Autisme : comment se comporter, communiquer avec des travailleurs sociaux ?
L’Association Francophone de Femmes Autistes publie un guide donnant des conseils aux familles concernées par l’autisme pour se comporter, communiquer avec des travailleurs sociaux lorsqu’elles sont amenées à échanger avec eux ou dans le cadre de l’évaluation d’une Information Préoccupante. Ce n’est pas banal, mais c’est nécessaire tant certains travailleurs sociaux insuffisamment formés ne comprennent pas les réactions des personnes autistes et notamment des enfants. Sans cette compréhension, le travailleur social s’égare : « de nombreuses caractéristiques liées à l’autisme correspondent à des signes d’alerte de danger pour un enfant : par exemple un retard dans les acquisitions psychomotrices, un enfant hyperactif ou replié sur lui-même, des troubles du sommeil, des troubles alimentaires… Du coup les parents d’enfants autistes ou eux-mêmes autistes peuvent vite être mis en cause à tort ». (lire l’article de l’Express)
Violences sexuelles sur les femmes autistes, un scandale passé sous silence
Streetpress a publié il y a déjà quelques semaines un reportage incroyable. On y apprend selon une enquête en ligne que 88% des femmes souffrant d’autisme ont été victimes de violences sexuelles. Faute d’écoute et de prévention, la situation est loin de s’améliorer précise le site d’informations. Selon un rapport de Human Rights Watch, les femmes autistes ont des difficultés à identifier les comportements violents et à comprendre la notion de consentement,. Elles ne seraient pas en capacité d’exprimer clairement leur refus et se défendre. Cette situation les exposent à un risque jusqu’à dix fois plus élevé que pour les autres femmes. le psychiatre David Gourion et la psychologue Séverine Leduc ont mené une enquête sur internet. Il s’agit de la première du genre. 228 femmes autistes ont répondu à un questionnaire en ligne. les résultats sont inquiétants (mais peut-on vraiment les extrapoler sur l’ensemble des femmes victimes de ce trouble spécifique). (lire le reportage et le témoignages sur StreetPress)
Le burn-out des travailleurs sociaux mis à distance en un roman
Dans « Les Loges du social », l’assistant social Frédéric Bennaï raconte comment un épuisement professionnel conduit en dehors de la réalité. En écrivant ce récit d’un « borgne out », ce professionnel de l’ASE a lui-même pu réagir, à temps ». Olivier Bonnin, journaliste, a rencontré l’auteur qui invite ses collègues à la vigilance. « Que les assistants sociaux osent se regarder dans la glace, conclut l’auteur : si les voyants du burn-out s’allument – isolement, évitement, ou exaspération -, « il faut savoir s’arrêter une semaine, pour couper avec le travail, et essayer de rouvrir son deuxième œil. » Avec ou sans roman. (Je dois prochainement recevoir ce livre pour en rédiger un commentaire sur ce blog) (lire l’article du Guide Familial)
Protection de l’enfance : tensions au conseil départemental de l’Indre-et-Loire
La Protection de l’enfance se réorganise dans un contexte explosif dans ce département (Gilets jaunes, mineurs étrangers, opposition des agents sociaux). Pour les agents et professionnels associatifs qui œuvrent au quotidien dans ce domaine sensible, réunis sous les banderoles revendicatives, « on va tout droit à la casse des services, à la casse sociale, à l’externalisation des missions » précise le journal la Nouvelle République Les agents refusent la logique des appels à projets où les services privés associatifs sont mis en concurrence face à des groupes nationaux qui souvent emportent la mise. Ils ne souhaitent pas que leurs missions de l’ASE soient à terme déléguées et externalisées (lire l’artice de La nouvelle République) et lire en bas de cette page le message de . F. Agbadou
et aussi
RSA et PCH enfant : les Caf s’opposent au Conseil d’État
Le site en ligne « Faire Face » nous explique avoir pris connaissance d’une note interne de la CNAF (CAF) « absolument stupéfiante ». Elle demande à ses caisses de prendre en compte, pour le calcul du RSA, le dédommagement versé au titre de la Prestation Compensation du Handicap (PCH) à un parent aidant familial de son enfant handicapé. « C’est-à-dire de faire le contraire de ce qu’a rappelé le Conseil d’État dans une décision rendue en 2017 » depuis longtemps précise Faire Face « la Cnaf enjoint à ses caisses (Caf) de considérer comme une ressource le dédommagement qu’ils perçoivent au titre de la PCH de leur enfant. Ce qui entraîne donc la diminution, voire la suppression, de leur RSA ». Or cette prestation est pour là pour compenser un handicap qui ne concerne pas l’allocataire mais son enfant. Le site met en ligne ce courrier qui date de février 2018. « Toutes les décisions des tribunaux dont nous avons connaissance – à Grenoble en 2017 et à Rennes en 2018 – vont dans le même sens que la décision du Conseil d’État, souligne Marion Aubry, vice-présidente de l’association Toupi qui a accompagné plusieurs familles concernées. Et pourtant la Cnaf s’obstine à ne pas admettre cette évidence. » ( lire l’article de Franck Seuret pour « Faire Face »)
Photo : gratisography
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)
Une réponse
Bonjour,
Peut être avez vous déjà eu des échos de la casse de la protection de l’enfance insensée dans le 37.
Ci dessous le texte du tract intersyndical qui appelle au rassemblement devant le C. départemental demain 26 avril. Je fais le choix de ne pas mettre les logos des syndicats mais je les nomme tout de même : CGT /FO action sociale/SUD/ Syndicat de la magistrature/ FSU territoriale et CFE -CGC
Un piquet de grève à l’ADSE 37 est en place et prépare un mouvement avec l’ensemble des salariés du public et du privé pour défendre l’emploi et les conditions de travail en protection de l’enfance!
PROTECTION DE L’ENFANCE
ARRÊTEZ LA CASSE
Face à la refonte actuelle de l’offre en Protection de l’Enfance initiée en 2018 par le Conseil Départemental 37 dans une logique unique de restriction budgétaire, voici que, dans un courrier conjoint daté du 15 avril 2019 la Préfète Madame Corinne ORZECHOWSKI et Monsieur Jean-Gérard PAUMIER Président du Conseil Départemental, ont signifié l’irrecevabilité du projet d’activité en Protection de l’Enfance présenté par l’ADSE et l’Association Montjoie !
Ce sont immédiatement 138 emplois qui sont menacés à l’ADSE !
A terme la fermeture de l’ADSE et le licenciement de 211 salariés !
Aujourd’hui, le vaste plan de restructuration décidé par le Conseil Départemental menace l’emploi, les conditions de travail et l’exercice professionnel de l’ensemble des salariés des associations en Protection de l’Enfance du département d’Indre et Loire.
Aussi les organisations syndicales signataires appellent à la grève et au rassemblement Vendredi 26 avril 2019 à 9h15 devant le Conseil Départemental Place de la préfecture à TOURS.
Pour le maintien des postes et de tous les emplois ;
Pour la défense des garanties conventionnelles ;
Pour la défense et l’amélioration du service public, et particulièrement des moyens pour le Tribunal pour Enfants et pour l’Aide Sociale à l’Enfance ;
Non aux licenciements ;
Pour le maintien de véritables missions de services publics en Protection de l’Enfance ;
Arrêtez la casse de la Protection de l’Enfance !