journaliste à France 3 Normandie. Elle est « capable d’illuminer un dimanche matin, pluvieux. L’écouter fait du bien. Et ce n’est pas un hasard si cette assistante sociale consacre sa vie à aider son prochain ».

« Il faudrait commémorer le 11 mai pour ne pas oublier » dit-elle. « Chaque évènement nous laisse un enseignement, un réflexe. On a toujours traîné des pieds sur l’écologie. Et puis le confinement nous a fait goûter l’air pur. Plus de bruit. Plus de pollution. Il faut s’en souvenir.

« J’ai retrouvé le sens de mon métier d’assistante sociale« . Ses succès littéraires ne lui ont pas fait tourner la tête. « Schola », comme disent ses collègues, est restée assistante sociale. Le confinement l’a obligée à se réinventer pour maintenir le lien avec ces personnes fragiles et vulnérables. Paradoxalement, elle n’a jamais été aussi proche d’eux. (lire l’article de France 3)

et aussi

Quand une assistante sociale recueille les témoignages de personnes confinées

Mélissa Foliguet, assistante sociale, a donné la parole aux habitants de la résidence sociale de Besançon pendant le confinement. L’occasion d’entrevoir la vie des résidents et les pratiques de son métier, chamboulées par la crise sanitaire.

«Témoignages 2020» est le projet collectif  porté par Mélissa et ses collègues. Mieux encore, il a été soutenu par le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la ville de Besançon. « Pendant une semaine, quinze résidents volontaires ont parlé du confinement, des changements engendrés par cette vie cloîtrée : leurs ressentis, leurs craintes, leurs espoirs de l’après 11-mai. Chacun à leur manière, accompagné parfois de Mélissa Foliguet, ont laissé libre-cours à leur pensée, de différentes façons : un enregistrement audio, une vidéo, une retranscription écrite, voire une lettre ».

Témoignages de P.G. Gilles, M. Antoine, E. Julien, P. Morgane, B. Frédéric, L. Allan, B. Alain, B. Claude, M. Sandra, M. Fabrice, P. Marie-Claude, C. Farouk, P. Myriam.

(lire l’article de France 3 Bourgogne Franche Comté)

Vite dit, vite écrit…

 

Photo : 23 @freepik  http://www.freepik.com

 

Sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre

Cette revue de presse a été rédigée en partie  par mon collègue Tom Léducspé… Merci à lui pour ce coup de main 

 

 

 

Articles liés :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.