Grenelle des violences conjugales : les associations « confiantes », mais «vigilantes»
Le gouvernement a lancé, hier à Matignon, en présence des familles de victimes, un Grenelle des violences conjugales alors qu’on dénombre déjà plus de 100 morts depuis le début de l’année. Les associations espèrent que l’initiative de l’exécutif débouchera sur « un plan Marshall » pour endiguer ce fléau. «Confiantes» avant ce Grenelle, les associations se voulaient néanmoins « vigilantes », face au risque que l’événement se résume à une « opération de communication de la part du gouvernement» . «On souhaite que ce qui va être annoncé soit budgété, soit concrètement réalisé. L’attente est énorme».
Dans une tribune publiée sur Franceinfo mardi, plusieurs associations féministes ont critiqué l’organisation du Grenelle, regrettant des invitations faites « quatre jours avant » et le manque « d’informations sur son contenu ou la façon dont il allait se dérouler ».
Les conclusions de la concertation doivent être annoncées le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Voici aussi quelques éléments éclairants autour de ce que l’on nomme aujourd’hui le féminicide :
- Féminicide : étymologie et définition d’un mot qui fait encore débat
- « Parler de féminicide, c’est affirmer que l’on ne frappe pas par amour »
- Comment travaille le collectif qui compte les féminicides ?
- Peut-on imaginer une infraction de féminicide en France ?
- Inscrire le « féminicide » dans le Code pénal, une épineuse question pour les juristes
- Mais pourquoi donc les femmes victimes de violences ne portent-elles pas plainte ?
- Lutte contre les féminicides : l’Espagne, un modèle à suivre ?
- « On aurait pu la sauver »: la famille de Julie, victime de féminicide, espère des mesures fortes lors du Grenelle des violences conjugales
La France est-elle vraiment en marche vers l’école inclusive?
Alexandre Ployé, Maître de conférences à l’Université Paris-Est Créteil Val de Marne parle à partir de son observation d’un élève handicapé scolarisé dans une classes « ULIS ». ( Unité localisée pour l’inclusion scolaire). Il nous explique le désarroi des enseignants face à un processus d’intégration des élèves inachevé. les enfants handicapés sont inclus quelques heures par semaine dans la classe mais restent entre eux la plupart du temps avec des enseignants spécialisés. Alexandre Ployé explique que le dispositif d’intégration est au final stigmatisant même si la volonté est d’inclure.
« Une difficulté relève de l’épuisement des enseignants et de leur sentiment de désarroi pédagogique, voire parfois d’émotions très négatives que leur procure la rencontre avec l’altérité radicale du handicap : ils peuvent éprouver de la honte et de la culpabilité à ne pas être à la hauteur de l’idéal inclusif, à ne pas savoir comment faire avec ces élèves qu’ils pensent comme trop différents » . « Ces émotions négatives, qu’aucune formation ni aucun discours public ne prennent réellement en compte, ont des conséquences néfastes : combien d’enseignants, dans le collège de mes recherches, se montrent-ils capables de réellement solliciter cognitivement les élèves de l’ULIS, d’adapter des supports pour eux, ou de seulement les considérer d’une attention en cours ? Ils sont présents, mais absents, ces élèves dont le handicap fait peine à voir… (lire l’article publié par The Conversation)
Dernière rentrée pour les futures assistantes sociales de Montrouge
« Pour leur arrivée en troisième année, les élèves de l’IRTS d’Ile-de-France ont eu droit à un avertissement : elles n’ont pas droit à l’erreur. Les promotions de 2017 sont en effet les dernières à préparer les diplômes au niveau III. Aucun redoublement n’est prévu » nous explique Olivier Bonnin qui est allé à la rencontre des formateurs de la filière ASS. Cette promotion a une spécificité rappelle-t-il. Comme dans tous les centres de formation, elle est la toute dernière à préparer le diplôme d’Etat d’assistant de service social dans son ancienne mouture, définie en 2004 au niveau III – c’est-à-dire à bac + 2. Il rappelle à cette occasion les changements à venir » Certaines épreuves disparaîtront définitivement l’an prochain. « Il n’y aura plus de dossier de pratiques professionnelles ». Exit, également, l’exercice de la synthèse ». Les élèves devront réaliser des « études de situation » ». Quant à la durée totale des stages, elle s’allongera à 52 semaines, contre 48 précédemment. (lire l’article du média social)
Photo : capture d’écran de Marlène Schiappa interrogée par le Parisien
Revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre