« Les liens sociaux sont essentiels pour le bien-être. Voici sept manières d’éviter l’isolement »
Kiffer George Card, professeur Assistant Professeur en sciences de la santé, souligne dans cet article publié par The Conversation, l’importance cruciale des liens sociaux pour notre bien-être. Il cite le Directeur du Service de santé publique des États-Unis, Vivek Murthy, qui qualifie la solitude d’épidémie. Il a mis en lumière les effets bénéfiques des relations interpersonnelles. Les conséquences néfastes de la solitude et de l’isolement social sont comparées à d’autres facteurs de risque majeurs de décès prématuré tels que le tabagisme et l’obésité. Par exemple, l’isolement social est associé à une augmentation de 48% du risque de décès prématuré.
L’auteur, en tant qu’épidémiologiste social et comportemental, a étudié comment les liens sociaux affectent diverses conditions de santé. Il mentionne que les personnes seules et isolées ont une fonction immunitaire plus faible, connaissent des taux d’inflammation plus élevés et sont plus exposées aux maladies cardiaques, au cancer et au diabète. Il souligne également que les relations sociales chaleureuses sont le principal facteur prédictif du bonheur tout au long de la vie.
L’équipe de l’auteur a élaboré les premières directives de santé publique mondiale en matière de lien social pour tenter de répondre à ce qu’elle appelle une épidémie de solitude. Ces directives peuvent améliorer notre santé et notre bonheur en nous aidant à donner la priorité aux relations sociales dans notre vie quotidienne. Elles visent aussi sensibiliser les prestataires de soins de santé et les décideurs politiques.
Kiffer George Cardpropose sept approches pour une meilleure santé sociale. Il est utile, dit-il notamment d’avoir trois à cinq amis proches. Nous avons besoin de une à trois heures d’interaction sociale par jour. Il s’agit aussi de donner la priorité aux moments passés avec ses proches, de diversifier votre réseau social. Nous devrions reconnaître les risques d’une vie d’ermite. Il propose pour éviter cela de retrouver d’anciennes connaissances et de ne pas avoir peur de se faire de nouvelles. Il rappelle aussi la nécessité de savoir disposer de moment de solitude. (lire l’article de The Conversation).
« Pas un arrêté anti-mendicité » : 35 euros d’amende prévus pour les personnes se tenant immobiles dans les rues d’Angoulême
La ville d’Angoulême a récemment adopté un arrêté visant à interdire « l’occupation abusive de l’espace public ». Cette mesure, qui prévoit une amende de 35 euros pour toute personne se tenant de manière statique dans les rues, a été présentée comme une réponse aux nuisances générées par des groupes immobiles ou peu mobiles.
Cependant, la Ligue des droits de l’homme a déposé un recours en annulation. Une démarche accompagnée d’un référé suspension. Elle estime que cet arrêté vise à chasser les personnes en situation de précarité du centre-ville et contrevient aux libertés fondamentales.
La décision du maire d’Angoulême a suscité de vives réactions, notamment de la part des associations de défense des droits de l’homme. Ces dernières estiment que cette mesure est discriminatoire et qu’elle vise à rendre les personnes en situation de précarité invisibles dans l’espace public. Pour en savoir plus sur cette situation et les réactions qu’elle suscite lire l’article complet sur le site du Midilibre.
L’avis du Défenseur des droits au Sénat sur le projet de loi « pour le plein emploi »
Le projet de loi « pour le plein emploi » a été examiné par les sénateurs les 10 et 11 juillet. Il vise à « améliorer le fonctionnement du marché du travail et à atteindre le plein emploi ». C’est à ce titre qu’il veut réorganiser l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des allocataires du RSA qui seront sous pression pour retrouver une activité.
La Défenseure des droits a exprimé des préoccupations concernant les conséquences potentielles de ce projet, en particulier pour les allocataires du RSA. Elle s’inquiète aussi de la future situation des demandeurs d’emploi. Elle soulign » le risque de discrimination à l’encontre des moins de 25 ans et met en garde contre certaines dispositions susceptibles de porter atteinte aux droits fondamentaux des personnes précaires.
La Défenseure des droits a notamment mis en avant le risque d’exclusion sociale que pourrait entraîner ce projet de loi. Elle souligne aussi que certaines dispositions pourraient être contraires aux principes d’égalité et de non-discrimination. Pour plus de détails sur l’avis du Défenseur des droits, je vous invite à consulter l’avis complet sur le site du Défenseur des droits.
Article 3 : Un mineur isolé porte plainte contre le conseil départemental de la Manche
Bassori Traoré, un jeune Ivoirien, a porté plainte contre le conseil départemental de la Manche, estimant avoir été délaissé par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Il explique avoir été discriminé en raison de sa nationalité étrangère. Cela, malgré la validation de sa minorité par le parquet de Paris et la police aux frontières. L’Aide Sociale à l’Enfance avait remis en cause son âge le considérant comme majeur et l’avait carrément mis à la rue.
Le juge des enfants a par la suite reconnu sa minorité. Il a logiquement demandé à l’ASE de reprendre en charge le jeune. La Ligue des Droits de l’Homme, très active sur de multiples terrains actuellement, avait soutenu sa plainte.
Cette affaire met en lumière les difficultés rencontrées par les mineurs isolés dans notre pays. Elle soulève des questions sur la manière dont l’ASE évalue la minorité des jeunes. Elles ont de lourdes conséquences sur les prises en charge. La tentation peut être grande, pour l’ASE, de refuser cette minorité qui engage les services qui n’ont plus de place. (lire l’article complet sur le site de France Bleu).
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Bonus
« C’est pas une prison, le foyer » – 24h dans un foyer pour enfants
« C’est un endroit où il y a des personnes qui s’occupent de nous parce que nos parents, ils peuvent pas s’occuper de nous. » Les Maisons des Enfants, ce sont des structures dédiés à l’accueil temporaire des enfants en difficulté. Pour comprendre leur quotidien, Juliette Deshormes reporter chez Brut est partie à Annecy à la rencontre de Laureline. Elle a 26 ans, elle est éducatrice et elle travaille dans la protection de l’enfance depuis 5 ans. Nhésitez pas à lire les commentaires sur le site de YouTube. Certains sont éclairants.
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