Effervescence autour de l’enfance en danger
Un article d’Yves Faucoup apporte un éclairage sur ce qui a pu se passer dans les coulisses de la nomination du secrétaire d’État à la Protection de l’Enfance, Adrien Taquet. Groupes de pression, émission de télévision à charge, invectives et mise en accusation de la ministre des solidarités et de la santé. « C’est bien là où l’on voit que certaines prises de position sont tout sauf innocentes » précise l’auteur qui regrette l’absence de paroles des magistrats dans ce débat. (Ils auraient refusé de répondre aux polémiques). Il regrette aussi un manque de réaction de ceux qui connaissent réellement le sujet, c’est à dire les travailleurs sociaux qui font trop souvent profil bas quand leurs services et leurs pratiques sont mis en accusation. Il rappelle que « la grande majorité des professionnels éducatifs et sociaux agissent avec conscience, affichant les valeurs de leur métier, confrontés chaque jour à des questions épineuses, des situations graves ou délicates, ayant des initiatives à prendre, subissant des injonctions (parfois paradoxales), souvent inquiets sinon torturés à l’idée qu’ils n’ont peut-être pas été à la hauteur, leurs actes engageant tellement la vie d’autrui. Face à cela, ils sont le plus souvent globalement insultés par cette façon négative systématique de présenter leur engagement. Ces attaques en règle proviennent soit de certains reportages, soit d’associations qui sont « cocoonées » par les médias et qui prétendent agir en faveur de l’enfance maltraitée sans réelle présence sur le terrain, mais cherchant une existence médiatique par une mise en cause injuste et diffamatoire des travailleurs sociaux… Le comble également est qu’Yves Faucoup a été menacé par Sylvain Louvet auteur du reportage « Enfants placés, les sacrifiés de la République ». Il lui a annoncé vouloir saisir le service juridique de son agence pour propos diffamatoires. Les bras m’en tombent ! (lire l’article d’Yves Faucoup sur Médiapart)
Un éducateur, libre, sous contrôle judiciaire pour des abus sexuels sur une jeune de 14 ans
Cela se passe dans le Gard : « Un éducateur d’un établissement recevant des enfants en difficulté a été placé, mercredi, en garde à vue pour un dossier de « viols sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité ». Il a été interrogé par les policiers de la Sûreté départementale de Nîmes, puis déféré ce vendredi au Palais de Justice de Nîmes. Une instruction a été ouverte et le juge a décidé, ce vendredi après-midi, de requalifier les faits en « atteintes sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité ». Comment expliquer et accepter une elle requalification ? Cette information provoque la stupéfaction et la colère du collectif pour l’enfance qui a publié un communiqué que vous pouvez télécharger ici. (lire l’article d’Objectif Gard)
Le surendettement baisse encore en 2018
Libération publie un article de l’AFP qui fait état du denier rapport de la Banque de France. Mais pour l’association Crésus, cette baisse reste en trompe-l’œil. L’an dernier, près de 163.000 dossiers de surendettement ont été déposés auprès des commissions de surendettement, un chiffre en baisse de 10% sur un an et de 27% par rapport à 2013. Mais pour Maxime Pekkip, administrateur de la fondation Crésus, spécialisée dans la lutte contre l’exclusion financière et impliquée sur le terrain, «c’est le résultat d’un pré-tri dans les dossiers, d’une hausse de l’exclusion». En fait les auto-entrepreneurs ne peuvent prétendre à la procédure de surendettement classique. Ils n’entrent pas dans les statistiques. Or de plus en plus de personnes en fragilité se lancent comme auto-entrepreneurs pour faire face à leur manque de ressources. (lire l’article sur Libération)
Incendie à Paris : en psychiatrie, « le vrai problème se trouve dans la rupture de la chaîne de soins »
L’incendie d’un immeuble du 16e arrondissement de Paris, dans la nuit de lundi 4 à mardi 5 février, a causé la mort de dix personnes et fait 96 blessés, dont un grièvement. Le profil de la suspecte, qui souffre de troubles psychiatriques, relance le débat sur le manque d’accompagnement des malades en France. Marie-Jeanne Richard, présidente de l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam), dénonce l’abandon des malades psychiques par la société, qui « crée la répétition des moments de crise ». « Aujourd’hui, on attend que ça dérape, et après on crie au loup », juge-t-elle. (lire l’article du journal Le Monde)
et aussi
Finlande. Le revenu universel sans effet sur l’emploi un an après sa mise en place.
C’est plutôt une bonne nouvelle. Ouest France nous apprend que « la mise en place d’un revenu universel à titre expérimental en Finlande a amélioré le quotidien des bénéficiaires mais n’a pas eu d’effet d’encouragement (ni de découragement) à l’emploi, selon les premiers résultats d’une étude publiée vendredi dernier. Quelque 2 000 Finlandais choisis au hasard ont participé à l’expérience, qui a duré deux ans et s’est achevée le mois dernier. Les participants recevaient de l’État un chèque mensuel de 560 € sans condition particulière ». Mais tout n’est pas si rose Le gouvernement Finlandais a décidé l’an dernier d’imposer de nouvelles sanctions aux personnes qui n’accepteraient pas certains postes tout en recevant des aides. (lire l’article de Ouest France)
photo : pexels
sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre