Budget 2020 : le ministère de la solidarité et de la santé voit sa dotation augmenter
Le journal Le Monde explique que le ministère des solidarités et de la santé et celui de la justice verront leur budget augmenter l’an prochain. Pour autant le social n’est toutefois pas épargné par certaines réductions : les baisses de dépenses concerneront le logement et les contrats aidés. Parmi les 4 grands domaines préservés figure toutefois la solidarité. Il s’agit « d’accompagner les plus précaires et valoriser le travail, et enfin favoriser le capital humain et la formation » a précisé Gérald Darmanin. A la troisième place du podium (derrière l’Armée et l’Éducation Nationale), le ministère des solidarités et de la santé bénéficiera d’une augmentation de 820 millions d’euros l’an prochain, conséquence des mesures pour le pouvoir d’achat annoncées en décembre 2018, des mesures post-grand débat d’avril, et de la montée en puissance du plan pauvreté. Les crédits liés à la prime d’activité dont la revalorisation avait été annoncée en décembre représenteront ainsi une hausse de l’ordre de 4 milliards d’euros entre 2018 et 2022. L’allocation adulte handicapée augmentera de 1,3 milliard sur le quinquennat. (lire l’article du Monde – édition abonnés)
Protection de l’enfance : la participation pour de vrai
Tout le monde parle de la participation des familles et des enfants dans les instances qui les concernent. Mais comment sortir de l’incantation pour entrer dans le vif du sujet ? interroge le Média Social. Le magazine propose ici un décryptage de trois expériences qui ont été présentées lors des assises de la protection de l’enfance à Marseille. Il y a d’abord l’établissement de Chartres de la Fondation Grancher (placement familial spécialisé), puis celle d’un Rased (réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté) situé à Poncharra en Isère et enfin le témoignage de la Sauvegarde du Nord qui « s’est lancée dans l’aventure des conférences familiales ». (lire l’article de Noel Bouttier du Média Social pour en savoir un peu plus)
Citoyens – administrations : la médiation tient-elle ses promesses ?
Plus de 50 % des personnes ont expérimenté au moins une fois dans les cinq dernières années des difficultés pour résoudre un problème avec une administration. En cause : la complexité croissante des procédures administratives, leur dématérialisation et les délais d’attente. On comprend bien dans ce contexte la place grandissante prise par les dispositifs de médiation entre citoyens et administrations. On connaît peu pourtant leur écosystème. Un rapport rédigé par France Stratégie (Daniel Agacinski et Louise Cadin) tente de combler cette lacune (lire le rapport intitulé « Médiation accomplie ? Discours et pratiques de la médiation entre citoyens et administration ») et aussi (lire le dossier de présentation du rapport)
La prévention de la radicalisation fait son cinéma
Assistants de service social, assistants maternels, aides à domicile, éducateurs spécialisés, médiateurs, techniciens d’intervention sociale et familiale peuvent être confrontés aux dérives radicales, telles le rejet par certaines communautés, un discours religieux envahissant, le refus des valeurs démocratiques et républicaines. Ils doivent d’ailleurs participer à la lutte contre la radicalisation, détecter et signaler à la plateforme de la police nationale les personnes, ce qui n’est pas sans inquiéter la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « le travail social est subverti par la logique du renseignement », écrit-elle dans un de ses avis. « le travail social est concerné au nom de sa mission légale et au nom de ses missions de prévention », constate le Haut conseil du travail social. La journaliste Nathalie Levray fait état de l’expérience menée par l’ADSEA 06 la sauvegarde de l’enfance a utilisé le film « La vague » pour provoquer une prise de conscience des travailleurs sociaux et ouvrir la discussion (lire l’article de la Gazette Santé-Social)
et aussi
Réfugiés : un regard ou un stylo peut être plus puissant que des médicaments
Médecin Sans Frontière propose là un reportage dans un centre de détention pour migrants et réfugiés au Liban. «Les gens sont sans cesse dans leurs pensées car ils sont détenus dans un endroit où ils ne font presque rien», explique Hisham Sofrani, assistant social chez MSF. «Lorsque vous êtes bloqué dans une nouvelle situation très difficile et que vous ne pouvez pas voir les choix ou les options qui s’offrent à vous, vous continuez à vous rappeler vos expériences passées, en particulier les plus négatives.» ../… « En fin de compte, les gens n’ont pas uniquement besoin d’un médecin, ils ont besoin de savoir que quelqu’un, quelque part, se soucie d’eux et les traite avec la dignité qu’ils méritent. » (Lire l’article de MSF Belgique)
Photo : D. Dubasque
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)