C’est une comparaison surprenante que propose le syndicat national des professionnel(le)s de la petite enfance (SNPPE). Il constate que la nouvelle version d’un projet de référentiel national destiné à la construction des crèches impose une surface de 5,5 M2 par nourrisson. C’est peu. Par comparaison rappelons que la jauge pour les consommateurs qui font du shopping dans les magasins de moyenne surface en période de COVID-19 est actuellement de 8 m2.
Mais ce qui agace le plus ce syndicat est le manque d’espace extérieur prévu par le décret qui fixera les règles de construction des nouvelles crèches. Les crèches de moins de 24 places n’auraient pas d’obligation de disposer d’un jardin pour les touts petits Or cela reste important. Le gag si l’on peut dire est que ce décret prévoit un espace extérieur de 2 m2 par enfant pour les crèches de 25 enfants ou plus. Ok ? Soit 50 m2 de jardin en extérieur pour 25 gamins.
Le SNPPE a fait la comparaison entre cet espace prévus pour les tout-petits et celui des poulets d’élevage dans les fermes. Et là, surprise. Les poulets bios ont plus d’espaces pour trotter que les enfants des crèches ! Le tableau suivant est éloquent
La comparaison est certes osée mais il fallait quand même y penser. Nos enfants ont droit au même espace qu’un poulet label rouge élevé en plein air, mais pour le poulet bio, ils repasseront. Nos volailles avec ce label ont quant à elles droit à 4 m2 minimum en extérieur. Ce qui fait dire au SNPPE que les bébés méritent mieux que les poulets bio !
Qu’en pensez-vous ? Il est certes difficile en zone urbaine de disposer d’un petit espace vert pour les enfants, mais là, il s’agit de nouvelles constructions. À force d’être dans le toujours moins on en arrive à ce type de comparaison qui, si elle peut choquer, a le mérite de poser la question.
Le Syndicat national des professionnel(le)s de la petite enfance (SNPPE) appelle à rejoindre un mouvement de grève programmé le 30 mars prochain à l’initiative du collectif « Pas de bébé à la consigne »
Voici la liste de ce que refuse le collectif face à la réforme qui se met en place sous l’égide d’Adrien Taquet :
- Le calcul du taux d’encadrement : il conduirait à 6 bébés par professionnel avec en outre l’intégration des apprentis en cours de formation à ce ratio
- 5,5 m2 seulement par enfant en zone dense.
- Des directions sans expérience professionnelle jusqu’à40 places en crèche.
- La ½ heure seulement par mois d’analyse de pratique en crèche avec aucune garantie pour les assistant(e)s maternel(le)s
lire
- le communiqué du Syndicat national des professionnel(le)s de la petite enfance (SNPPE)
- le tract appelant au mouvement de grève du 30 mars « pas de bébé à la consigne »