“Le RSA apporterait aux jeunes précaires une vraie stabilité”
La période s’y prête vraiment avec la crise économique qui frappe de plein fouet de nombreux jeunes. Pour Antoine Dulin, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese), cette mesure permettrait de mieux lutter contre l’exclusion nous explique Laurent Grzybowski qui l’a interrogé pour le journal La Croix.
Ce débat est aujourd’hui porté, à juste titre, par les organisations syndicales, les personnels sociaux et les associations de solidarité, y compris par des acteurs comme le Secours catholique, ATD Quart Monde ou les Apprentis d’Auteuil. Tous demandent l’ouverture des minima sociaux pour les jeunes à partir de 18 ans. « un sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Qu’ils soient étudiants, en formation ou en recherche d’emploi, ils n’ont souvent pas d’autre solution que d’utiliser le système D, avec des petits boulots ou du travail au noir, pour subsister ». Un sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté et ils n’ont « souvent pas d’autre solution que d’utiliser le système D, avec des petits boulots ou du travail au noir, pour subsister ».
Cette article confirme qu’il existe une reproduction des inégalités qui est pour une grande part liée à notre système de protection sociale qui a besoin d’être réformé. Or aujourd’hui « Toutes les aides actuelles ne sont que provisoires et ne permettent pas aus jeunes de construire sereinement leur avenir. » (lire l’article de La Croix)
Les jeunes femmes sont les premières concernées par le retrait de l’État en milieu rural
Le site The Conversation publie un article qui mérite l’attention. Il est signé par 2 universitaires. Yaëlle Amsellem-Mainguy est chargée de recherche à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, Benoit Coquard est sociologue,à l’Inrae. Tous deux déplore la situation de ces jeunes qui vivent en zone rurale et qui n’auraient d’autrev choix de venir dans les centres urbains pour trouver du travail.
Ces jeunes notamment les femmes vivent une double peine expliquent-ils. Cette double relégation est matérielle et symbolique. C’est celle que subissent les jeunes chômeurs dans des milieux ruraux de forte interconnaissance où la « sale réputation » colle à la peau et à son identité.
Ces zones rurales qui ont tendance à se dépeupler concentrent les offres d’emploi dans des secteurs professionnels considérés comme masculins. Ce sont les jeunes femmes qui en pâtissent. « Tandis que les jeunes femmes rurales issues de milieux plus aisés partent massivement pour les études supérieures et s’installent en ville, celles qui restent, lorsqu’elles parviennent à avoir un travail proche de chez elles, sont souvent en contrat précaire, à temps partiel, avec des horaires fractionnés dans les secteurs de l’aide à la personne, les ménages, la petite enfance ou les postes d’ouvrières à l’usine, ou encore caissières dans le supermarché du coin« . (lire cette contribution très intéressante sur le site de The Conversation)
Finistère. « La protection de l’enfance est en danger »
Pierre Fontanier journaliste à Ouest France. a suivi le rassemblement d’ une cinquantaine d’éducateurs et cadres du centre départemental de l’enfance et de la famille. Ils ont manifesté mardi devant le conseil départemental à Quimper (Finistère).
Rien de nouveau sous le soleil pourriez vous penser. Pas tout à fait. Même si on retrouve ce type de manifestation dans d’autres Départements, les finistériens réclament aussi une autre politique sociale accompagnée de moyens supplémentaires. « On déplore la gestion administrative du Conseil départemental et sa présidente, au mépris des équipes de terrain. Les accueils à la dernière minute mettent en danger mineurs et éducateurs ».
Les travailleurs sociaux de l’ASE ont de quoi être inquiets : Pathologies psychiatriques lourdes, enfants désorientés et très violents, agressions sexuelles, tentatives de suicide, scarifications, coups… « Quinze agressions d’éducateurs et encadrants ont été enregistrées en 2020 » dénombre Thierry Josselin, et l’année n’est pas finie. Deux autres faits graves qui secouent l’ASE sont précisés dans cet article : »Le corps d’un garçon de 14 ans a été retrouvé sans vie, mardi 14 juillet 2020 à Landerneau. Il aurait été écrasé par la voiture qu’il aurait tenté de voler. « À Morlaix, un mineur est suspecté d’affaires de mœurs sur des enfants plus jeunes», confirment plusieurs sources du journal (lire l’article de Ouest France)
Photo : pexels
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle