La précarité déborde encore une fois en 2021
58% des personnes vivant sous le seuil de pauvreté contre 45% des Français déclarent avoir perdu des revenus depuis le premier confinement, selon le baromètre du Secours populaire publié hier.
Cette 15e édition du baromètre de la pauvreté Ipsos / Secours populaire montre une fragilisation sociale encore plus étendue. Pour beaucoup, le retour à la normale n’est toujours pas en vue précise l’association qui a travaillé avec Ipsos. Un échantillon représentatif de 1000 Français de 16 ans et plus a été interrogé par téléphone (du 18 au 23 juin) et, pour la première fois, une seconde enquête, par Internet, a été menée aux mêmes dates, en complément auprès de plus de 600 personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
Olivier Vilain qui a rédigé cet article sur le site du Secours Populaire a aussi mis en ligne une présentation Powerpoint qui vous permet de mieux mesurer l’ampleur du phénomène et ses conséquences.
On apprend aussi dans cette enquête qu’un Français sur deux connaît au moins une personne dans son entourage, familial ou amical, confrontée à la pauvreté.
Le Secours Populaire diffuse aussi à cette occasion deux témoignages intéressants :
Vous pouvez retrouver ici l’intégralité des résultats du baromètre Ipsos / Secours populaire de 2021 : (Télécharger le document (6.01 Mo) ou Consulter le document en ligne
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Un Français sur cinq fait face à une situation de pauvreté
C’est une réalité qu’il est nécessaire de rappeler à une époque où nombreux sont ceux qui doutent de l’utilité des aides sociales ou si vous préférez des aides de solidarité. En Tenant compte d’une définition large du concept de pauvreté, incluant des dimensions non monétaires, une étude de l’INSEE montre que 21 % de la population française se trouve en situation de pauvreté monétaire ou de privation matérielle et sociale.
Le site pédagogique « la finance pour tous » donne à voir 9 indicateurs de privation matérielle vécue par les Français. Les voici :
- Retard de paiement (de loyer, de factures d’eau, de gaz ou d’électricité ou de crédit à la consommation) au cours des douze derniers mois,
- restriction de consommation d’énergie empêchant le maintien du logement à la bonne température,
ne pas pouvoir
- payer une semaine de vacances dans l’année,
- régler une dépense imprévue de 1000 euros,
- manger de la viande ou du poisson tous les deux jours,
- posséder un téléviseur,
- posséder un lave-linge,
- posséder une voiture personnelle,
- posséder un téléphone.
Tout individu réunissant au moins 3 items sera alors considéré comme pauvre en termes de privation matérielle.
(Lire l’article de la finance pour tous)
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle