Le revenu de base ne sera pas expérimenté / Défendre la justice des mineurs / De l’ASE à la rue, les jeunes majeurs laissés pour compte

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Le revenu de base ne sera pas expérimenté : priorité est donné au revenu universel d’activité

« Grande déception pour les 18 départements qui souhaitaient expérimenter sur leur territoire le revenu de base : la majorité parlementaire a rejeté cette proposition… » TSA revient sur ce projet et nous informe des débats qui ont eu lieu à ce sujet à l’Assemblée Nationale. Le groupe LREM et le Modem ont voté contre le principe d’expérimentation car l’aide apportée serait inconditionnelle (pas de contrepartie exigée en matière de recherche d’emploi) avec une automaticité du versement. Ce qui est regrettable dans cette affaire est le fait de ne pas permettre à des Départements de tenter l’expérience alors qu’ils sont volontaires pour le faire. La secrétaire d’Etat Christelle Dubos représentante du gouvernement, estime que le revenu de base « dissuaderait la recherche de travail et affaiblirait la mission d’accompagnement social et professionnel ». (Le premier argument est très discutable : on avait entendu  le même lors de la création du RMI. Le revenu allait favoriser la « paresse » des allocataires ! Quant à l’affaiblissement  la mission d’accompagnement social et professionnel. C’est tout au contraire un élément essentiel : ce revenu libérerait les travailleurs sociaux des demandes de secours qui visent à assurer l’essentiel : se loger, se nourrir et se vêtir (entre autre) et leur permettraient de se centrer sur l’insertion sociale et professionnelle et les difficultés une fois que l’insécurité permanente est levée).  TSA conclut en précisant que les Présidents des Départements concernés n’ont pas caché leur colère » « C’était un spectacle affligeant, estime Stéphane Troussel Président du Département de  Seine Saint Denis. Je suis choqué par les arguments de la majorité contre les départements ». « Nous n’allons pas ranger dans notre cartable notre projet, assure  Jean-Luc Gleyze le président du Département de la Gironde.  à suivre même si le projet semble bien enterré. (lire l’article fort instructif de TSA) Pour mieux comprendre ce que représente le revenu de base vous pouvez visiter le site du mouvement français pour une revenu de base. Tout ou presque y est expliqué et répond aux arguments des opposants.

Educateurs, avocats et magistrats se mobilisent pour défendre la justice des mineurs

Le gouvernement entend réformer cette justice spécialisée et son texte fondateur amendé 39 fois depuis la Libération, dans le but de mieux « coller à la réalité de la délinquance juvénile d’aujourd’hui » précise la ministre Nicole Belloubet. Mais le gouvernement veut le faire vite et en passant par des ordonnances, c’est-à-dire sans véritable débat ni avec les parlementaires, ni avec les professionnels de l’enfance délinquante. L’annonce de la disparition prochaine de l’ordonnance du 2 février 1945 suscite une vive colère parmi les professionnels du secteur. Plusieurs syndicats appellent à une large mobilisation dans les semaines à venir : le syndicat de la magistrature, le syndicat des avocats de France, la fédération nationale des jeunes avocats, le syndicat national des personnels de l’éducation et du social, la ligue des droits de l’homme, l’observatoire international des prisons, la CGT, la FSU, Solidaires etc.  (lire l’article de France Bleue)

De l’ASE à la rue, les jeunes majeurs laissés pour compte

Environ 30 % des personnes nées en France (ou arrivées avant leurs 18 ans) qui ont déjà dormi dans un centre d’hébergement temporaire, ou pris un repas dans un service de restauration gratuite, sont des anciens de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Ce chiffre, tiré d’une enquête de l’Insee de 2016, est d’autant plus frappant que, rapportés à la population générale, les anciens enfants placés ne représentent que 2 % à 3 % de la population. comment est-ce possible ? demande Libération.  « Une première explication tient à la nature même du sujet : en cas de difficultés, les ex-enfants de l’ASE ne peuvent, par définition, compter sur leur entourage de façon aussi solide qu’un enfant dont la famille se porte bien ». …/… « Une autre piste est celle des moyens de l’ASE, régie par les départements, et de la justice, dépendante de l’Etat. Là où ils sont insuffisants, les délais pour mettre en place une mesure éducative ou de protection peuvent s’allonger, au point que les enfants sont pris en charge trop tard ». D’où l’importance de soutenir le projet de Loi déposée en juillet dernier par Brigitte Bourguignon  présidente de la commission des affaires sociales à l’assemblée et présidente du Haut Conseil du Travail Social. . Il vise à généraliser les contrats jeune majeur. «Au-delà de la souffrance individuelle des jeunes concernés, il s’agit de lutter contre le gâchis économique et social et le non-sens éducatif qui en résulte, en termes d’insertion et de perte potentielle de motivation pour ces jeunes, mais aussi pour les professionnels qui les accompagnent», précise l’exposé des motifs. (Lire l’article de Libération)

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À Rouen, alors que les températures chutent, les associations d’aide aux mineurs isolés montent au créneau : la polémique est vive

Selon Réseau solidarité migrants, Médecins du monde et des salariés du Caps, un projet d’ouverture de gymnase pour accueillir, provisoirement, des mineurs isolés dormant dans la rue aurait été abandonné. Le Département dément. Le Directeur Général des Services précise  «Non, le projet n’est pas abandonné, mais nous rencontrons plusieurs difficultés. Il y a des exigences. Une commission de sécurité doit passer. Et le gymnase se trouve dans un collège, nous devons obtenir l’aval du conseil d’administration de l’établissement. Enfin, le projet doit passer devant la commission permanente du Département». La polémique est vive entre les associations et les représentants départementaux. « À visage caché, trois de ces enfants acceptent de témoigner de leur quotidien : « J’ai 14 ans. Je passe la journée à la gare et je dors au Théâtre des arts. J’ai mal aux pieds à force de marcher. Il va neiger, je ne peux pas dormir dehors, je risque de mourir ». Malgré des parcours chaotiques et des visages fatigués, tous confient leur rêve, le même : « Trouver une famille et aller à l’école ».

 

Photo : des membre du mouvement français pour un revenu de base. Photo  issue du site de l’association

La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)

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