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Etats généraux du Travail social : la première réunion du groupe de travail sur l’ISIC

 les freins et les priorités à engager pour développer les actions collectives de travail social… 

Un  tour de table à l’occasion de la première réunion du groupe de travail national qui s’est tenu vendredi 19 septembre à Paris à la DGCS a permis de déterminer les constats, freins et actions à mener pour développer les actions collectives en travail social. Ce que je reprends ici est une partie de l’expression de ce premier tour de table  qui a réuni entre 20 et 30 participants. Je les ai classé par thématiques afin que l’on puisse s’y retrouver. Si cette question vous intéresse, vous verrez qu’il n’y a rien d’extraordinaire quant aux constats qui ont été maintes fois établis mais ce qui suit est ce qui semble faire consensus dans cette réunion et je trouve qu’en les écrivant ils nous révèlent de vraies questions…

1er constat sur la place du travail social dans les actions de développement social : le Travail social contribue au développement Social Local mais n’est est pas systématiquement l’initiateur. On ne peut pas faire comme si cette dimension reposait uniquement sur les professionnels : il est donc logiquement nécessaire d’élargir cette question au delà les travailleurs sociaux. Il s’agit aussi de ne pas considérer le développement social comme une somme d’actions « pour les pauvres » car il concerne tout le monde.

2ème constat : il n’existe pas de pilotage ni de gouvernance nationale sur cette question : le développement social  étant par définition ouvert à tous les domaines de la vie sociale ( sports, loisirs, culture, vie quotidienne, économie ) il n’existe pas de structure nationale de l’Etat qui se soit véritablement saisie de cet enjeu.  Ainsi La place donnée à l’action collective dans les politiques publiques est très peu développée. Elles sont centrées l’accès aux droits individuels : La production des lois centrées sur l’individu qui s’empilent oblige les collectivités à mettre en œuvre des dispositifs parfois complexes qui embolisent les travailleurs sociaux. Ils sont pour certains devenus des spécialiste de l’art et la manière de gérer un dispositif en respectant des normes administratives établies.

3ème constat : Il y a des conditions à respecter pour permettre la participation de tous et notamment des personnes les plus fragiles. Il s’agit de pouvoir inventer et développer des lieux de vrai dialogue « a égalité ». Il faut pouvoir prendre les moyens de développer la participation active des habitants et surtout ne pas mettre les « Usagers » en position de faiblesse lors de leur participation. 

4ème constat : de nombreux travailleurs sociaux et leurs encadrements restent à convaincre. Ils sont pragmatiques. Les professionnels demandent à ce que l’on prouve comment concrètement le développement local apporte une amélioration de la vie quotidienne des personnes. Il existe un écart entre l’intérêt exprimé pour les actions collectives et le poids modeste de la réalité et des impacts qu’elles produisent. Il nous faut donc savoir préciser quelle est la plus-value du travail social dans ses pratiques  dans les effets collectifs et individuels. La formation doit aider à convaincre et pour cela elle devrait être axée sur l’expérimentation et la créativité en tenant compte de ce qui existe

5ème constat : le travail social est enfermé dans un modèle : Cela commence par le  constat d’une difficulté, vient ensuite un diagnostic sur la problématique, qui prépare la mise en place d’une réponse opérationnelle pouvant être dupliquée.  Cela conduit les Les travailleurs sociaux à être principalement  mobilisés sur la gestion de réponses via les dispositifs. Il nous faut donc revenir aux fondamentaux du travail social et surtout ne pas confondre travail social, action sociale et gestion administrative de prestations sociales

6ème constat : Les traitements administratifs se sont complexifiés. Les « lourdeurs administratives » sont très prégnantes. La complexité des règles administratives à respecter positionnent les travailleurs sociaux en tant qu’expert de gestion des accès aux droits au lieu de les positionner sur les fondamentaux de leur travail. Il est donc essentiel d’engager un travail important de simplification de l’accès aux droits avec des procédures simples et compréhensibles par tous notamment les personnes les plus fragiles

Je ne sais pas si ces quelques éléments vous « parlent » comme on dit mais il me semble que l’on touche assez justement une réalité qui explique bien pourquoi  la dimension collective du travail social a bien du mal à être prise en compte.

 

 

 

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