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« Chaque accompagnement est une rencontre » / « L’été, tout est plus compliqué » / Qui sont ces étrangers expulsable ?

« Chaque accompagnement est une rencontre, un moment de vie partagé »

Karine Le Meur est assistante sociale dans un centre hospitalier dans le département du Var. Elle dresse, dans Lien Social, un bel autoportrait qui donne à voir en filigrane l’humanité de la profession. Extraits (très résumé) :

  • Ses mots associés à sa profession : « Bienveillance, respect, accompagnement, positionnement professionnel, éthique et déontologie. »
  • Pourquoi choisir ce métier ? : « Parce que je déteste l’injustice et que j’avais envie d’être utile ».
  • Son meilleur souvenir professionnel :  il y en a beaucoup, parmi eux,  « une petite fille qui est arrivée en France gravement malade. Elle avait 6 ans. J’ai accompagné cette famille… C’était, en 2004… L’année dernière, on frappe à ma porte… c’était elle, elle venait me dire bonjour ».
  • Le pire moment ? : Il est très récent, dit-elle, « j’ai dû annoncer, en compagnie du médecin, à une dame gravement malade, qu’elle n’aurait pas de prise en charge de ses frais de santé… « 

Ne manquez pas cet autoportrait qui nous montre tout simplement la richesse de notre métier. (lire le témoignage dans Lien Social)

 


« L’été, tout est plus compliqué » : vivre à la rue en période de forte chaleur

Nathalie Birchem, journaliste à la Croix, a réalisé un reportage à Paris sur la situation des SDF en période de canicule.  « Alors qu’un troisième épisode de canicule gagne la majeure partie du pays, les sans-abri sont particulièrement vulnérables. À Paris, ils sont plus nombreux à se réfugier dans les accueils de jour, notamment à l’espace Agora d’Emmaüs Solidarité, qui est climatisé ».

« L’été, tout est plus compliqué », raconte Rodolphe qui vit dans la rue depuis maintenant 8 ans. « Il y a quinze jours, je suis arrivé à 7 h 30 aux bains douches, il y avait deux heures de queue, je ne suis pas resté. » Ils sont une petite vingtaine en ce tout début d’après-midi à trouver refuge dans l’accueil d’Emmaüs Solidarité situé en plein centre de Paris, et bien connu des sans-abri de la capitale. On peut y trouver de l’aide sociale, accéder à un juriste, un médecin, un addictologue ou un psychologue, s’inscrire à une activité, se servir d’un ordinateur relié à Internet. Mais aussi se doucher, laver son linge, et accéder à une bagagerie.

Cet article liste aussi une série de recommandations en vue d’aider une personne à la rue :

  • Rafraîchir. Il est utile d’offrir un brumisateur et un couvre-chef. Si une personne porte des vêtements trop chauds, on peut lui conseiller de se découvrir et lui donner des vêtements plus légers.
  • Chercher l’ombre. Il est possible d’accompagner à l’ombre. Paris met à disposition une carte des îlots de fraîcheur.
  • Signaler. Pour une personne dans la rue qui semble en difficulté, appeler le 115. Si elle paraît victime d’un coup de chaud ou d’un malaise, appeler le 15 ou le 18.
  • Accompagner. Des lieux ressources donnent accès à la nourriture, l’hygiène, l’aide sociale… À Paris, ils sont répertoriés dans le Guide la solidarité et dans une vingtaine d’autres villes, sur le site et l’application Soliguide.

 

(Lire l’article de la Croix)


« Avez-vous déjà rencontré ces « étrangers délinquants » que vous souhaitez expulser ? Moi, oui ».

Ingrid Boury est présidente de la section strasbourgeoise de la Ligue des droits de l’Homme et bénévole de l’association d’aide aux réfugiés et migrants (La Cimade). Elle  a découvert avec stupeur le projet de loi qui vise à faciliter l’expulsion de ceux que l’on appelle les « étrangers délinquants ». Elle a écrit cette lettre ouverte destinée à son auteur, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

La militante qui visite les étrangers détenus en prison depuis plus de 5 ans, cite de nombreuses situations pour lesquelles le Droit ni le principe d’Humanité ne sont respectés :

  • M. Y est arrivé à l’âge de 13 ans en France, seul, du Sahara occidental. Il n’a jamais été déclaré à la naissance. Il a été pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et a fait un apprentissage dans un restaurant strasbourgeois réputé. Sans papier d’identité, impossible de le régulariser. M. Y s’est retrouvé majeur, sans emploi, à vivre dans la rue.
  • M. U est biélorusse. Il a fait partie d’associations qui luttent contre le pouvoir en place. Il a été frappé par la police biélorusse. Il a des séquelles qui nécessitent des soins réguliers. M. U est rejeté par sa famille, car il est homosexuel.
  • M. N est sénégalais, il est arrivé en France avec sa femme et sa fille. Leur fils est né ici. M. et Mme N se sont mariés au Maroc, après avoir fui le Sénégal. Ils n’avaient pas le droit de se marier dans leur pays parce qu’ils viennent de deux ethnies différentes. Ils sont menacés par leurs propres familles et sont ici parce qu’ils parlent français et voulaient vivre leur amour librement.
  • etc.

 

Ingrid Boury parle seulement d’humains. Elle demande à Gérald Darmanin d’arrêter de parler d’eux avec des statistiques dans les médias, et d’arrêter de chercher les responsables là où ils ne sont pas. Elle l’invite à venir rencontrer les « étrangers délinquants » pour connaître les parcours de ces personnes avant de juger de leur sort.  (lire la lettre ouverte publiée par Rue89 Strasbourg)

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Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

Crédit Photo : freepik – fr.freepik.com

 

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