Il y a lieu de réfléchir sur ce que nous avons vécu collectivement en apprenant la disparition brutale de notre collègue éducateur du Service Social de Protection de l’Enfance le 19 mars 2015… Après avoir échangé avec des collègues, voici ce que j’en ai compris.
Sur les circonstances de ce drame, il me parait d’abord évident que notre collègue à fait preuve d’un courage exceptionnel et qu’il aura mené sa mission jusqu’au bout. A savoir protéger coûte que coûte une personne victime de violences conjugales. Nous le savons, en France une femme décède tous les 3 jours victime de son conjoint. C’est une réalité dramatique qui est pire dans certains autres pays d’Europe. Toutefois notre pays est parmi les plus violents sur ce sujet. Jacques Gasztowtt a été tué parce qu’il a fait obstacle, qu’il s’est interposé entre une victime et son agresseur qui était venu pour lui « régler son compte ». Alcoolisé, aveuglé par sa haine et sa volonté de détruire la personne avec qui il a vécu, l’éducateur a été celui qui l’empêchait d’accomplir son forfait. Cette femme est vivante probablement grâce à son intervention. Mais cela a coûté la vie à celui venu la protéger. C’est bien évidemment le plus lourd tribut qui soit. Il pourrait comme d’autres être décoré pour cet acte de bravoure.
Le 2ème élément circule sous le manteau et dans les conversations. Nombreux sont les travailleurs sociaux qui s’accordent à estimer que certains magistrats (pas tous heureusement) ne prennent pas suffisamment en considération les rapports sociaux des professionnels et ont tendance à imposer des visites médiatisées « à tout prix » c’est à dire même si l’un des parents a déjà posé des actes de violences. Dans certaines situations, les professionnels estiment qu’il vaut mieux éviter à l’enfant la rencontre avec le parent quand celui ci va trop mal et qu’on le sait. Certains pères ou mères s’expriment avec une grande violence destructrices en direction de l’autre parent, de l’enfant ou des services sociaux. Nous ne savons pas s’ils peuvent passer à l’acte même si parfois ils l’annoncent. Dans ces cas, il vaut mieux ne pas mettre en place de visites médiatisées. Les conditions d’une rencontre structurante ne sont pas réunies. Cela parait évident pour certains mais pas pour tous malheureusement. Et nous ne parlons pas non plus dans quel état de stress certaines assistantes familiales récupèrent les enfants. Certaines sont découragées et ont l’impression que tout leur travail a été « mis en l’air » avec une seule visite. La stabilité et la tranquillité de l’enfant patiemment reconstruites au fil des semaines sont détruites en quelques heures. Certains allers – retours sont pathogènes, reconnaissons le.
Ces situations sont marginales mais elles peuvent devenir dramatiques comme ce fut le cas à Nantes en mars 2015. Nous ne sommes pas là pour commenter ou disqualifier des décisions de justice, ni là pour accabler des parents qui parfois peuvent aussi être victimes d’injustices, mais nous aimerions parfois que les magistrats entendent mieux les arguments des travailleurs sociaux et de leurs services lorsqu’il leur est expliqué pourquoi un enfant peut être en danger lors d’une visite médiatisée. Il faudrait éviter que certains magistrats entrent dans une forme de systématisme de leurs décisions. Chaque situation est à évaluer. Certes le travail du magistrat est difficile et délicat. C’est pourquoi il leur faut aussi du temps et des moyens pour peser leurs décisions qui s’imposent à tous.
Ceci dit, cette disparition nous consterne aussi pour plusieurs autres raisons
La 1ère est parce que nous savons pertinemment, nous qui travaillons dans la protection de l’enfance et la protection des adultes vulnérables, que cela aurait pu nous arriver. Qui n’a pas vécu à un moment ou à un autre une situation très critique qui aurait pu dégénérer ? Nous sommes nombreux à avoir gardé en nous des histoires qui ne se racontent pas parce que nous avons le sentiment en étant menacé de façon directe, avoir failli dans notre travail.
