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la pauvreté persiste moins en France qu’ailleurs mais le nombre d’allocataires du RSA est en hausse

La France est l’un des pays d’Europe où la pauvreté persiste le moins

C’est plutôt une bonne nouvelle que nous apporte l’Observatoire des Inégalités qui  au passage nous rappelle qu‘il existe en France un million de salariés pauvres qui travaillent (ce sont ceux qui gagnent moins de 850 euros par mois). L’Observatoire fait préférence à une étude menée par le Centre d’Observation de la Société : « La France est l’un des pays d’Europe où le taux de pauvreté est parmi les plus faibles. Il s’élève à 6,8 % au seuil à 50 % du niveau de vie médian en 2015. Seule la Finlande a un taux sensiblement plus faible, à 5 %. L’Allemagne et le Royaume-Uni se situent à 10 % environ, soit 50 % de plus que le niveau français. En Italie (14 %) et en Espagne (15,5 %), il est plus de deux fois supérieur à celui de la France. »

taux de pauvreté en europe

Les personnes pauvres ne le restent pas toujours : elles peuvent s’en sortir même si nous savons que certaines vivent la pauvreté depuis longtemps

Est-ce que, comme l’indique le président de la République dans une vidéo qu’il a publiée en juin 2018, en France « les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres » ? La réponse est « non », et en tous cas bien moins souvent que dans la plupart des pays. Ce tableau qui suit est révélateur. C’est une bonne nouvelle qui peut aussi nous faire penser que les politiques d’inclusion, d’aide et d’assistance ne servent pas à rien, bien au contraire.

taux de pauvreté persistante

Mais attention, le nombre d’allocataires du RSA est depuis 2017 de nouveau à la hausse alors qu’il diminuait progressivement sous le mandat de François Hollande

La baisse du nombre d’allocataires du RSA est en fait stoppée depuis les premiers mois de 2017. Début 2018, on a même assisté à une légère augmentation. Pourtant, le retournement de la courbe, enregistré fin 2015, était assez net. Aujourd’hui, le moteur semble grippé, ce qui est mauvais signe précise le centre d’observation de la société. Il confirme que « la panne date de début 2017, mais la suppression de très nombreux contrats aidés à l’automne 2017 n’a pas arrangé les choses ». Les incertitudes actuelles sur la croissance ne portent pas à l’optimisme.

courbe évolution minimas sociaux

Mais comment expliquer aussi la hausse constante du nombre de bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé ?

Une des hypothèses serait qu’il existe une « bascule » entre un nombre significatif  d’allocataires du RSA qui ne demandaient rien vers l’AAH. Leur  handicap a été découvert lors des accompagnements dans des contrats d’insertion. C’est à ce moment là souvent que les difficultés apparaissent. Or, les diagnostics ne sont pas que sociaux, ils sont aussi médicaux. Il reste souvent difficile pour une personne qui parait valide au premier abord de reconnaître qu’elle est handicapée. Même face à un avis médical, nombreux sont ceux qui se refusent à l’admettre. Passer du RSA à l’AAH est toutefois plus « avantageux » financièrement si l’on peut s’exprimer ainsi vu la faiblesse de leurs montants respectifs. Mais  cela conduit peut-être celles et ceux qui refusent leur handicap à l’accepter en dernier recours car ils sont un peu mieux reconnus et considérés même si cela reste très relatif.

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