La flambée des hospitalisations de jeunes adolescents en psychiatrie
Depuis novembre, l’hôpital psychiatrique Charles-Perrens de Bordeaux assiste à une hausse de 65 % des hospitalisations. Le phénomène est inédit, selon les médecins. « 40 % des jeunes admis aux urgences présentent des troubles graves et ce sont des primo-consultations, c’est-à-dire qu’ils n’avaient jusque-là aucun problème de santé. Ils étaient inconnus des services. Le lien avec la pandémie de la Covid-19 est incontestable », précise la direction de l’hôpital
C’est un phénomène général, national et même européen : la détresse des jeunes remplit les hôpitaux explique America Lopez journaliste qui a enquêté sur ce sujet. 90 % des hospitalisations sont des jeunes filles âgées de 13 ans explique un médecin. « il y a même des enfants de 8-10 ans qui manifestent une détresse psychiatrique ». Ce pic touche des filles, particulièrement entre 11 et 15 ans. Les troubles sont graves : pensées suicidaires, passages à l’acte par strangulation, scarifications sur le corps, et beaucoup de troubles de l’alimentation, des formes sévères d’anorexie mentale. (lire l’article de France 3 Régions)
Ils ont droit au RSA mais ne le touchent pas
Le journal La Croix a publié une étude du secours Catholique et de l’Observatoire du non recours aux droits et services qui ne peut que nous interroger. On y apprend que d’année en année le nombre de personnes qui pourraient toucher le RSA mais qui ne le demandent pas est en constante augmentation comme le montre le schéma suivant :
« Environ un tiers des personnes accueillies par le Secours Catholique et éligibles au RSA (Revenu de solidarité active) ne le touchent pas précise même Véronique Fayet qui préside l’association. « C’est comme une plaie dans notre pacte social » écrit-elle. Nous ne tenons pas dans « la promesse que nous nous sommes faite de nous protéger les uns les autres en cas de coup dur, ou face à l’adversité. Honorer cette promesse doit être une priorité nationale » ajoute-t-elle constatant que peu de moyens y sont consacrés. Il est urgent de se mobiliser pour faire reculer le non-recours et faire en sorte que chacun puisse accéder à ses droits.
Dans ce rapport des exemples sont données avec des témoignages. L’un d’entre eux, celui de Lucie explique que l’assistante sociale n’a pas parlé de ses droits aux allocations familiales « car elle ne connaissait que le RSA ». Cette perception qui montre une professionnelle qui ne fait pas son travail a aussi de quoi interroger dans la mesure où l’étude des droits de la personne est le B.A. Ba du métier. Cette réflexion ne me semble pas refléter pas la réalité. Tout comme la façon dont les personnes seraient accueillies dans les CCAS. (lire l’article de la Croix)
Pau : les étudiants de l’Institut Pierre Bourdieu expriment leur mal-être
« Nombreux sont les étudiants qui ont peur. Peur de dire tout haut leur désarroi, leurs craintes car la formation les engage sur trois années d’études et pour certains d’entre eux sur un emploi, voir un avenir. L’arrivée des examens de cette nouvelle réforme du diplôme d’état d’éducateur spécialisé (2021), plonge un grand nombre d’entre eux dans l’angoisse des certifications. Le contexte n’a fait qu’accentuer leur détresse, les dysfonctionnements et les incertitudes » (lire l’article de la République des Pyrénées)
sans oublier…
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle