Force est de constater que l’intolérance est une valeur qui monte à l’image des partis extrémistes qui surfent sur rejet de l’étranger et la mise en avant de boucs émissaires. Ces dernières années, nous assistons à une recrudescence inquiétante des actes et des discours de rejet de l’autre dans notre société. Qu’il s’agisse de racisme, de xénophobie, d’homophobie ou de toute autre forme de discrimination, cette vague d’intolérance vient de se traduire dans les urnes même si nous savons qu’une majorité de Français n’a pas voté.
Les médias et les personnalités influentes ont un rôle déterminant à jouer dans la lutte contre l’intolérance. Or aujourd’hui celles et ceux qui gagnent la bataille de l’opinion excluent une part non négligeable de nos concitoyens. Ils ont avec eux des journaux et des chaines de télévision qui façonnent la manière de penser. Ils agissent en horde sur les réseaux sociaux. Tout est bon pour disqualifier ceux qui ne pensent pas comme eux. Et contrairement à ce que beaucoup pensent, cela marche ! Nous voyons chaque jour ce que produisent les discours de rejet.
Sans surprise, le Rassemblement National et ses chefs de file défendent un programme centré sur la discrimination qui reste, rapellons le, un délit passible de sanctions pénales. Tout cela au nom de « la préférence nationale« . Ce qui dans les faits s’oppose de plain-pied aux valeurs républicaines d’égalité et de fraternité.
Face à cela, il nous faut réagir même si nombreux pensent qu’il est trop tard.
Nous devons continuer à dénoncer fermement les actes et les propos discriminatoires, et offrir une tribune aux voix marginalisées. En donnant la parole à ceux qui subissent l’intolérance, nous pouvons sensibiliser un large public. L’engagement citoyen demeure un levier puissant.
La responsabilité de ce qui se passe ne repose pas uniquement sur les institutions. Chaque citoyen a le devoir de s’engager activement dans la promotion de la tolérance et du respect mutuel. Que ce soit dans notre environnement professionnel, notre cercle social ou notre environnement local, nous devons être des ambassadeurs de l’ouverture d’esprit. En prenant position contre les actes et les discours intolérants, en sensibilisant notre entourage et en encourageant le dialogue interculturel, nous pouvons contribuer à construire une société plus juste et plus harmonieuse.
Être des sentinelles contre la désinformation
Dans un contexte de défiance grandissante envers les institutions et les médias traditionnels, les fausses informations et les discours populistes trouvent un terreau fertile. Ils touchent notamment auprès des populations les plus fragilisées. Face à cette menace, les travailleurs sociaux sont en première ligne pour contrer la désinformation et la radicalisation.
Un accompagnement personnalisé
Mais notre rôle ne s’arrête pas là. Nous avons également une pratique d’écoute et d’accompagnement individuel à développer auprès des personnes fragilisées, tentées par les théories complotistes. Il nous faut essayer de comprendre les inquiétudes, orienter celles et ceux qui s’égarent vers des sources fiables et de reconstruire la confiance envers les institutions.