Les réseaux sociaux, aux sources de la violence juvénile
Depuis le début 2021, plusieurs adolescents ont perdu la vie dans des rixes entre bandes rivales, ou des meurtres. Beaucoup de ces drames ont surgi sur fond de conflits sur les réseaux sociaux explique Emmanuelle Lucas, du journal La Croix.
Elle interroge le sociologue Benjamin Moignard, spécialiste des rixes. Il relativise l’importance des réseaux sociaux et insiste plutôt sur la visibilité qu’ils procurent . « Certes, il existe une digitalisation des rixes, car désormais celles-ci sont mises en scène, filmées, et diffusées sur les réseaux sociaux, pourtant ceux-ci ne jouent qu’un rôle de diffusion. » D’ailleurs, le nombre de ces affrontements reste stable. « On en parle plus car on en voit désormais des images, mais, en fait, ces rixes ressurgissent de façon cyclique tous les 5 ou 6 ans, là où les associations locales font défaut ». (lire l’article de la Croix)
Crise sanitaire et confinement : quel impact sur le rôle des femmes dans la vie de famille ?
Une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) publiée ce mois-ci nous apprend que le confinement et le télétravail ont provoqué un retour aux schémas traditionnels avec une diminution du partage des tâches ou si vous préférez un « retour à des rôles genrés traditionnels »
53% des mères ont consacré plus de 4 heures par jour à leur enfant contre 29% des pères lors du premier confinement de mars 2020, dans les couples où les deux parents sont actifs, . Durant la période où crèches et écoles étaient fermées, les mères, dans 78% des cas, se sont consacrées à l’éducation des enfants (le père dans 55% des cas).
Le confinement a rendu plus difficile les conditions de vie au domicile pour les femmes, en particulier pour les mères de familles nombreuses qui ne sont que 40% à déclarer avoir conservé des relations de couple « très bonnes » contre 47% pour les pères. (lire l’article de Vie Publique)
Loire-Atlantique : « saturation » et « ras-le-bol », les services de l’aide sociale à l’enfance en grève jeudi dernier
Une nouvelle fois, les éducateurs de l’ASE alertent sur leur situation et celle des jeunes qu’ils accompagnent. Simon Cardona de France Bleu Loire Océan donne la parole à plusieurs travailleurs sociaux dont une coordinatrice de projet pour l’enfant du Département qui témoignent de façon anonymisée.
« Des délais d’attente qui s’allongent, des dossiers gérés par des services dépassés, ont un impact sur les 4.000 enfants de 0 à 21 ans suivis en Loire-Atlantique et même sur les foyers qui les prennent en charge, devenus au fil du temps plus difficiles. « Des décisions de placement avec des enfants extrêmement abîmés ont un effet sur les lieux d’accueil, confirme une travailleuse sociale.
« Des enfants très abîmés, ça induit une complexité de la prise en charge. Donc, des familles d’accueil qui lâchent. Sur les dix dernières années, il y a eu 200 familles d’accueil en moins en Loire-Atlantique. C’est énorme ! Une famille d’accueil peut accueillir jusqu’à trois enfants. » Ce manque de lieux d’accueil pour les enfants concerne aussi les nourrissons qui restent à l’hôpital. (lire l’article de France Bleu Loire Océan)
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle