Aide sociale à l’enfance, le gouvernement ne soutiendra pas sa majorité
Non, mais vraiment ! Le journal La Croix nous explique que le gouvernement aurait finalement décidé de ne pas soutenir la proposition de loi sur l’accompagnement des jeunes majeurs portée par Brigitte Bourguignon, présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée Nationale et présidente du Haut Conseil du Travail Social. En juillet, 160 députés LREM avaient portant adopté, à son initiative un texte visant à étendre la prise en charge obligatoire des jeunes placés à l’Aide sociale à l’enfance jusqu’à 21 ans, «lorsqu’(ils) cumulent un certain nombre de difficultés». Cette décision faisait écho à un avis du Conseil économique social et environnemental (Cese) de juin, qui dressait un état des lieux implacable de la situation des sortants de l’Ase. Cette proposition de loi créait un exploit à sa façon en faisant une quasi unanimité sur le fond. « Les socialistes ainsi qu’une partie de la droite n’y était pas opposés. La France Insoumise était elle aussi favorable. mais voilà, « Depuis des mois, la majorité est en très divisée sur les moyens de lutter contre ce «carnage social», selon la formule d’Olivier Noblecourt, que constitue le passage à 18 ans des jeunes placés ». Que dire à cela si ce n’est que vraiment le gouvernement ne mesure pas l’ampleur du problème. Pas question de « fâcher » les Départements et surtout de les financer car le choix est aussi économique : l’intérêt des jeunes majeurs passe après ces considérations. Que peuvent faire alors Brigitte Bourguignon, Adrien Taquet, Olivier Noblecourt, tous favorables au projet de loi dont le gouvernement ne veut pas ? Tenter d’obtenir « malgré tout » une majorité à l’Assemblée ? On leur souhaite bien du courage…
« Réveil Citoyen » thème du prochain forum du film documentaire d’intervention sociale
Réservez les dates et venez si cela vous est possible ! Réveil Citoyen » est le thème du 36e forum Visages du film documentaire d’intervention sociale qui se déroulera du 25 au 28 mars à Rezé en banlieue de Nantes. « Se réveiller, s’indigner et agir ». Dans ce monde de plus en plus inégalitaire, violent, auto-destructeur, le travail des documentaristes est devenu indispensable. Ils réveillent le citoyen assoupi et trop souvent désarmé face à l’immensité des défis auxquels il doit faire face. Les murs à abattre sont solides. Ils ont pour nom culte du profit, xénophobie, sexisme, autoritarisme, rejet. Il nous faut abattre ces murs et saper leurs fondations. Baisser les bras, se voiler la face ou accepter l’inacceptable ne sont plus des options. Il nous faut être optimiste et agir : les documentaires du Forum 2019 font la part belle à celles et ceux qui osent, imaginent, se battent, échouent et recommencent ». Vous pouvez télécharger le programme ici ou aller sur la page Facebook dédiée à cet événement. Merci à l’équipe du Forum pour ce travail et le choix du thème de cette année.
La fraternité n’est pas un vain mot
Cet article de « La Vie » donne la parole à de multiples acteur et notamment à Virginie Garnier, assistante sociale à Toulouse, spécialisée dans l’hébergement. Elle est aussi militante bénévole au sein du Groupement pour la défense du travail social (GPS) : Face à nos demandes de plus de moyens pour assurer correctement notre mission, l’État nous a répondu : «On n’a pas de solutions. Trouvez-les vous-mêmes.» On l’a pris au mot. Nous avons rencontré le réseau Intersquat et, avec eux, nous avons « réquisitionné », en 2010, un bâtiment inoccupé de l’État pour y ouvrir la Maison Goudouli, un lieu de vie adapté pour les grands précaires de la rue, dans lequel nous nous sommes investis bénévolement. Un an plus tard, le tribunal administratif s’est prononcé contre l’évacuation du lieu. Nous avons donc pu officialiser juridiquement son existence. Il est toujours en activité aujourd’hui. Bravo ! (lire l’article de la Vie)
et aussi
Tribune : «Allocations contre activité obligatoire : le Premier ministre fait fausse route»
Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité, et Jean Francois Maruszyczak, délégué général d’Emmaüs France, réagissent vertement aux propos récents du Premier ministre qui proposait de conditionner le versement d’allocations sociales à des heures d’activité. Ils expliquent dans TSA-quotidien pourquoi cette proposition très médiatisée n’a pas de sens. (lire l’article)
Photo : (capture d’écran) intervention de Brigitte Bourguignon à l’assemblée nationale
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)