Assistantes sociales en libéral : le défi de l’indépendance
Le travail indépendant séduit de plus en plus d’assistantes sociales nous explique Média-Social emploi. Les éducateurs spécialisés aussi ! (Si j’en crois les statistiques et les réactions en bas de page de l’article que j’avais rédigé il y a quelques mois à ce sujet). « Comment se lancer et pérenniser son activité ? » s’interroge la journaliste Aude Mallaury. Elle rappelle que « l’exercice en libéral se développe depuis une vingtaine d’années chez les assistants de service social ». C’est pourquoi elle a interrogé des praticiennes qui rappelle que cette forme d’intervention n’est pas de tout repos. Elle oblige à assurer une certaine visibilité de son travail. Elle conduit à activer sans cesse son réseau. C’est une véritable aventure professionnelle. Cet article se conclut par le témoignage de Christelle Swital assistante sociale qui a fait le pas : le travail indépendant a donné un nouveau souffle à sa carrière : « J’ai pu retrouver les valeurs d’accompagnement qui m’avaient fait venir vers ce métier. Je suis davantage dans l’écoute des personnes et j’ai tissé avec le temps une relation de confiance avec mes clients ». Pour autant cette pratique pose bien des questions notamment sur cette fameuse « relation au client » (lire l’article du média-social emploi)
« Chroniques déjantées d’un éduc un peu hors cadre »
Vince, l’éduc spécial, travaille en protection de l’enfance. Son arme ? L’humour qu’il manie sans modération. Il cultive la dérision sur les situations mais aussi sur sa profession. Son livre est agrémenté de dessins tout autant ravageurs. J’aime bien celui-ci par exemple, lorsqu’on lui parle de co-éducation :
ou encore ceci sous forme de poème ou de slam :
« Projets réalisés à la va-vite.
Hyper réactivité.
Réponse dans l’urgence.
Absence de prise de recul ou de pas de côté.
Perspective réduite.
Sens de l’anticipation nul.
…
Bienvenue dans le monde de l’éduc hâtif.«
La Biographie de Vince nous en apprend un peu plus sur lui : « 44 ans, père de trois enfants, exerçant dans la protection de l’enfance, il s’est forgé une image de l’éducation un peu décalée, basée sur le partage du pire comme du meilleur, la confiance, le nécessaire pas de côté par rapport à un quotidien professionnel pas toujours très rose. Il paraît qu’il faut être un peu fou pour exercer ce métier. Vince vous le prouve par la mine et par la plume ». (lire un extrait de son livre – avant de l’acheter )
Pour la Haute Autorité de Santé, la protection de l’enfance ne s’en sort pas si mal, malgré les difficultés
La Haute Autorité de santé a entrepris un un état des lieux national des pratiques de bientraitance au sein des établissements d’accueil de l’aide sociale à l’enfance (ASE) et de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), dans un contexte de difficultés et traumatismes multiples pour les enfants concernés. …/… En termes d’organisation, l’enquête fait apparaître le rôle essentiel des foyers départementaux de l’enfance, gérés le plus souvent directement par les départements et qui assurent l’accueil, l’observation et l’orientation des enfants. Malgré des améliorations, le rapport pointe aussi « le manque de préparation de la sortie du dispositif par certains établissements, les probables « sorties sèches » (20% de réorientation) et le défaut de pratiques de bientraitance lors de départs non prévus ou non anticipés ». Elle indique aussi que, 80% des établissements engagent des actions de réactivation des liens familiaux, ce qui va à l’encontre d’idées reçues. il ressort aussi « une certaine insatisfaction des enfants et des adolescents vis-à-vis du fonctionnement collectif de la structure, alors que la relation à l’éducateur est satisfaisante« , tandis que les parents « se plaignent de l’inaccessibilité des professionnels et des établissements« …. (télécharger l’enquête de la HAS ) et (lire l’article de Jean-Noël Escudié pour la banque des territoires) + (synthèse de l’enquète en quatre pages)
sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
photo : pexels.com
Une réponse
Je suis bien dubitative sur le libéralisme des travailleurs sociaux. En effet cette société de plus en plus libérale fait des dégats humains (chômage, conditions de travail) et écologique (souffrance animale, destruction de la nature) Voila que le reste d’humanisme des travailleurs sociaux se met au goût du jour, le futur s’assombrit …