La journée internationale pour les droits des femmes est célébrée chaque année le 8 mars. Elle trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Faut-il le rappeler ? un jour de mars 1911, un syndicat d’ouvrières américaines organisa la première manifestation visant à obtenir le droit de vote, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. la « Journée internationale des femmes » était née. Elle ne fut reconnue officiellement par les Nations Unies qu’en 1977, puis encore plus tard en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.
Cette journée est plutôt l’occasion de rappeler des chiffres qui dénoncent une réelle inégalité entre les hommes et les femmes. le magazine l’internaute insiste sur ce point : « ce sont les chiffres qui en parlent le mieux, avec des inégalités salariales faisant partie des écarts les plus révélateurs en terme de différences de traitement hommes-femmes en France, comme le montrent les données suivantes :
- Inégalité salariale : Selon l’Insee et à partir de données de 2013 basées sur les salaires nets en France, l’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes, de 19 % au global, passe à 10 % à emploi équivalent. En bref, une femme du même âge et avec le même CV qu’un homme gagne à l’arrivée un salaire net 10% moins élevé tout en occupant le même poste. A ce sujet France Info a remis en ligne un Pariteur fait le calcul de l’inégalité à partir de votre propre situation, Il est même prévu les métiers du travail social dans la liste proposée. Et si les femmes arrêtaient de travailler quand elles ne sont plus payées ? Un collectif appelle à la grève à 15h40. Pourquoi ? c’est l’heure à laquelle les femmes cessent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard. Ce collectif a mis en ligne une carte de France des actions pour la journée.
- Inégalité d’accès à l’emploi : les femmes occupent 80 % des emplois précaires. Cela contribue fortement à leur état de pauvreté notamment lorsqu’elles sont seules et assument la charge d’un ou plusieurs enfants
- Inégalités « domestiques » : En moyenne, les femmes consacrent 3h26 par jour aux tâches domestiques (ménage, courses, soins aux enfants, etc.) contre 2h pour les hommes, selon l’Insee. Les femmes passent deux fois plus de temps que les hommes à faire le ménage et à s’occuper des enfants à la maison.
Pas besoin d’en rajouter sur les inégalités, les constats sont accablants. Mais cela laisse un gout amer. En fait serait-ce la « faute à personne ? » Tous dénoncent ces inégalités mais personne ne se sent responsable de leur existence et c’est bien cela le problème. Pour preuve, les actions symboliques sont menées par celles et ceux qui ont actuellement la majorité à l’Assemblée Nationale: « toutes les questions des députés LREM au gouvernement sont aujourd’hui consacrées aux droits des femmes » . Au programme du Palais Bourbon : un colloque organisé par la délégation aux droits des femmes (« Le dire pour que ça change » pour parler des violences physiques et des inégalités économiques), la remise des prix de la Créatrice 2018 et les vice-présidentes Carole Bureau-Bonnard (LREM) et Annie Genevard (LR) seront invitées à prendre la parole au « perchoir ». C’est que précise le site » RTL Girls » (ça ne s’invente pas). Si j’ai bien compris les hommes peuvent faire profil bas ce jour là.
« Laisse tomber, c’est de la com’ » me dit ma collègue. Elle me rappelle que l’observatoire des inégalités estime que cette journée du 8 mars est un leurre. « L’hypocrisie est grande, et un grand nombre d’organes de presse appuient cette mascarade. Ils dénoncent les inégalités entre les femmes et les hommes, s’indignent des violences faites aux femmes, mais relayent des publicités ou clips vidéos sexistes, qui renforcent les stéréotypes sans se poser de questions. Les femmes doivent être belles et douces, prêtes à servir les hommes et à s’occuper des enfants. L’inverse des idéaux de celles qui ont combattu ces préjugés » écrit Louis Maurin le président de l’Observatoire.
Il a peut être raison cet homme là.
Le 8 mars : dates clés (8mars.info)
- 1910
C’est à la conférence internationale des femmes socialistes de 1910 que l’idée d’une « Journée Internationale des Femmes » est lancée. - mars 1911
Un million de femmes manifestent en Europe - 8 mars 1914
Les femmes réclament le droit de vote en Allemagne - 8 mars 1915
Réunies à Oslo des femmes défendent leurs droits et réclament la paix. - 8 mars 1917
À Saint Pétersbourg des ouvrières manifestent, initiant la Révolution Russe - 8 mars 1921
Lénine décrète le 8 mars journée des femmes - après 1945
Le 8 mars devient une tradition dans les pays de l’Est et dans le monde - années 70
Le 8 mars devient plus féministe - 8 mars 1977
Les Nations Unies officialisent la Journée Internationale des Femmes. - 8 mars 1982
La journée est officialisée en France - 8 mars 2018 ?
Tant que l’égalité n’est pas atteinte, le 8 mars continue d’être célébré !
photo : Photo d’écran issue du site 8mars.info