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Familles d’accueil : comment élever sans aimer ? / Les éducateurs et la punition / Strasbourg : Un toit pour nos élèves

  • Familles d’accueil : comment élever sans aimer ?  « Les familles d’accueil sont en première ligne pour la protection de l’enfance. Mais elles sont au cœur des contradictions imposées par un système défaillant : on leur demande d’élever, d’éduquer des enfants paumés mais, surtout, de ne pas s’y attacher. Depuis la réforme de leur statut en 2005, les «assfam» (40 000 en 2012) sont considérés comme des travailleurs sociaux, au même titre que les éducateurs et les psychologues de l’Aide sociale à l’enfance (Ase). Ils suivent une formation obligatoire de 300 heures et passent un diplôme d’État. À ces familles professionnelles, l’Ase répète de ne surtout pas s’attacher aux enfants. Une injonction qui laisse Bruno dubitatif : « C’est un métier, mais je ne vois pas comment on pourrait le faire sans amour. » « C’est absurde, on vit chez eux, c’est normal de s’attacher », lâche Jessica*, 19 ans. Placée depuis qu’elle a trois mois dans une famille d’accueil du Nord, la jeune femme en a été brutalement retirée à 14 ans pour être envoyée en foyer. « Ça a été la descente aux enfers ».  (lire l’article sur Siné mensuel)
  • Les éducateurs et la punition : voilà un autre article très intéressant qui rappelle la place et les missions des éducateurs. « Dans leurs structures : MECS, ITEP, IME, Foyer etc. , ils [les jeunes] ont transgressé les règles . Alors Sylviane, Dominique, Marc ; les éducateurs, l’ont décidé : la punition doit tomber. Parce qu’il faut faire un rappel à la loi, un rappel du règlement, leur montrer qu’il y a des limites, bordel, et un cadre à respecter, et qu’à toute transgression, il y a une conséquence …/…  Et soudain, les éducateurs se rappellent ; Alexandre, Justine, Kévin et Marco sont là, dans cette  structure, parce qu’ils ont des difficultés, des handicaps, du mal à gérer leurs émotions, parfois des traumatismes, des histoires de vie difficiles, un manque d’estime d’eux-même, un sentiment d’abandon etc etc etc etc. Ils ont failli oublier, juste après d’être dit que quand même ils ont des problèmes mais ça m’explique pas tout. Heu…si un peu quand même….ou du moins ça permet de comprendre »  (à lire sur le blog l’éducateur connecté)
  • Strasbourg : des professeurs d’un collège ont dormi dehors en soutien à des élèves sans abri. Une dizaine de professeurs du collège Lezay-Marnésia à Strasbourg se sont mobilisés pour des élèves sans domicile. Trois d’entre-eux dorment chaque soir dans des voitures ou sous des tentes depuis déjà plusieurs mois. « Ce sont des élèves absolument exemplaires, assidus et présents, difficile d’imaginer qu’après les cours ils se retrouvent à la rueEn tant qu’enseignant on a refusé cette situation, on s’est dit que c’était inacceptable! Depuis on sonne à toutes les portes pour que nos élèves aient un toit ». 

un toit pour nos élèves

Un compte face-book relate la situation. On y apprend qu’une des familles a obtenu un logement dans un centre d’hébergement d’urgence. Les conditions sont très précaires.  Les parents et leurs trois enfants (de 3, 9 et12 ans) sont dans une pièce sans mobilier.

 

revue de presse réalisée avec le concours de Michelle Verrier Flandre

photo :   MMarsolais Familiale  Certains droits réservés

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2 Responses

  1. Bonjour, j’ai lu avec intérêt l’article qui concerne les familles d’accueil. Je travaille moi même à l’ASE et même si je suis bien conscient des disparités entre les départements, je ne peux pas être d’accord sur les propos recueillis dans cet article; Lorsqu’un enfant est retiré de sa famille d’accueil, il y a toujours une raison et il est difficile pour moi d’entendre que c’est parce que la famille s’est trop attachée à l’enfant. Chaque situation est unique. Ce n’est pas vrai, l’Aide Sociale à l’Enfance ne dit pas aux familles d’accueil de ne pas s’attacher aux enfants. Notre travail ne peut pas se résumer à cela. Votre article reprend un cliché ancien et bien connu des professionnels. Il faudrait donc aller au delà de cette vision archaïque de notre service, la plupart du temps colportée par certaines associations. Non le travail de l’ASE ne doit pas se résumer à ces préjugés !

    1. Bonjour,
      Ceci n’est pas mon article mais celui publié par je journal Siné mensuel. Il m’a semblé utile de le mettre dans la revue de presse, car il y a très peu d’articles qui traitent de ce sujet. Les familles d’accueil que l’on appelle assistants familiaux ont, vous le savez bien, fort à faire et se débattent dans des difficultés propres à la spécificité de leur métier. Celui-ci relève d’un fort engagement car exercé à domicile, il concerne toute la famille. Je suis bien d’accord avec vous l’ASE ne demande pas aux familles de ne pas s’attacher mais il leur faut toutefois avoir une distance adaptée pour ne pas se substituer aux parents et voir partir l’enfant auquel ils s’attachent forcément. La séparation a bien lieu lorsque le juge en décide. Mais avez-vous lu l’article concerné en cliquant sur le lien ? car l’article dans son entier ne se limite pas aux idées reçues. Il présente ce metier, donne la parole à d’anciens enfants placés et à des assistants familiaux.

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