La légion d’honneur pour Audrey Adam
Audrey Adam, travailleuse sociale tuée à Virey-sous-Bar le 12 mai dernier, va être nommée chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. Le journal l’Est Éclair qui en fait état précise que c’est Emmanuel Macron lui-même qui l’a annoncé à Philippe Pichery (président du Conseil Départemental), dans un courrier que ce dernier a reçu ce vendredi.
« Je veux témoigner ma solidarité et ma profonde tristesse à l’égard de sa famille, mais aussi à l’ensemble des acteurs sociaux, engagés quotidiennement dans l’accompagnement des personnes les plus vulnérables et les plus démunies. », écrit le président de la République dans sa lettre à Philippe Pichery qui avait initialement « ressenti, …/… une grande amertume face à l’absence de réaction officielle publique et de couverture médiatique ».
La journaliste Mélanie Lesoif précise aussi que c’est le président du Conseil Départemental qui avait initialement formulé cette demande auprès du président de la République lors de sa visite à Pont-Sainte-Marie le 19 mai dernier. Le décret portant nomination d’Audrey Adam dans l’ordre national de la Légion d’honneur paraîtra dans les prochains jours au Journal officiel, a assuré le président de la République dans sa lettre. (lire l’article de L’Est Éclair)
Des mères en guerre contre l’Aide sociale à l’enfance et soutenues par des complotistes ?
Il est curieux, cet article très court au regard du sujet et de la polémique qui l’alimente. Il s’appuie sur une vidéo qui montre une femme portant un tee-shirt où il est inscrit « Stop aux placements abusifs de l’A.S.E ».
Après avoir fait référence aux arguments de la députée Perrine Goulay, ancienne enfant placée, il est indiqué que « ces femmes en guerre contre l’A.S.E sont souvent soutenues publiquement par des complotistes, persuadés que des réseaux pédocriminels sont à la tête de l’État ». Les commentaires qui suivent cet article sur le site de France TV sont éloquents. Les réactions sont vives. Ceux qui défendent le travail de l’Aide Sociale à l’Enfance sont interpelés. Les « anti-ASE » s’appuient sur des affirmations quitte à dénaturer les faits. Mais il est dommage que les journalistes n’aient pas documenté de façon claire et complète ce sujet. (lire l’article de FranceTVInfo)
De multiples mouvements de mécontentement chez les travailleurs médico-sociaux
Une série d’articles font état de mouvements sociaux dans le champ médico-social
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« Ni bradés, ni soumis » : les psychologues et les psychothérapeutes ont manifesté contre la « précarisation » de leur métier. Le dispositif annoncé de remboursement de consultations de trente minutes à 22 euros a été notamment visée par les professionnels mobilisés jeudi dernier dans une vingtaine de villes. « Les grèves de « psys » sont rares. Habitués à écouter, les membres de cette profession veulent cette fois-ci faire entendre leur « fatigue », leur « ras-le-bol » et leur « colère » » (Lire l’article du Monde)
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L’ANAS fait état du mouvement des Assistants Socio Éducatifs Hospitaliers et rappelle que le second acte de leur mobilisation aura lieu mardi 15 juin. L’association professionnelle publie l’appel intitulé « Continuons à porter notre voix, la voix du travail social hospitalier, l’oublié du Ségur de la Santé » que vous pouvez télécharger ici.
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À Saint-Brieuc, plus de cent agents de la protection de l’enfance ont manifesté. Les agents du département sont vent debout contre l’externalisation de la protection de l’enfance. « L’externalisation des missions est une réponse à notre alerte sur la surcharge de travail. Elle s’avère inadaptée » explique Laëtitia, assistante sociale à la Maison du département. (lire l’article de Ouest-France)
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Foyer de l’enfance : la colère enfle derrière les grilles du château de La Brossardière en Vendée. A la veille des élections Départementales, les salariés du Foyer de l’enfance ont prévu de faire grève. Ils dénoncent des conditions de travail « indignes ». « Un cocktail explosif. Menaces, insultes, crachats, coups… rythment le quotidien des 147 équivalents temps plein ». Ce refuge pour 77 enfants de 0 à 18 ans, a « doublé de superficie » et vu « ses accueils progresser de 50 % en l’espace de dix ans », constate Franck Tesson, secrétaire de la section syndicale CFDT… (lire l’article du Journal du pays Yonnais)
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Oyonnax: 50 personnels du pôle enfance de l’Adapei en grève. « Tout de noir vêtus, ils ont clamé leur mal-être actuel ». Ils ne réclament ni hausse de salaire, ni davantage de moyens matériels : c’est le management et la gestion des ressources humaines qui sont à l’origine de leur colère. « Ce n’est que la 2e grève en 20 ans » justifient les porte-parole du collectif qui évoquent « une valse des cartons » au sein de la direction locale… (lire l’article du Progrès de l’Ain)
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« Mouvement de grogne au Conseil départemental de l’Hérault » titre Salah Hamdaoui, de France Bleu. La direction des Solidarités est touchée par une grève des secrétaires de l’Aide sociale à l’enfance depuis vendredi 4 juin. Deux préavis sont également déposés par les éducateurs du secteur du Verdanson à Montpellier et par les employés de l’antenne d’Alco. Une antenne qui couvre plusieurs quartiers populaires et où travaille Emma, assistante sociale depuis 20 ans. (lire l’article de France Bleu Hérault)
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«Je suis passée d’un enfant à zéro»: la bataille administrative des parents endeuillés | Slate.fr
Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle !
Photo : Sunny Ripert Médaille de chevalier de la Légion d’honneur prise le 17 décembre 2008 Certains droits réservés
Une réponse
article « des mères en guerre contre l’ASE », je précise que ce sujet fait aussi l’objet d’un article, plus long et documenté, dans le dernier n° de SOCIETY. Dans cet article, notre confrère Laurent Puech est largement cité. Le phénomène du complotisme reste marginal mais c’est quand même préoccupant.