Cela peut paraître bizarre pour celles et ceux qui n’ont pas vécu ces stress professionnels, mais si la violence survient, nous avons bien trop souvent le sentiment que, si elle éclate, c’est parce que nous n’avons pas su la canaliser et que nous avons failli dans notre capacité à établir une relation bienveillante. De victimes nous pouvons alors devenir accusés. « qu’avez vous fait pour que cette personne soit violente avec vous ? » voilà ce qu’ont pu parfois pu s’entendre dire certains collègues par leur hiérarchie… Bien sûr nous ne sommes pas parfait, nous pouvons involontairement blesser nos interlocuteurs en étant parfois un peu trop directs dans nos propos mais en tout cas dans notre grande majorité nous abhorrons la violence sous toutes ses formes. Et je pense que nous savons la gérer… Lorsque celle ci est gérable
En effet parfois et cela m’est arrivé comme à d’autres, la personne est dans un tel déchaînement avant même de vous avoir rencontré que vous ne pouvez quasiment rien faire. Notre limite est celle du « non raisonnable ». La personne n’entend rien, elle est en crise. C’est souvent sur un terrain psychiatrique que se déploie un tel comportement. Et dans ce cas il n’y a pas grand chose à faire si ce n’est se protéger et appeler selon la situation police secours ou le SAMU.
La 2ème raison de notre affliction est ce silence des médias nationaux face à un tel drame porté par du sens. Seuls les réseaux sociaux (c’est à dire vous avec Facebook et Twitter) ainsi que la presse régionale se sont saisis de ce drame pour le faire connaitre et tenter d’en comprendre les causes. Dès que cela est traité au niveau national, nous entrons dans la catégorie des « faits divers ».
Mais comment se fait-il que lorsqu’un policier est tué dans l’exercice de son travail, il reçoit un hommage de la nation (ce qui est une bonne chose pour ces professionnels qui travaillent avec de réels risques) et que lorsqu’il s’agit d’un travailleur social, rien ou si peu ne se passe ? Certes Mme Taubira a proposé de venir, nos ministres de tutelles ont publié des communiqués de soutien, mais ne pensez vous pas qu’il aurait été normal qu’une ou plusieurs personnalités nationales soient présentes et s’imposent ce lundi au moment de l’hommage rendu par les professionnels sur le lieu de travail au SSPE ? Nous étions 500 et nous étions bien seuls entre nous.
Il y a là un cruel rappel à la réalité. Nos professions et nos institutions ont été trop peu considérées. On voit bien qu’elles coûtent cher (combien de fois avons nous entendu ce message !), et que ce dont elles traitent ne donne pas une image très valorisante de notre société. Mais quand même, qu’avons nous fait pour cela ? ou que n’avons-nous pas fait ?
Comment se fait il qu’il y ait un si grand décalage entre ce qui se dit au Ministère des Affaires Sociales sur ces métiers qu’il faudrait réorganiser car trop peu en prise avec la demande sociétale, et le terrain qui croule sous la demande et les missions qui s’accumulent ? Je ne comprends pas. Pourtant, il y a aussi de la bienveillance au Ministère et une volonté de valoriser notre travail, c’est là aussi le paradoxe. Le Conseil Supérieur de Travail Social est aussi un lieu ou se construit un savoir professionnel. Cette instance est trop peu reconnue et utilisée au regard de ce qu’elle pourrait être : un lieu d’échange apaisé, de réflexion constructive qui fait lien « entre le terrain et le sommet ». Ainsi rappelons nous ce rapport de 2001 qui traite de la violence dans le champ social. Tout y est écrit ou presque sur ce sujet.
