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Charline Olivier, assistante sociale : « derrière les murs, surveiller, punir, réinsérer? La place du travail social en prison »

Un Coup de chapeau à Charline Olivier, assistante sociale. Elle vient de publier un ouvrage intitulé « derrière les murs, surveiller, punir, réinsérer ? La place du travail social en prison » . Il relate son expérience de 2 années passées au sein de l’administration pénitentiaire au contact des prisonniers, des gardiens et du personnel administratif. Charline Olivier introduit le lecteur dans cet univers carcéral peuplé d’idées reçues et de représentation quand on ne le connait pas. Elle raconte dans ce livre la manière dont elle exerce sa profession d’assistante sociale dans le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Dans ce récit rédigé à la première personne du singulier, elle brosse le portrait de détenus qui demandent son aide.

Charline Olivier est interrogée par Olivier Bonnin pour le Guide Familial : « Trouve-t-on toujours de l’empathie pour des assassins ? » lui demande-t-il. Sa réponse « En réalité je ne me suis jamais sentie en danger ». Plutôt que de l’hostilité, c’est de la méfiance qu’elle déclare avoir  perçu chez les détenus. « Ils ne comprenaient pas que je leur sourie… Pour ma part, je n’avais pas de problème pour ressentir de l’empathie ». En tant qu’assistante sociale, je n’ai pas à juger, précise-t-elle. Au début, elle s’interdisait même de lire leurs dossiers – même si elle a fini par le faire, pour éviter des questions indélicates. Je retrouve là une pratique partagée : ce refus de juger, la possibilité de maintenir une écoute bienveillante. Ne pas se construire une opinion à partir d’un dossier mais prendre  auparavant le temps de  rencontrer la personne, l’écouter pour tenter de comprendre et proposer une aide adaptée. Puis passer au dossier afin de mieux appréhender le parcours du détenu. Vous trouverez ici, l’intégralité de son interview.

Certains penseront qu’une courte expérience de 2 années passées auprès de détenus ne suffit pas pour construire une expérience permettant d’écrire sur le sujet. Cela me parait pour ma part suffisant pour parler  de sa propre expérience et de ce qu’elle a pu « en tant qu’assistante sociale » engager lors de ces 2 années. Un regard neuf est aussi particulièrement intéressant. Charline Olivier avait auparavant une expérience de 12 ans (si j’ai bien compris, en polyvalence de secteur).

Mais elle est aussi une bonne communicante : Elle a participé à plusieurs émissions de radio dont une série de 3 modules réalisés par la radio locale de proximité Radio laser à Rennes : 3 émissions de 20 minutes chacune pour parler de son travail et de la spécificité de son intervention en milieu carcéral.

Derrière les murs : avec Charline Olivier, plongez dans l’univers des prisons :

En fait cette assistante sociale  hors norme car elle parle et écrit sur son métier, n’en n’est pas à son coup d’essai. Elle avait déjà publié un  premier livre intitulé  « Le travail social à l’épreuve de la rencontre« .  Jacques Tremintin en avait rédigé une courte critique pour Lien Social. il en avait alors dit que cet ouvrage constituait autant une démarche cathartique face un vécu éprouvant, qu’un précieux témoignage sur l’utilité sociale d’une profession qui apparaît comme l’un des derniers relais de la misère, de la détresse et l’innommable.

Et là aussi une série radio avait accompagné cet écrit avec  8 épisodes intitulés « Le travail social de l’intérieur : Charline Olivier évoque son parcours fait de rencontres »

si vous souhaitez les écouter : vous les trouverez en cliquant sur les liens suivants

ouest france

 

 

 

 

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