Ah, les bonnes résolutions, ces promesses que l’on se fait à soi-même avec l’espoir secret qu’elles survivront au-delà de février ! Voici une version revisitée, avec une pincée d’humour, de 10 commandements pour les travailleurs sociaux qui ne veulent pas finir l’année épuisés et démoralisés ! C’est un sacré défi ! Voyons voir…
1. Caféinomanie et chocolatomanie assumées.
Avant de plonger dans le grand bain des journées de travail à rallonge, rien de tel qu’une bonne dose de caféine et de chocolat (noir pour ma part). Car avouons-le, sans notre cher café (ou thé pour les rebelles), comment survivrions-nous aux réunions marathons et aux piles de dossiers ? Derrière chaque tasse, se cache aussi un précieux moment de respiration, une bulle de décompression, loin des regards torves de la hiérarchie ou des plaintes de certains usagers. Ces pauses sont vos îlots de survie, chérissez-les !
2. Organisation, ma petite faiblesse.
Face à la montagne de mails (100 ? Non, bien plus !), adoptez la stratégie du triathlon : urgent, pas urgent, et poubelle. Un agenda bien tenu, c’est votre gilet de sauvetage dans l’océan des tâches quotidiennes. Et n’oubliez pas, apprendre à dire non, c’est aussi une forme d’art (que j’admire chez certain qui savent ne pas se laisser déborder ! Mais comment faites-vous ?) Nous ne sommes pas des puits sans fond. Certains savent s’engager dans une nouvelle situation seulement après en avoir clôturé une autre, c’est comme faire de la place dans son placard avant d’acheter de nouveaux vêtements. Bon, à l’heure de la déconsommation raisonnée, la comparaison n’est pas terrible, mais l’idée est là.
3. Sourions, même sous la pluie
Vous êtes bien placé(e) pour le savoir, le travail social n’est pas un conte de fées. Face aux situations inquiétantes, déroutantes et même parfois sordides, face aux collègues énervé(e)s, devant la chef débordée, n’oublions pas le pouvoir du sourire. Le saviez-vous aussi ? L’humour en travail social a été théorisé ! Alors n’hésitez pas à lire cet article ou celui-ci et lancez-vous ! (d’abord auprès de collègues bien intentionnées). Si le résultat de vos petites blagues fait régulièrement un « flop », n’hésitez pas à réfréner vos ardeurs. Un bon mot peut alléger l’atmosphère, même si on n’est pas toutes des Blanche Gardin en puissance. Pourtant, son premier métier fut éducatrice de rue ! Aujourd’hui ses blagues décapent. En tout cas, être souriant est un truc qui aide aussi à ne pas se démoraliser. Entourez-vous aussi de personnes qui vous apportent de la joie et de l’énergie positive. Un bon rire est souvent un excellent remède.
4. L’art de se chouchouter
Vous l’oubliez parfois, votre travail est essentiel. Mais savez-vous que vous l’êtes encore plus ? Les loisirs comme le bricolage ou le jardinage sont vos alliés, car ils permettent de se changer les idées. Il faut savoir nous dépenser physiquement pour mieux aller psychiquement. Faire plus de sport, c’était la résolution de 32 % des Français en 2023, selon le baromètre Sport Santé. De la gym à la course à pied en passant par la piscine, vous avez le choix. Bon, plus simplement, trouvez ce qui vous ressource et faites-en un rituel. La danse, Le théâtre aussi peuvent tout autant être aussi efficace.
5. Cultiver la patience d’un saint… ou presque
Dans le travail social, la patience est plus qu’une vertu, c’est une nécessité. Sinon, vous serez vite énervé(e). Pour 2024, pourquoi ne pas viser la patience d’un Saint ou d’une Sainte, tout en se rappelant que même eux avaient leurs moments de doute ? Après tout, si vous parvenez à rester calme lorsqu’un dossier disparaît mystérieusement dans les méandres de l’administration, ou lorsque votre hiérarchie vous demande à la fois de faire une chose et son contraire, vous êtes déjà à mi-chemin de la canonisation !
6. Devenir un as de l’écoute active, même quand c’est la 100ème fois
Écouter est au cœur de votre métier. Admettons aussi qu’entendre pour la centième fois la même histoire peut devenir, comment dire, lassant ! En 2024, fixez-vous comme objectif de trouver quelque chose de nouveau dans chaque récit, même si c’est juste la manière dont Madame Jesaitou a une nouvelle fois réussi à mobiliser les pompiers qui en ont marre de ses appels… (Avec cet exemple, je pense à une situation précise, mais je suis sûr que, vous aussi, vous faites face à des personnes qui parfois se répètent beaucoup).
7. Maîtriser l’art de la créativité dans les solutions, façon MacGyver
Face aux problèmes complexes, tout travailleur social apprend à faire preuve de créativité. Pourquoi ne pas adopter en 2024 l’esprit de MacGyver, capable de résoudre n’importe quel problème avec un trombone et du ruban adhésif ? Bon, peut-être pas littéralement, mais vous saisissez l’idée. Depuis longtemps, nous devons cultiver l’art de faire des pas de côté et de trouver des solutions qui n’entrent pas dans les cases prévues à cet effet.
8. De la formation continue ou l’art de rester jeune
Le monde change, et avec lui, les enjeux et priorités du travail social. Se former, c’est comme mettre à jour votre logiciel interne pour ne pas devenir obsolète. Les travailleurs sociaux sont généralement demandeurs et prêts à s’engager dans des formations. Mais à la condition qu’elles leur soient utiles et bénéfiques pour leur quotidien. Se former permet de se « réarmer » (c’est un mot à la mode, je suis content, j’ai réussi à le placer) pour faire face aux nouvelles problématiques qui se présentent à vous. La mise à jour de ses connaissances est aussi une bonne chose, car tout évolue très vite.
9. Faire preuve d’empathie, oui, mais avec modération
L’empathie est votre superpouvoir, mais attention à ne pas vous épuiser. Trouver le juste milieu entre se mettre à la place de l’autre et se protéger, c’est un peu comme faire du vélo sur un fil. C’est une question d’équilibre. Les travailleurs sociaux ont dans leur grande majorité « le gout des autres ». Ils apprécier la compagnie des gens, sont intéressés de façon sincère par leurs histoires, leurs cultures, leurs opinions et leurs expériences de vie. Cette expression englobe une certaine ouverture d’esprit, une curiosité envers autrui. Elle suggère également une certaine générosité d’esprit, une volonté de comprendre et d’accepter les différences.
10. Adaptabilité, votre deuxième prénom
En matière de travail social, la seule constante, c’est le changement. Apprenez à surfer sur les vagues des imprévus sans stress. Après tout, chaque problème a sa solution, et si ce n’est pas le cas, c’est que ce n’est pas encore un problème ! Je ne sais si vous l’avez remarqué, mais au travail, les ordres et les contre-ordres se succèdent souvent. Quel que soit ce qui vous est demandé, ne vous tracassez pas. Donnez du temps au temps, voyez le bon côté des choses, car évidemment toute décision a ses avantages et ses inconvénients : Ce sont les faces opposées d’une même pièce.
J’aurais pu ajouter qu’il est aussi important de savoir célébrer vos petites victoires : vous exercez un métier dans lequel les réussites sont discrètes. Il faut savoir à célébrer chaque petite réussite. N’attendez pas les autres pour le faire. Chaque pas en avant compte, même s’il semble minuscule. Au final, avec ces dix commandements en poche, vous êtes paré(e) pour affronter l’année 2024.
Alors, en avant pour une année pleine de sourires, de café, et de petites victoires !
2 Responses
Merci beaucoup Didier. Belle année à toi.
Les ASS qui préfèrent le thé ne sont pas rebelles… quoique 🙂
Merci et bonne année.
(:)
Catherine Banlin
Retraitée hyper active