Le RMI, premier revenu de solidarité et ancêtre du RSA, fête ses trente ans.
Il y a 30 ans, le 1er décembre 1988, une loi votée la veille par l’Assemblée nationale allait changer la vie des Français les plus défavorisés. Le RMI (revenu minimum d’insertion) était né par la volonté du Premier ministre de François Mitterrand, Michel Rocard. Ce sont près de 330 000 bénéficiaires qui ont, dès les premiers jours, étaient concernés par le RMI en 1988. Depuis le RMI n’est plus : il a été remplacé en 2009 par le RSA (revenu de solidarité active). Mais le nombre d’allocataires de cette aide n’a cessé d’augmenter au fil des ans, au point d’attendre 1,8 million de personnes en 2017. …/… En septembre, à l’annonce du lancement de son «plan pauvreté» prévu pour 2020 en France, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué la création d’un nouveau revenu universel d’activité (RUA). Une mesure souhaitée pour simplifier les démarches administratives et dont le financement sera assuré intégralement par l’État (lire l’article du journal la Dépêche)
«Gilets jaunes» : «La priorité est d’apporter des solutions rapides au recul des services de proximité»
Pour répondre au sentiment d’abandon des campagnes, Dominique Marmier, président national de Familles rurales, dans une tribune au « Monde », suggère à l’Etat de garantir un socle minimum universel de services publics couvrant la santé, l’éducation, la mobilité et le numérique. « La mobilisation des « gilets jaunes », liée à l’augmentation des prix des carburants, exprime une forte colère populaire liée à l’accumulation des taxes et à la baisse du pouvoir d’achat. Elle n’est pas seulement conjoncturelle, mais révèle une cassure structurelle plus profonde…. » (lire l’article du Monde)
Du quotidien d’un foyer de vie : Gilles Legoff donne un nouveau regard sur le handicap
À l’âge de 41 ans, l’éducateur Gilles Legoff a allié sa passion à son métier. Il photographie, dans son foyer de vie, les résidents handicapés afin de les mettre en valeur, sensibiliser le grand public et de combattre les préjugés sur l’handicap. A l’origine de ce projet, une simple envie de revaloriser les résidents à travers des photos pour leur famille ou encore pour afficher dans l’établissement : « Depuis que je suis arrivé ici, j’ai été interpellé par le fait que l’image des résidents n’était pas forcément mise en valeur », nous confie Gilles Legoff. Ses photos sont superbes (lire l’article et voir les photos)
La pédopsychiatrie «perdue» en rase campagne
Yves Faucoup dans son blog nous parle de l’avenir incertain pour ne pas dire perdu de la pédopsychiatrie de service public : » les pouvoirs publics réduisent les moyens de la pédopsychiatrie, en particulier en milieu rural où de nombreux centres médico-psychologiques ferment. Les autorités prônent le maintien en milieu naturel tout en cassant les dispositifs d’accompagnement au point que l’objectif à terme de privatisation du secteur parait évident. Des psychologues de Midi-Pyrénées livrent ici leur point de vue. …/… Postes non remplacés et personnels isolés instaurent des zones blanches en pédopsychiatrie. Cette pénurie de professionnels est masquée par des données statistiques faussées… (lire l’article)
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«Ah vraiment là, je n’ai aucun doute. Son visage! Il est majeur»
«La nuit quand je pense, je pleure.» Alseny* arrive de Guinée. Il est passé par le Maroc puis l’Espagne. «On a voulu mourir sur l’eau.» Il est arrivé en France «le premier jour du ramadan, au crépuscule». Pour l’assistante sociale présente ce jour-là dans le bureau d’Odile Barral, juge des enfants au tribunal de Toulouse, tout est en règle. Alseny a des papiers d’identité attestant de sa minorité. Normalement, ces dossiers n’arrivent pas jusqu’au bureau des juges des enfants. Ils sont traités par le parquet puis les mineures et mineurs attendent qu’une place se libère dans une maison d’enfants, un foyer d’accueil, une famille quelque part en France. (lire la suite sur Slate)
Revue de presse et sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre