- « Danger en protection de l’enfance », un livre polémique dans lequel de nombreux professionnels dressent une situation explosive. « Selon un sondage du Reppea effectué en 2014, « la réponse judiciaire ne protège que 60% des enfants signalés par des professionnels très sensibilisés à ces phénomènes. Lesquels professionnels n’avaient eux-mêmes signalé que 60% des enfants suspectés ». «Au final, seulement 40% des enfants suspectés de maltraitances par des professionnels hautement spécialisés (psychologues d’enfants, pédopsychiatres…).
Il y aurait à débattre sur ce sujet avec d’un coté des « professionnels hautement spécialisés » qui demandent à ce qu’il y ait plus d’enfants protégés avec des mesures de placements judiciaires; des députés qui votent des lois pour provoquer le contraire, c’est à dire la déjudiciarisation de la protection de l’enfance en laissant les parents maîtres des décisions administratives, des associations de parents qui s’insurgent et dénoncent des « abus de l’ASE » sans toujours distinguer les pratiques selon les Départements et nous travailleurs sociaux qui sommes au milieu de tout cela dans des administrations qui visiblement ont du mal à faire face même quand ce sont les parents qui demandent à être aidés. Les travailleurs sociaux tentent péniblement d’apporter des réponses cohérentes avec un réel manque de moyens. Dans tous les cas, ils sont les « mauvais objets » de chacun des intervenants dans ce débat combien sensible et polémique. D’un coté ils sont considérés comme laxistes et inconséquents en ne protégeant pas suffisamment les enfants, de l’autre c’est l’inverse, Ils sont vécus comme des « tyrans » qui dénient tout droit aux parents en « brisant des familles », où est la juste ligne ? Une collègue de l’ASE m’a résumé son sentiment : « quoi que nous fassions, nous serons toujours considérés comme mauvais et inadaptés »… En tout cas, il nous faut sortir des caricatures et des représentations. Et là, il y a du chemin à faire pour que tout le monde se parle sans passion mais avec raison.
- La FNARS Rhône-Alpes adresse une lettre ouverte au Président du Conseil départemental de la Drôme. « Nous assistons depuis plusieurs mois à un désengagement du Conseil départemental pour le financement de ses actions sociales et d’insertion. Nous nous interrogeons tant sur la forme que sur le fond de cette baisse des allocations pour les publics en situation de précarité. »
- « Respecter les droits fondamentaux des migrants » un communiqué de l’association Emmaüs. L’évacuation mercredi 4 mai au petit matin du lycée Jean Jaurès dans le 19ème occupé par un peu moins de 300 migrants marque la limite des mesures engagées par l’Etat pour accueillir les personnes fuyant leur pays, victimes de la guerre et de l’extrême pauvreté. Face à une présence policière massive et aux menaces de placement de certains migrants en centre de rétention, la plupart des associations et opérateurs sociaux présents sur place ont refusé de participer à une opération mal préparée, qui ne présentait pas les conditions minimales de respect des droits fondamentaux et de la dignité des personnes.
et aussi
- Retour à Nantes un an après le meurtre d’un éducateur : les actions du conseil départemental. Interview de Fabienne Padovani, vice-présidente aux familles et à la protection de l’enfance.
- Béziers : l’institut Boris Cyrulnik ferme pour « incompatibilité avec une mairie FN ». Le célèbre neuropsychiatre, qui avait ouvert son deuxième Institut de la Petite enfance (IPE) de France à Béziers le 31 janvier dernier, a décidé, avec ses collaborateurs, dont Laurence Rameau et Philippe Duval, de fermer son établissement biterrois « pour incompatibilité avec une mairie Front National ».
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