«Les aidants risquent l’épuisement»
Savez-vous que 11 millions de Français accompagnent une personne en situation de dépendance ? Aider est souvent considéré comme « naturel » notamment quand on soutient un membre de sa famille, mais ce n’est en aucun cas facile. Les relations de proximité sont bien plus complexes qu’il n’y parait.
Le journal Libération est allé interroger Henri de Rohan-Chabot délégué général de la fondation France Répit,. Il a ouvert il y a tout juste un an un lieu pour les aidants et leur famille. On propose des solutions après avoir établi un diagnostic dit-il. « Il peut s’agir de répit à domicile, le «relayage», quand un aidant professionnel vient remplacer l’aidant à domicile pour quelques heures ou quelques jours. Ça peut être un soutien psychologique, la participation à un groupe de parole ou à une thérapie ».
Les famille appellent, alors qu’elles sont déjà dans une situation d’urgence, de quasi-burn-out. Quand la prise en charge est lourde, les familles ont du mal à gérer la prévention. L’association a pour projet de développer douze maisons de répit, une par région métropolitaine, qui seraient également des centres de ressources pour que les acteurs de chaque territoire… (lire l’article de Libération)
Aujourd’hui, les aidant.e.s ont si peu de droits et de reconnaissance que leurs tâches les exposent souvent à des risques : santé affectée, carrières interrompues, précarité. Et il est vrai que nous connaissons tous ou presque des « aidants » qui s’épuisent à soutenir leur parent ou leur enfant ou parfois même une autre personne à qui ils se sont attaché. Il y a certes de l’humanité dans tout cela mais il y a aussi beaucoup de détresse et de soutiens à apporter. (signer la pétition)
« La Seine-Saint-Denis teste un dispositif pour passer de la rue à un vrai logement
« On s’habitue à l’inhumanité » regrette Annie Equini-Aounit responsable du service social de polyvalence d’Aubervilliers. Elle parle d’inhumanité « quand le soir, on n’a pas de solution et que le 115 ne répond toujours pas, on se retrouve à dire à une famille avec des enfants en bas âge qu’elle doit aller dans une salle d’attente d’hôpital pour ne pas dormir dehors ».
Ce département fait partie des 24 collectivités retenues par l’Etat pour tenter des expérimentations dans le cadre du plan «Logement d’abord» L’objectif est de « sortir 300 ménages de la rue d’ici un an » en les accompagnant .«Dans notre dispositif, un travailleur social suit dix familles, au lieu de trente habituellement». « Ce suivi étroit permet de prendre en charge des situations complexes. On fait de la dentelle ! » précise Maxence Delaporte, directeur opérationnel d’Interlogement 93 qui gère la régulation du 115.
La journaliste Claire Guedon reprend les propos de Christian Page, médiatique SDF qui a trouvé un logement après 3 années de galère : «Logement d’abord est une belle idée, estime-t-il. Le problème est qu’il faut… des logements !». Autre écueil et non des moindres : le nombre des expulsions est à la hausse : «On a beau reloger, reloger, mais on expulse de l’autre côté…» explique le Président du Conseil Départemental : « Il y en a eu 3 000 nécessitant le concours de la force publique. Il y a dix ans, nous en étions à seulement 800. » ( pffff…..) (lire l’article du Parisien)
Une maison pour se confier quand on est ado
Le journal « La Nouvelle République » nous présente cette maison un peu particulière. Elle accueille aussi bien les jeunes de 11 à 25 ans que les parents ou proches d’un jeune. Ici, on parle librement. On y exprime ses difficultés, son mal-être, ses questionnements liés à l’adolescence… On y vient seul, ou accompagné de ses parents, ou d’un ami, ou d’un travailleur social… Le journaliste Xavier Roche-Bayard est allé à la rencontre de l’équipe de professionnels alors que la structure fête son premier anniversaire
« En milieu rural tout est caché rien n’est dit » explique Amine Limam, éducateur spécialisé. «Cela passe par la confidentialité de l’entretien. Souvent, les parents ne sont pas informés que leur jeune vient chez nous ». La maison est à Loche en Indre et Loire, celle située à Tours est trop loin pour certains jeunes. «Les problématiques des jeunes ruraux et urbains sont différentes, admet la psychologue Margaux Stromboni. « Ici, nous avons plus des problématiques de protection de l’enfance, plus de signalement, de maltraitance, d’alcool… En milieu rural, tout est caché, il ne faut pas que cela se sache ». Cerise sur le gâteau : « Il n’y a pas de limite dans l’accompagnement »… (lire l’article de La Nouvelle République)
Photo : pétition « aider ne devrait jamais rimer avec s’épuiser »
Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre
et puis aussi….