Didier Dubasque
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La grosse fatigue du travailleur social.. Vous connaissez ?

A la veille de l’été, voici un sujet qui ne peut laisser indifférent. La fatigue au travail ou la fatigue  provoquée par une forme d’hyperactivité est une réalité qui concerne beaucoup de travailleurs sociaux. Les symptômes sont connus des médecins mais nombreux sont aussi ceux qui pensent que la fatigue (de leur collègue) est la petite sœur de la paresse.  Finalement être « fatigué » est plutôt mal vu au travail.  Mais quelles en sont les caractéristiques en travail social et sans doute dans d’autres domaines ?

Mais qu’est-ce que cette fatigue ? est elle physique ou mentale ?  C’est un sentiment d’épuisement peut vous envahir dès le matin, vous avez mille choses à faire et votre travail vous semble « morcelé » d’une foule de petites et grandes tâches qui ne sont pas toujours reliées entre elles. Votre journée se déroule « mécaniquement » et avez la sensation que quoi que vous fassiez vous êtes face à un puits sans fond qu’il faudrait vider « à la petite cuillère »

On peut dire pour la définir que la fatigue est un état normal lorsqu’elle se manifeste le soir au moment de se coucher et qu’une bonne nuit de sommeil permet de s’en débarrasser et de s’éveiller « en forme ». Là où ça ne va pas, c’est lorsque vous vous réveillez fatiguée dès le matin. Méfiance Méfiance,

alors quels sont les symptômes ?

des « trous » de mémoire ponctuent votre journée. Vous avez « oublié » de préparer telle réunion, de rappeler une collègue au sujet de la situation de tel ou telle personne. Il vous faut sans cesse faire une liste de tâches qui s’allonge au fil de la journée…

Des troubles de l’attention de l’écoute de l’autre. Votre esprit s’évade, vous n’êtes plus à ce que vous faites et vous regardez votre interlocuteur d’un drôle d’air en vous demandant comment aller rebondir sur ce que vous n’avez pas entendu. Vous faites répéter la personne pour reprendre le fil de l’échange…  Cela peut être assez ennuyeux lorsque justement on est professionnel de l’écoute.

Vous « mélangez les situations » qui se ressemblent et vous ne savez plus au final très bien qui vous a dit quoi et ce que vous devez faire pour telle ou telle personne. Seule la prise de note aussitôt l’entretien terminé ou pendant l’entretien vous permet d’éviter ces mauvais pas…

–  vous ressentez régulièrement des douleurs musculaires, malgré l’absence d’efforts physiquesdes tensions qui se promènent : mal de dos etc.

– Vous avez fréquemment envie de dormir  et le soir le lit vous tend les bras dès 21h00 alors qu’il vous reste tant de choses à faire à la maison….

– Votre « intellect » fonctionne au ralenti et nous avons la sensation d’être dans un état de somnolence inhabituel.

Les sites spécialisés précisent qu’il faut différencier l’asthénie de la fatigue, bien que ces deux notions soient souvent confondues. L’asthénie est une sensation d’épuisement avec anticipation sur l’activité à venir. La fatigue est pour sa part normale et physiologique. Ce qui est anormal, c’est que la fatigue se prolonge. On parle de fatigue chronique lorsque ce symptôme dure plus de 6 mois.

Lorsque l’on reçoit à longueur de journées des personnes qui rencontrent des difficultés, il est normal que le soir on soit « fatigué ». Cette fatigue essentiellement nerveuse si elle n’est pas prise en compte peut se révéler progressivement assez néfaste et attention cela peut être la porte d’entrée d’un burn out qui vous menace.

Comment réagir ? Je suis surpris de constater combien les collègues finalement prennent en compte leur fatigue et trouvent des solutions toutes aussi utiles à mon sens que les autres. « chapeau » ! Voici quelques solutions apportées par les collègues qui interviennent en CMS :

– se vider la tête en fin de journée : cela consiste pour certaines d’entre vous à vous engager dans une activité physique qui vous permet de déconnecter votre cerveau afin qu’il se repose tout simplement. Courir, nager, danser, faire du sport. Une « bonne » fatigue physique dégage l’esprit et vous rééquilibre. Seul soucis, il faut pouvoir disposer de temps après le travail  alors que la « double journée » vous guette : les enfants de retour de l’école, le repas à préparer, les papier et démarches administratives et j’en passe…

– Certaines collègues font du chant, participent à une chorale et « font sortir par la voix » des tensions intérieures qui se sont accumulées. Chanter, cela veut dire bien respirer, bien se poser sur ses 2 jambes et permet de retrouver une forme d’équilibre physique qui agit sur le mental

– d’autres ont opté pour la méditation ou la relaxation. Des exercices simples qui peuvent être mis en oeuvre au cours de la journée. C’est une mise au repos volontaire de votre  cerveau sur de courtes périodes et c’est semble t il assez efficace

– Le sommeil : certain(e)s d’entre vous dorment beaucoup. Dès 21 heure les bâillements vous envahissent et vous tombez littéralement de sommeil. Un sommeil réparateur mais qui vous donne l’impression que vote vie se résume à travailler et dormir. Mais voilà votre organisme le réclame. Il est difficile d’aller contre et cela n’est pas sans risque de fatigue encore plus importante…

(Si vous avez d’autres trucs et astuces pour vous reposer n’hésitez pas en nous en faire profiter en l’écrivant dans les commentaires)  

Et puis il y a les fausses bonnes solutions :

– la consommation d’excitants (café, thé, cigarettes) cela fonctionne à court terme mais attention à la possible addiction qui vous oblige ensuite à fumer plus que raison ou boire des litres et des litres de café… Oui au produit qui fait plaisir mais si vous êtes fatiguée, cette consommation peut devenir importante et au final d’autre troubles physique surviennent… Pourtant la pause café dans les cms est plus que nécessaire: je pense pour ma part que ces temps sont salutaires…

– Vous changer les idées en surfant sur internet : l’écran alimente une fatigue visuelle, une tension nerveuse qui au lieu de s’évacuer se cumule à une autre. Une fois l’écran éteint, fermez les yeux. Si une lumière blanche envahit votre regard, cela n’est pas bon signe. Le soir c’est cette énergie de « lumière bleue » qui peut vous empêcher de dormir.

– la prise de médicaments : bien sûr il en faut des fois mais là aussi, je suis surpris lorsque certaines collègues me disent en prendre « pour tenir ». Bien sûr elles ont vu un médecin qui leur a prescrit le produit mais la nous entrons dans le champ de la pathologie. Certains d’entre nous prennent des médicaments naturels : les petite pilules d’homéopathie, les huiles essentielles (qui ne sont pas toutes inoffensives), les plantes médicinales… Pourquoi pas si cela fonctionne pas la peine de s’en priver ?

Mais enfin au final de quoi avons nous besoin ?  De repos et de tranquillité tout simplement. Quand les (grandes) vacances arrivent ce n’est que du bonheur ! et puis tiens c’est bizarre, d’un coup d’un seul, rien que d’y penser  je ne me sens plus fatigué !!

Note : J’avais publié cet article il y a 2 ans au mois de juin mais comme il me parait toujours d’actualité, je vous le propose aussi aujourd’hui…

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