La Fédération Internationale du Travail social avait interpellé fin aout les pouvoirs publics face au gigantesque incendie qui continue de bruler en Amazonie en dénonçant le modèle économique qui en est la cause. Aujourd’hui les Travailleurs sociaux de la Région Asie Pacifique en appellent à leurs collègues du monde entier pour que la crise climatique soit considérée comme une urgence non négociable. Les délégués de la conférence internationale représentant 33 pays ont identifié le rôle du travail social dans l’action pour le climat.
(photo : 25th Asia-Pacific Social Work Conference, Bangalore, India)
Tous ont participé à la journée mondiale en faveur de la justice climatique. Chacun des intervenant a apporté sa contribution qui a permis de construire cette déclaration solennelle.
- Rose Henderson, présidente de la région Asie-Pacifique de la FISW, explique que « dans notre région, des plans d’évacuation sont déjà en place alors que les niveaux d’eau montent dans l’océan Pacifique. Il n’y a pas de temps à perdre, c’est vraiment une urgence »
- Le professeur agrégé Jioji Ravulo de l’Université de Wollongong, en Australie, va un peu plus loin en indiquant que « la justice climatique est désormais une préoccupation majeure du travail social dans le monde. Dans nos îles du Pacifique, nous subissons les conséquences concrètes de la perte de terres et d’environnements traditionnels. Travaillons ensemble pour lutter contre les effets négatifs du changement climatique par le biais de pratiques, de politiques et de recherches durables ».
- Les représentants de l’Université communautaire « Delhi School of Social Work » indiquent que «notre responsabilité collective pour le changement climatique est aujourd’hui la priorité ! ».
- Francis-Xavier : « Le changement climatique affecte non seulement les humains mais toutes les espèces. Or nous avons une responsabilité à l’égard de toutes les espèces
- Ashwini Kirti : « Nous devons promouvoir une plus grande sensibilisation aux changements climatiques dans les communautés rurales et marginalisées car elles sont les plus vulnérables. L’éducation pour tous est essentielle pour accompagner les changements nécessaires.
- Lithin Zacharias : « Le changement de comportement devrait se produire à tous les niveaux du plus haut comme à la base afin que nous puissions travailler ensemble afin de renforcer les capacités des changements climatiques »
Rory Truell secrétaire de la Fédération Internationale du Travail Social explique qu’ici » à cette conférence Asie-Pacifique, nous avons entendu de nombreux exemples de personnes vivant dans la pauvreté et les gens dans les villages ruraux qui prennent des mesures sur le changement climatique. Ils ont interdit les plastiques de leurs villages, ils ont adopté des systèmes de gestion et de recyclage des déchets, ils mettent en place une agriculture durable ». « Si les communautés qui font face à tous les défis de la pauvreté peuvent le faire, le reste du monde peut suivre leur exemple maintenant ! » a-t-il conclut. Comment ne pas être d’accord ?
Photo : Assemblée plénière des représentants de la conférence internationale Asie-Pacifique qui s’est tenue en Inde ( Bengalore)