« Co-construire un nouveau monde éco-social : ne laisser personne de côté »

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Tous les ans, le 15 mars est l’occasion de célébrer partout dans le monde le travail social. Le thème de cette journée en 2022 portera sur la nécessité de construire ensemble un avenir écologique et social au regard des grands enjeux environnementaux de la planète. Avec ce mot d’ordre de « ne laisser personne de côté » notamment la population la plus fragile.

Ce thème a été retenu par la Fédération Internationale du Travail Social (IFSW). Ce sujet est le même que celui qui sera porté par le sommet mondial des peuples – une initiative soutenue par les Nations Unies – qui se tiendra lui du 29 juin au 1er juillet 2022. Il s’intitule « Co-construire un Nouveau Monde Eco-Social : Ne laisser personne de côté  »

people summit

Pourquoi les travailleurs sociaux sont concernés par le changement climatique ?

De nombreuses communautés dans le monde sont touchés dans leur existence même par les effets du réchauffement climatique. Tempêtes, incendies, inondations, sècheresses, effondrements, etc. Ce sont alors les populations les plus vulnérables qui restent sur les lieux de ces catastrophes. Les travailleurs sociaux sont à leur côté en cherchant des solutions avec les personnes et familles touchées. Les solutions apportées sont souvent provisoires et visent à répondre aux urgences du moment. Mais ils tentent aussi d’aller au-delà ces crises ponctuelles qui se répètent pour trouver des moyens qui évitent la précarité et l’insécurité des plus fragiles.

Les déplacements de population sont aussi un sujet majeur de préoccupation. Les réfugiés tentent désespérément de trouver un lieu qui les accueille loin des conflits, des guerres et des famines qui les menacent. Les frontières se ferment. Quand les réfugiés sont là sur nos territoires, les travailleurs sociaux sont à leurs côtés même si leurs moyens d’actions sont limités.

Conscients des réalités, les travailleurs sociaux veulent que des réponses humaines soient apportées par les autorités. Construire des murs ne résoudra pas les difficultés. Ils défendent le droit d’asile et l’accueil des réfugiés. Ils dénoncent l’égoïsme et l’isolement des pays les plus nantis qui ferment leurs frontières sous des prétextes sécuritaires. En France la définition du travail social est très claire : celui-ci « contribue à promouvoir, par des approches individuelles et collectives, le changement social, le développement social et la cohésion de la société. Il participe au développement des capacités des personnes à agir pour elles-mêmes et dans leur environnement ».

La Journée mondiale du travail social 2022 servira de plate-forme à l’initiative citoyenne mondiale afin « d’impliquer toutes les communautés afin qu’elles puissent avoir leur mot à dire sur le type de monde collectif dans lequel elles souhaitent vivre ». La présidente de l’IFSW Silvana Martinez « exhorte tous les travailleurs sociaux à s’impliquer dans ce mouvement de masse mondial »

Pourquoi agir pour la justice climatique ?

L’IFSW a mis en place un programme dédié à la justice climatique. C’est, précise l’association, « un moyen pour nous de prendre des mesures pour réparer les injustices auxquelles nous contribuons avec nos modes de consommation personnels et professionnels ». L’IFSW vous invite à y participer.

  • Cliquez ici si vous voulez en savoir plus sur ce sujet, les objectifs du Programme de justice climatique et comment en faire partie.

La crise climatique est directement liée aux activités humaines et pas simplement due aux cycles normaux de la nature. Par exemple, les personnes et les écosystèmes subissent une contamination de l’eau, des terres et de l’air due à la pollution industrielle et aux pratiques agricoles toxiques, à l’érosion des sols, à la désertification et à la perte d’espèces et d’habitats en raison d’une déforestation extensive et d’une augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques catastrophiques, comme les typhons.

Alors que la crise climatique nous affecte tous, ceux qui sont marginalisés ou opprimés en font encore plus l’expérience, créant une injustice climatique sur la planète. Une grande partie du fardeau des modes de consommation non durables s’est abattue de manière disproportionnée sur les personnes les plus vulnérables du monde, qui ont généralement les modes de consommation les plus modestes.

Les plus pauvres bénéficient de moins en moins des avantages des ressources environnementales. Nos consommations non durables contribuent à la crise climatique, ce qui en fait un problème de justice mondiale pour les personnes et la planète, c’est ce qu’on appelle l’injustice climatique.

Nous sommes responsables de nos choix. Il est important que nous trouvions des moyens de nous connecter les uns avec les autres afin de renforcer la solidarité, de partager des résultats de recherche, des idées et des ressources critiques, et de créer des réseaux pour des solutions collaboratives aux problèmes que nous sommes chargés de résoudre en tant que travailleurs sociaux.

L’IFSW préconise aussi de limiter nos déplacements, de travailler à distance comme ce sera le cas à l’occasion de la journée mondiale du travail social et du sommet mondial des peuples qui sera, lui aussi, organisé en visioconférence.

 

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