Fédération des Acteurs de la Solidarité : Louis Gallois passe la main
C’est en quelque sorte une page qui se tourne même si l’engagement de la Fédération reste le même. Lors de son Assemblée générale, le Conseil d’administration de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a élu Pascal Brice comme nouveau président. Il succède au très médiatique Louis Gallois, dont la voix portait au plus haut niveau au regard de ses états de services dans l’industrie. Il était en poste depuis 2012.
- Qui est le nouveau président de la FAS Pascal Brice ?
Originaire de Nantes, cet ancien diplomate de 54 ans a eu à faire face à la « crise migratoire » en tant que directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) de 2012 à 2018. Il est co-auteur du rapport « pour une politique de l’immigration conforme à toutes les exigences de la République » paru en janvier dernier. Ce haut fonctionnaire est aussi est membre de l’association nantaise « Saint-Benoit Labre » qui lutte contre l’exclusion des personnes en difficultés sociales et professionnelles et vient en aide aux plus démunis (lire le communiqué de la FAS sur son assemblée Générale)
Dans la peau d’une assistante sociale : « Faisons-nous partie d’un monde où nous devons systématiquement nous tuer à la tâche ? »
Coraline Caliman, assistante sociale pose cette question dans le journal « La Libre Belgique ». Aujourd’hui, écrit-elle, tout le monde connaît (malheureusement) quelqu’un qui a souffert d’un burn-out.
« Se tuer à la tâche, c’est bel et bien le lot de quantités de travailleurs sociaux » dit-elle. « Associée à une profession aux prémices humanistes et humanisantes, l’expression peut choquer. Mais étant donné que la santé mentale de ces professionnels puisse avoir des répercussions sur la qualité de l’accompagnement, elle constitue un enjeu à part entière du travail social ».
Le tableau est sombre pour cette assistante sociale Belge : le management, l’hyper-bureaucratisation et la digitalisation, conduisent des professionnels à être en souffrance. « L’heure est à la rentabilité et à la productivité. Tandis que certains assistants sociaux ont parfois un quota de dossiers à gérer, leurs collègues ne peuvent dépasser les quinze minutes d’entretien individuel. D’usagers à clients, il n’y a plus qu’un pas. Et c’est d’ailleurs le vocabulaire usité au sein de quelques services. « les acteurs de terrain ne sont plus consultés dans les processus décisionnels : leurs compétences et leur expérience professionnelle sont niées. Ils doivent se contenter d’appliquer des plans d’action. Et s’ils doivent atteindre des résultats, les professionnels devront parfois le faire dans des conditions de travail parfois vétustes… (Lire ce témoignage dans la Libre Belgique)
Plus d’un millier d’enfants ont dormi à la rue la veille de la rentrée scolaire
C’est une enquête conjointe de l’UNICEF et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) qui le constate : dans la nuit du 1er au 2 septembre, soit la nuit précédant la rentrée scolaire, plus d’un millier d’enfants dont la famille avait sollicité le numéro d’appel d’urgence 115 pour une demande d’hébergement cette nuit-là ont été contraints de dormir à la rue ou dans des abris de fortune.
Plus précisément 5 527 personnes sui ont sollicité une demande d’hébergement ce jour là. 2 925 n’ont pas été hébergées faute de places dans les structures d’hébergement d’urgence et d’accès aux logements sociaux. Parmi elles, 1 483 étaient des enfants de moins de 18 ans. Ces chiffres concernent 98 départements, France entière y compris DOM, pour le 1er septembre 2020. A Paris, le nombre de demandes d’hébergement non pourvues pour les personnes en famille a baissé de 13 % par rapport à la même période en 2019 mais sur les 1 324 personnes en famille ayant sollicité le 115 la nuit du 1er septembre, 1 229 d’entre elles, soit 93 %, n’ont pas pu être hébergées.
« Paradoxalement, le fait d’être en famille peut devenir un obstacle à la mise à l’abri en raison du manque de places d’hébergement compatibles avec la composition familiale… et quand un hébergement est disponible, les familles sont parfois contraintes de se séparer pour y passer la nuit. Le recours aux nuitées hôtelières, parc déjà saturé, devient alors la principale réponse apportée aux demandes de personnes en famille. Or, l’hôtel est inadapté à la vie de famille et ne permet pas de répondre aux besoins fondamentaux des enfants qui y vivent : alimentation équilibrée, soins, hygiène, intimité, proximité de l’école et du centre de loisirs, possibilité de faire ses devoirs dans le calme, d’inviter ses amis. (lire l’article sur le site de l’UNICEF)
Distance et social, ce n’est pas toujours compatible » : la difficultés de faire respecter les gestes barrière dans les associations qui aident les plus précaires
Il est parfois très difficile pour les bénévoles et les professionnels de faire de la sensibilisation sur le Covid-19, dans les structures d’entraide et de solidarité. Les personnes accueillies ont souvent bien d’autres problèmes en tête nous explique Lou Bourdy pour France info. La journaliste est allé à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, à la rencontre d’une association, les Femmes Relais, qui vient en aide à des personnes en grande difficulté. L’association propose de multiples services tout en essayant de sensibiliser les bénéficiaires aux gestes barrière. (lire l’article de France Info)
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#Lesbos (Grèce)
Le désarroi d'un enfant. @clhebdo5 @France5tv pic.twitter.com/a6jVGjZA7D
— François Beaudonnet (@beaudonnet) September 20, 2020
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle
Photo : compte Twitter de la Fédération des Acteurs de la Solidarité