Pour ma part j’ai bien compris le message qui a été asséné dans certains groupes de travail des Etats Généraux : » ce ne sont pas les Etats Généraux des travailleurs sociaux, mais les Etats Généraux du travail social » a-t-il été répété à plusieurs reprises En filigrane de ce message, j’en ai compris : « travailleurs sociaux, vous êtes des « exécutants » des politiques sociale, laissez les « grandes personnes », faire leur travail et penser sur ce ce que doivent être vos missions. Je sais, en écrivant cela, que je caricature et force le trait mais que voulez vous, ça déborde après ce que j’ai pu entendre…
Enfin je n’aborderais pas ici la question des moyens, des conditions de travail qui souvent se dégradent au point que l’on a l’impression que c’était tellement mieux par le passé.
Ne pas prendre en compte la qualité et le besoin de locaux adaptés à l’accueil et à l’accompagnement ni a la sécurité de chacun doit aussi nous questionner. Et ce ne sont pas les digicodes et les caméras de surveillance qui régleront le problème bien au contraire. Il y aurait là aussi beaucoup à comprendre de la reconnaissance de nos professions au regard des locaux qui nous sont alloués.
Au final, nous avons multiplié les procédures, les démarche qualités, les protocoles de travail, les chartes de bonnes pratiques au point que nous en avons oublié l’essentiel que m’a résumé une collègue cet après midi : » Etre travailleur social, ce n’est pas une procédure, c’est une posture » J’ai la faiblesse de penser qu’elle a bien raison.
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je rejoins tout à fait les commentaires et j’ai également une pensée pour ce collègue qui a fait simplement son boulot. Plus les situations sociales se dégradent, plus les travailleurs sociaux sont malmenés, et c’est bien souvent nous qui sommes au front pour faire passer des décisions difficiles pour les usagers. Pourquoi ne pas faire des états généraux des travailleurs sociaux en parallèle des états généraux du social. Mobilisons-nous.Je suis également partante sur le Haut-Rhin.
bravo pour ce blog… au passage
Bravo pour ce texte,
Je suis assistante sociale et je suis d’accord avec tous les mots écrits.
Ma question est « jusqu’à quand devons nous accepter? »
Les professionnels usés s’en vont, des jeunes « fraichement moulés » arrivent… Le problème est étouffée.
La paix sociale de ce pays s’achète t’ elle au prix de nos vies?
Bonjour, bravo et merci pour cet article. Ca fait 15 ans que je travaille dans le social, 9 en tant qu’éducateur spécialisé dans la protection de l’enfance. J’ai toujours aimé l’humain et travaillé à son développement par l’entraide. Mais je serai le rat qui va quitter le navire. Je ne supporte plus, simplement en travaillant, de soutenir un système que je ne cautionne pas. Il n’y a presque plus d’humain dans le social. Par la vision politique à court terme disant que ça coûte cher alors qu’ils entretiennent le marasme de la misère social pour assoir un meilleur contrôle de population et sachant qu’en n’éduquant pas le déficit sera bien plus lourd 10 ans plus tard. Mais ils pourront s’en servir comme étendard pour nous dresser les uns contre les autres un peu mieux qu’aujourd’hui…
Moi je prends congé avant le burn out !
Il est des endroits, rares certes, où l’humain a encore sa place, où les référentiels technocrato-industriels qui quadrillent, qui « pixelisent » aujourd’hui la majorité des services d’aide à la personne, où ces exigences ingénio-managériales n’ont encore rien gangrené. (A lire si ça vous intéresse, « Trop de Gestion tue le Social » Michel CHAUVIERE
Ne lâchez pas, cherchez, créez…
Quant à l’idée de nous mobiliser, de nous regrouper, de nous … Battre…
J’ai cessé de rêver personnellement mais un grand merci pour la reconnaissance que vous accordez à notre boulot, à notre pratique et pour le regard que vous portez sur les exigences de notre posture éthique.
PS : Les rats quittent le navire lorsqu’ils savent qu’ils vont crever s’ils y restent, alors tant qu’à faire, mieux vaut sauver sa peau**, quitte à s’installer sur un navire moins dangereux.
