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Le travail social en Angleterre en 2024 : les besoins, les challenges et les raisons d’être optimiste

Des travailleurs sociaux anglais nous parlent des principaux enjeux auxquels leur profession est actuellement confrontée. L’article que je vous propose aujourd’hui s’inspire de plusieurs sources avec principalement un article signé Emma Sheppard journaliste indépendante. Il a été publié par le journal The Guardian en mars 2024 et je viens de le découvrir.

Comme en France, les travailleurs sociaux en Angleterre traversent  une période particulièrement difficile. Ils sont confrontés à de multiples enjeux liés au vieillissement de la population, à la crise du coût de la vie et au système de protection de l’enfance qui va mal. Malgré leur impact positif sur la vie des personnes qu’ils accompagnent, la profession fait face à une pénurie de personnel inédite et à des budgets réduits.

Des histoires inspirantes malgré les difficultés

Julia Winkless, assistante sociale principale dans le Suffolk, raconte avoir été remerciée dans un parking par une jeune femme qu’elle avait aidée lors de sa première affaire de protection de l’enfance il y a 14 ans. « Elle m’a dit qu’elle parlait toujours de moi aux gens et de la façon dont je l’avais aidée », témoigne-t-elle. Leyre Zarobe, cheffe adjointe dans l’Essex, évoque quant à elle le cas d’un homme de 90 ans en fauteuil roulant à qui son équipe a permis d’installer une rampe pour accéder à son jardin malgré sa démence et l’exploitation financière dont il avait été victime. « Je me souviens de lui avoir rendu visite le jour de son anniversaire et il était assis dans son jardin en train de manger du fish and chips, avec le plus grand sourire sur le visage », raconte-t-elle.

Qui en France n’a pas reçu aussi de tels remerciements ou de tels signes de gratitude ? De nombreux professionnels  ont des histoires à raconter au sujet de personnes qu’ils ont aidé et qu’ils ont rencontré beaucoup plus tard.

Une profession sous tension

Les travailleurs sociaux anglais comme leurs collègues français doivent « faire plus avec moins ». Ils font tous face à l’augmentation des situations complexes et à la réduction des budgets. Les démissions atteignent des records . 7700 postes sont vacants dans la protection de l’enfance selon les derniers chiffres du gouvernement.

Pour tenter de trouver des solutions, des initiatives comme la « Social Work Week » ont permis aux professionnels d’échanger sur les enjeux et les réussites du secteur. Il est aussi question  des innovations et des pratiques inspirantes mises en place. Cette évolution au Royaume-Uni n’a pas, il me semble d’équivalant en France.

L’apport des technologies pour innover et répondre aux besoins

Face aux difficultés actuelles, le secteur du travail social tente d’innover en s’appuyant notamment sur les nouvelles technologies. Certaines équipes font appel à des solutions de maison intelligente, intégrant des capteurs et de la surveillance par GPS dans les plans d’accompagnement des personnes âgées ou en situation de handicap. Cela permet de leur donner plus d’autonomie tout en assurant leur sécurité.

D’autres initiatives misent sur le numérique pour aider les publics accompagnés. Ainsi à Hull où un podcast et un film d’animation ont été créés pour aider les enfants confrontés à un changement de travailleur social. Dans le sud de Londres, le programme InnOvaTe utilise des objets connectés pour favoriser le maintien à domicile des personnes âgées.

Ces innovations technologiques ne remplacent pas l’accompagnement humain. Elles permettent toutefois aux travailleurs sociaux de gagner en efficacité et de mieux répondre à certains besoins. Elles illustrent la capacité d’adaptation d’une profession en quête de solutions pour continuer à remplir ses missions malgré les obstacles.

Attirer et fidéliser les professionnels

Pour relever le défi du recrutement, certaines collectivités proposent des primes pouvant aller jusqu’à 11.000 £ pour mieux recruter de nouveaux travailleurs sociaux. Le conseil municipal de Surrey mène aussi des entretiens pour identifier ce qui aide les gens à rester et mise sur la progression de carrière, le mentorat et la formation.

James Karst incarne cette volonté d’attirer de nouveaux profils. Ancien coach sportif, il est devenu travailleur social qualifié fin 2023 après un apprentissage. « Je voulais avoir le sentiment d’agir de façon plus positive dans la vie des gens », explique-t-il.

Malgré les difficultés, Leyre Zarobe reste optimiste : « C’est très difficile, mais c’est un métier merveilleux. Si vous êtes passionné par l’aide aux autres, c’est l’endroit où il faut être ». Le travail social devra cependant continuer à innover et à se réinventer pour surmonter les défis des prochaines années.

 

Sources

 

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Photo en une (illustration) Photo : pch.vector de freepik.com

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