- Froid dans le dos : un regard photographique sur la précarité énergétique. En résistance, contre le froid. La question de la précarisation croissante des ménages face aux dépenses d’énergie, pour chauffer le logement et se déplacer en voiture individuelle, a pris une réelle ampleur dans le débat social. Pour l’Insee, 5,9 millions de foyers français seraient touchés par la «vulnérabilité énergétique», soit près d’un quart des ménages.
- Logement : la trêve hivernale commence le 1er novembre pour cinq mois. Toute expulsion locative sera impossible jusqu’au 31 mars. En 2015, 14 363 expulsions locatives avec intervention des forces de l’ordre ont été enregistrées, un bond de 24 %. L’accueil d’urgence saturé en dépit des efforts de l’Etat : Rien qu’en Ile-de-France, 92 000 sans-abri sont hébergés chaque nuit. A Toulouse, le 115 ne répond plus qu’à 5 % ou 10 % des appels et n’a aucune solution de relogement à proposer notamment aux familles.
- Face à la pauvreté, « on sent un vent mauvais ». Le mot a été officiellement retenu par ATD Quart Monde, après un sondage auprès de ses militants, et lancé le 17 octobre à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère : la « pauvrophobie », ou rejet du pauvre. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il s’installe dans la société française et se manifeste de plus en plus visiblement dans le comportement des riverains, des collectivités locales ou des administrations.
- Harcèlement scolaire: la loi du silence. Le harcèlement entre élèves, qui pouvait passer pour des histoires d’adolescents il y a quelques années, est aujourd’hui reconnu. Il touche 10% des enfants. De nouveaux outils ont été mis en place pour sensibiliser, prévenir et prendre en charge les situations de harcèlement. Un numéro vert existe aussi: 0800 409 409, à destination des victimes mais aussi des témoins.Dans l’académie de Lyon, un protocole spécifique a été mis en place pour la deuxième année consécutive.
Et aussi
- À Campôme, les villageois regrettent le départ des réfugiés : Cette commune a été choisie par les autorités françaises pour accueillir 18 réfugiés venus de Calais : des Irakiens, des Afghans et des Somaliens. Pour exprimer leur peur et leur colère, deux conseillers municipaux avaient même démissionné. Or, il ne s’est rien passé de négatif au contraire Comme Josette, 78 ans, qui s’est confiée au micro de France Bleu « Ça s’est passé parfaitement bien. Au départ, beaucoup de personnes ont eu des préjugés et étaient un peu réticentes. Mais on a vite compris que c’était des braves garçons qui étaient malheureux. » « Il y en avait même qui m’aidaient à porter mes sacs de course lorsque je rentrais du marché. Aujourd’hui je regrette qu’ils soient partis. Ça fait un grand vide dans le village. »
Photo : portrait d’ un vieil homme sans abri par sosoa