- L’épouvantail grotesque de « l’assistanat » : «L’assistanat» a le vent en poupe. Pas un homme politique de droite qui n’ait ce mot à la bouche. À commencer par le futur dirigeant des «Républicains», Laurent Wauquiez, qui dénonçait, dès 2011, «le cancer de l’assistanat» derrière son mentor, Nicolas Sarkozy, qui jugeait «l’assistanat incompatible avec la République». En jouant sur l’opposition entre l’honnête salarié et le profiteur qui vit d’allocations indues, la droite – et une certaine gauche – a bien préparé le terrain aux coupes budgétaires dans les aides sociales
- Y a-t-il une «fatigue de la compassion» en France ? Les Français, traditionnellement compréhensifs à l’égard des personnes pauvres et des situations de pauvreté, deviendraient plus durs, plus critiques. Il y aurait là l’expression d’une « fatigue » ou d’une « lassitude » de la compassion à la française. Ce fut le cas aux Etats-Unis. Leurs politiques publiques seraient passé de la guerre contre la pauvreté, déclarée officiellement au début des années 1960, à une forme de guerre contre les pauvres sous les administrations Nixon, puis Reagan et même Clinton (avec l’avènement du « workfare »). Il n’en va absolument pas de même en France. La vivacité de la solidarité envers les plus démunis est en fait relativement stable.
- Risque psychosociaux : «Je fais la promotion des assistantes sociales !» : En entreprise, les assistants sociaux peuvent être précieux pour aider les salariés minés par un conflit, du stress, du harcèlement. Dans son « Guide des risques psychosociaux en entreprise », Caroline Moyat-Ayçoberry les juge même « indispensables » sur ce « créneau ». Mais ils doivent, eux-mêmes, s’en préserver…
et aussi
- L’Etat va prendre en charge les mineurs étrangers isolés « à titre exceptionnel » : Le Conseil d’Etat a estimé, début novembre, que l’Etat pouvait se substituer en la matière aux départements si ces derniers sont «dans l’impossibilité d’exercer sa mission de protection des mineurs». Avec 25 000 «mineurs non accompagnés». L’Etat «assumera l’évaluation» de l’âge «et l’hébergement d’urgence» de ces mineurs « jusqu’à ce que leur minorité soit confirmée », «132 millions d’euros» de crédits supplémentaires étaient prévus dans le projet de loi de finances pour 2018. Cette somme vise à « prendre en charge, à titre exceptionnel, une partie des surcoûts de l’aide sociale à l’enfance, alors que les départements chiffrent à un milliard d’euros le coût prévisionnel des MNA en 2017.
Revue de presse et sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
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