A nos arches citoyens ???
**Henri LABORIT, Eloge de la Fuite, si jamais…
« Être travailleur social, ce n’est pas une procédure, c’est une posture » c’est un engagement , c’est un risque permanent aussi.
Éducateurs, mes amis, mes enfants, à l’age où je vais bientôt partir à la retraite,
– vous devez prendre soin de vous et les uns des autres car vous êtes un rouage indispensable à notre société en étant les portes paroles et les protecteurs des enfants, les personnes handicapées, toutes les personnes fragilisées par la vie,
-je vous demande de vous mobiliser et vous regrouper pour mettre en lumière le fait que notre société les protège un peu moins à chaque fois que des moyens d’action vous sont retirés
-je vous demande d’exiger de la formation, de la réflexion pour continuer à être, au mieux, prêts à recevoir cette détresse des autres
-je vous demande de vous battre pour être entendus comme les meilleurs observateurs du délitement des relations sociales et de la violence sociale que vivent les plus démunis
Amis éducateurs ne baissez pas les bras, ils ont besoin de vous, la société à besoin de vous, de votre action pour protéger, de votre révolte pour avancer.
je vous demande de vous battre pour être entendus comme les meilleurs observateurs du délitement des relations sociales et de la violence sociale que vivent les plus démunis
Amis éducateurs ne baissez pas les bras, ils ont besoin de vous, la société à besoin de vous, de votre action pour protéger, de votre révolte pour avancer.
Merci monsieur Sauzet pour votre commentaire. Ma fille est Educatrice Spé et rencontre également de graves difficultés dans son travail. Ce que vous écrivez est très touchant et malheureusement VRAI. Merci
Titulaire d’un BTS ESF j’ai fait le choix de me ré-orienter vers l’insertion socio-prof.
Mes valeurs, convictions, personnalité n’étant plus en phase avec le « social » pur.
J’évolue pour autant dans le champ de l’action sociale et confronté ,en partie bien, a la dure réalité Parfaitement décrite ici …
Ce « fait divers » qui n’en ai pas un, le silence radio, le diagnostic longtemps établi, l’inaction, … La lente agonie d’un système pourtant au coeur de notre avenir ! Les futures générations !
De tout coeur avec es proches de ce Héros et avec les professionnels sur le terrain …
Les employeurs ont l’obligation de protéger leurs salariés. Ils peuvent être poursuivis pénalement s’il leur arrive quelque chose et que rien n’avait été mis en place pour l’éviter, ou insuffisamment.
Dans un autre domaine que le social, un employeur (d’une scierie) a été récemment condamné à 4 ans de prison ferme suite à l’amputation de doigts d’un salarié.
Il y a encore malgré tout des employeurs qui mettent en place un certain nombre de protections et proposent un dispositif de soutien en cas d’agression, même « seulement » ^^^^ verbale.
Vous pouvez voir avec un syndicat pour qu’un travail en ce sens se mette en place avec l’employeur.
Pour ma part, je trouve que les personnes extérieures au social ont souvent des réactions plus saines face à ces agressions dont nous pouvons être victimes que des TS ou ex-TS.
On se culpabilise nous-mêmes, et il arrive que la hiérarchie directe fasse de même. c’est inadmissible. Alors que j’entends des « non-sociaux » réprouver fermement cela sans tenter de sous-entendre que c’est de la faute du TS si une personne accueillie a réagi de telle ou telle manière.
Bonsoir,
Je suis éducatrice et j ai subi une agression verbale assez violente pour me mettre KO de la part d un parent et la réponse de ma direction est : il faut comprendre le papa est déficient … Et cela fait parti de votre métier et des RPS ( le nouveau mot à la mode)
Mais est çe normal de se faire agresser avec intimidation pendant 10 minutes et sentir que si je bougeais un coup pouvait partir surtout au vue du passif …
Non je ne comprend pas pourquoi la loi et les règles qu on essaie d inculquer aux jeunes s arrêtent à la pseudo déficience du parent … Non je ne comprend pas pourquoi on me manque de respect autant par çe parent que par ma direction … Non je ne comprend pas. … On travaille avec de l humain pas avec des tirelires sur jambes. 🙁
J avoue que je n ai jamais eu aussi peur de ma vie,
J avoue qu il devient dur de faire notre si beau métier dans des conditions oû même les politiques, ministère… Nous oublient et referment les robinets.
Je pense que tout travailleur social aurait pu être cet héros qui a donné sa vie pour en proteger d autres.
Sincères condoléances à sa famille.
Merci pour ce récit qui retrace pleinement la réalité de notre métier, métier que nous avons choisi par conviction ! Toutes mes pensées vont à la famille de cet éducateur, ce collègue à qui je pense! Vous avez bien raison: nous devons davantage nous mobiliser pour faire avancer le travail social les institutions et améliorer notre qualité de travail et celle des personnes que nous accompagnons !
Je suis assistante familiale et je travaille avec des assistantes sociales et des éducateurs et je vois le travail qu’il fournissent avec des situations plus ou moins dangereuses pour aider ses enfants livrés au bon vouloir d’un juge . A quoi servent les rapports travaillés en équipe? Combien de mort encore?
En tant qu’assistante familiale j’adhère complètement à cette réflexion si bien écrite dont le moteur déclenchant a été malheureusement ce drame à Nantes.
Je me bats depuis bientôt deux ans pour mettre en place un travail de prévention sur la parentalité car pour moi, en dehors des parents malades et relevant d’un suivi psychiatrique, notre travail social ne doit pas commencer à soigner les maux mais à proposer notre travail avant que des parents en arrivent à telle situation et que tout le monde soit mis en danger.
Merci pour vos écrits dans lesquels je me retrouve pleinement. Votre analyse et votre recul sont précieux en ce temps ou l’émotion pour ma part brouille un peu ma pensée et m’empêche d’écrire… Je suis un peu lasse en ce moment même si je reste convaincue que ces métiers nous font gagner en humanité et plus que jamais nous devons les préserver et les défendre au service du bien commun… Même si actuellement nous pouvons sérieusement nous questionner sur ce qui fait sens commun. Les travailleurs sociaux ne savent pas très bien rendre audible et partager leur travail. Peut-être devrions nous nous inspirer de certains lobbyistes ! Au besoin, je me rendrai disponible pour le département du Haut Rhin si il est question de réfléchir à la création de collectifs, d’actions
Malheureusement, il faut qu’il y ait un drame pour pour que l’on s’exprime sur le malaise des TS, mais surtout sur celui des éducateurs de terrain. Et l’on s’entend encore dire que « nous ne savons pas très bien rendre audible et partager notre travail ». Est-ce que quelqu’un se pose la question de savoir si notre avis est bien pris en compte et comment notre travail de terrain est considéré ?
En tant qu’éducatrice de terrain depuis 20 ans, j’ai été dans des situations dangereuses et malgré tout, j’ai du (sur demande des travailleurs sociaux de « bureau » ou des juges) me rendre non pas en visites médiatisées, mais en visites à domicile…chez des parents connus pour être potentiellement dangereux (alcoolisés, drogués ou ayant déjà fait preuve de violences physiques). Comment pouvons-nous encore rendre compte de la pénibilité, voire de la dangerosité de notre travail de terrain ? Je me rendrai également disponible pour le département du Haut-Rhin si enfin une réflexion se mettait en place.
J’y serai aussi, le sujet m’intéresse au plus haut point…
émue par ces mots, cette description tellement juste de notre réalité de travail au quotidien. Toutes mes pensées sont tournées vers la famille de Jacques Gasztowtt pour cette tragédie, ainsi que tous les TS qui oeuvrent au quotidien dans des conditions de travail trop souvent méconnues et pourtant si difficile à gérer parfois..