« au bout du rouleau » : les « nounous de nuit », le dernier recours des parents épuisés
Pour se reposer, certains parents ont recours à une nourrice pendant qu’ils dorment, afin de s’occuper de leur bébé. …/… Contrairement aux gardes de jour, ces nourrices de nuit ne sont jamais seules quand elles travaillent. Les parents sont toujours là, bien qu’endormis dans leur chambre. « On est des petites souris, on ne m’entend pas, on ne me voit pas, si je dois me déplacer quelque part, c’est sur la pointe des pieds », confie Caroline*, 58 ans, qui travaille en Ile-de-France et se qualifie de « démarreuse », comprenez qu’elle est spécialisée dans les gardes de nouveau-nés qui sortent tout juste des maternités. …/… Justine n’a eu affaire qu’à des couples fortunés : « J’aimerais bien pouvoir le faire pour tout un chacun, mais ce n’est pas le cas. Ma voisine vient d’avoir des jumeaux, mais elle gagne le smic, c’est compliqué pour elle », regrette-t-elle. « Moi, j’ai eu tous les profils, certains sont aisés mais pour d’autres, c’est un sacrifice », nuance Julianne, nourrice en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce reportage très intéressant est à découvrir sur FranceInfo. Une vidéo de France 5 publie aussi un reportage sur ce couple utilisateur de ce service qui a créé une application « ma bonne fée » qui met en relation des parents et des professionnelles de la petite enfance…
Le budget consacré à «Allô enfance en danger» rehaussé
La ministre de la Santé et des Solidarités, Agnès Buzyn, a informé par courrier du «relèvement de la dotation de l’Etat à hauteur de l’enveloppe de 2017» au 119, numéro gratuit d’aide à l’enfance. Repasser au budget 2017 était la revendication de l’intersyndicale CGT-SUD-CFDT du Giped, qui s’inquiétait des éventuelles conséquences d’un maintien du budget 2018. La ministre a également annoncé dans son courrier «la mise en place d’une mission d’appui de l’Etat afin d’améliorer l’organisation et l’efficience du service». Une nouvelle à laquelle l’intersyndicale entend rester «vigilante». Vous pouvez prendre connaissance ici des termes exacts de la lettre d’Agnès Buzyn au GIPED. ce courrier a été publié initialement par Lyes Louffok sur son compte Twitter
16 territoires souhaitent mettre en place un comité local du travail social et du développement social
Voici le communiqué de la Direction Générale de la Cohésion Sociale qui fait suite à la journée organisé par le Haut Conseil du Travail Social et la DGCS le 21 septembre dernier au ministère des Solidarités et de la Santé.. Celui ci annonce que « l’objectif de ces instances est de développer une réflexion sur le travail social spécifique à ces territoires et renforcer la gouvernance territoriale du travail social, conformément aux orientations du plan d’action en faveur du travail social et du développement social, récemment reprises dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté. …/… « Cet appel à manifestation d’intérêt laisse une forte latitude aux acteurs de terrain ; il s’agit de créer desinstances ouvertes et légères. Il impose néanmoins le respect de quelques principes généraux (centrer les réflexions sur le travail social, associer un large panel de partenaires, inclure des travailleurs sociaux et des personnes accompagnées). Conformément à cette approche ouverte, les projets sont divers et son portés pour la moitié d’entre eux par des conseils départementaux, l’autre moitié se répartissant entre des Régions, des établissements de formation en travail social et des associations du secteur social et médico-social ». (prendre connaissance du communiqué)
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Travailleurs sociaux en souffrance ? Entre marchandisation et management
Marchandisation, logiques managériales, mutation des conflits sociaux, souffrance au travail… Devant ces nouvelles difficultés, les travailleurs sociaux tirent la sonnette d’alarme. Alors que choisir : l’inertie du désespoir ou l’optimisme du militantisme ? Cet article publié par Valentin Astier sur Médiapart rappelle que « Les travailleurs sociaux sont maintenant pris dans une nouvelle complexité : dans des procédures paradoxantes (contradictoires et paralysantes) liées aux logiques de gestion managériales ; dans un désengagement de l’Etat laissant progressivement le secteur marchand s’approprier le financement les missions sociales ; dans une transformation des modes de financement des structures recherchant désormais la rentabilité économique ; dans des mutations de la société engendrant de nouvelles difficultés tel que l’individualisme – la désaffiliation – les mouvements de réfugiés – l’explosion des sans-abris – la délinquance et la stigmatisation des quartiers appelés « sensibles » ; pour terminer une nouvelle souffrance psychique liée au travail engendrant des burn-out/dépressions, une perte de sens de leurs savoirs, de leurs connaissances et du travail en lui-même… » Bref le tableau qui est décrit est noir sombre si je peux m’exprimer ainsi. Il ne donne pas les clés d’une façon d’agir. C’est bien dommage et cela laisse supposer qu’aucune issue n’est possible. Pourtant, il y a des milliers de travailleurs sociaux qui agissent et qui trouvent l’énergie de la résistance dans leurs pratiques au quotidien.
Photo extraite du reportage de France 5
Revue de presse et sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre