Le travail social à l’épreuve des politiques de contrôle et d’expulsion
Le Réseau Education Sans Frontière (RESF) a organisé le 8 octobre dernier une rencontre publique sur le thème du travail social confronté aux politiques de contrôle et d’expulsion des étrangers. En effet, Les politiques migratoires entrent souvent en conflit avec les missions du travail social, en imposant un glissement toujours plus important de l’accompagnement des personnes étrangères vers le contrôle de leur situation. Joran Le Gall président de l’ANAS était à cette occasion invité à débattre avec Boualem Hamadache syndicaliste à Solidaire CG 93 ainsi qu’avec une représentante du Collectif des Travailleur-euse-s de l’Asile d’Ile-de-France (CTA). Vous pouvez écouter ici le point de vue du président de l’ Association Nationale des Assistants de Service social. Il a fait un rappel historique des tensions qui ont toujours existé entre la main droite de l’Etat menant une politique de contrôle et de restriction de liberté pour certaines populations et sa main gauche qui vise à soutenir et aider ceux qui sont les plus exclus de la société.
Vous pouvez écouter l’ensemble des intervenants et le débat qui suit avec le public en cliquant sur ce lien
Assistant(e)s de service social « Engagé.e.s «
le Blog du SUPAP-FSU de la DASES vient de publier un beau texte de Séverine, assistante sociale qui explique le sens de son engagement professionnel et syndical. Les 2 vont souvent ensemble mais pas toujours, c’est selon. En tout cas il est utile d’entendre ce que nous dit Séverine, ses propos sont partagés par des milliers de travailleurs sociaux un peu partout et pas seulement à Paris : « Nous nous sommes engagé.e.s dans le travail social. Chacun.e de nos côtés, dans différents services parisiens, à différents postes. Tout.e.s plein.e.s de bonne volonté. Et avec l’amour de notre métier. On ne se connaissait pas, mais déjà, l’envie de travail social nous réunissait », écrit-elle. Mais voilà « les années ont passé. Les conditions de travail se sont dégradées. Nos fauteuils ne sont pas devenus moins confortables, nos salaires n’ont pas baissé, on n’a pas perdu la sécurité de l’emploi, non : on a juste eu de plus en plus de difficultés à accompagner nos « usagers ». Engagées pour l’humain, on s’est retrouvées broyées par des technocrates pour qui l’important n’était plus qu’on crée du lien mais qu’on clique dessus. Noyées par les procédures. Rationalisées. Taylorisées. Polysaturé.e.s.
Je vous invite à découvrir la suite de ce texte qui apporte des éléments de compréhension sur le malaise au sein de la profession. Je ne voudrais pas pour autant que cet écrit décourage les futur(e)s professionnel(le)s qui sont en formation. Non ce texte est une invitation à la réflexion et à la compréhension qui vise à considérer que le travail social ne peut pas exister sans engagement de la part de celles et de ceux qui le pratiquent et le font vivre.
« Bienvenue dans l’encéphale des travailleurs sociaux » :
Connaissez vous les « toquées de l’éthique » ? Ces assistantes sociales nous invitent avec humour à nous dégager de la sinistrose qui pourrait tous nous envahir. Elles disent avec humour ce qui ne va pas et le disent très bien. Bravo à ces professionnelles qui montrent là qu’il existe de multiples façon de s’engager. à chacun(e) de trouver la sienne non ?
Photo : « 2 toquées de l’éthique » (il y en a bien plus que cela ) c’est une capture d’écran de leur vidéo.
Sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre que je remercie ici