Coup de chapeau aux travailleurs sociaux de Calais qui ont créé une “permanence mobile” pour sensibiliser autour des violences conjugales
Il fallait y penser … La Parenthèse l’a concrétisé. On connaissait les maraudes allant au devant des SDF et les équipes mobiles psychiatrie précarité se déplaçant vers les publics en grande fragilité psychique. Si « aller vers » reste une préoccupation des pouvoirs publics, des praticiens du travail social l’ont mis en oeuvre sans état d »âme. Le choix de cette association d’organiser une permanence mobile en direction des femmes victimes de violences conjugales est fondé sur un principe de base : « aller à la rencontre de celles qui n’osent pas franchir notre porte », explique Valériane Villard, assistante sociale et coordinatrice.
A bord d’un camion 9 places, les travailleurs sociaux se déplacent dans différentes communes du Pas de Calais, sortant de leurs murs et allant aussi dans les campagnes, là où certaines femmes ne peuvent pas se déplacer. « Notre objectif c’est aussi d’amener des citoyens à réfléchir sur leur propre relation », poursuit l’assistante sociale. Grâce à différents outils, le personnel de l’association invite à se questionner sur son couple. C’est notamment le cas du violentomètre, un outil qui permet de mesurer sa relation amoureuse.
Créée en 2017, l’association a accueilli depuis 278 personnes. Les premiers retours de l’association sont très positifs selon Valériane Villard, « notre action a permis à de nombreuses femmes de se libérer ». « Bravo la parenthèse ! » (lire le reportage de France info)
Le premier baromètre des mesures de protection juridique
L’Association France TUTELLE a commandé le premier baromètre sur le degré de connaissance, la perception, le vécu, les attentes et les attitudes des Français face aux mesures de protection juridique et, plus globalement, face à l’anticipation et à la projection de leur propre vulnérabilité ou celle d’un proche.
Sur les 1000 personnes interrogées en juillet 2019 : 59% connaissent les dispositifs d’aides aux personnes vulnérables, 82% n’ont jamais fait de recherche sur les dispositifs de protection juridique, 28% ne souhaitent pas ou n’arrivent pas à se projeter dans une situation de vulnérabilité, 13% l’habilitation familiale et 8% le mandat de protection future. Seulement 17% des aidants familiaux interrogés se font aider, 58% d’entre eux ne sachant pas qu’ils peuvent bénéficier d’un « statut » de proche aidant. Pour autant, l’image et la perception de la tutelle et de la curatelle sont plutôt positives : respectivement 36% et 30%. Ce que met aussi en perspective ce baromètre c’est le besoin d’information et de sensibilisation du grand public sur la lourdeur des conséquences de l’accompagnement au quotidien une personne vulnérable (prendre connaissance du baromètre France Tutelle)
à 82 ans, cette ancienne assistante sociale met KO son cambrioleur
Bon d’accord, ça se passe aux Etats Unis mais quand même… Faut pas déranger une assistante sociale à la retraite ! Et il ne faut peut-être pas prendre Mamie Murphy comme modèle ! Les travailleurs sociaux qui font face à des usagers en état d’ébriété ne doivent pas y vois un mode d’emploi. Cette vieille dame de 82 ans, assistante sociale à la retraite n’y est pas allée par quatre chemins : elle a reçu celui qui voulait entrer de force chez elle, comment dire … avec énergie. Quand l’intrus a cassé sa porte, elle l’a mis KO. Un fat divers certes, mais qui peut donner des idées aux travailleuses sociales adeptes de self défense non ? En tout cas voilaà une assistante sociale qui ne se laisse pas marcher sur les pieds (lire l’article de FranceTVInfo)
et aussi
Crise de l’hôpital : un impact sur tout le système de santé !
La mobilisation des professionnels de santé a sensibilisé l’ensemble de la population. L’UNIOPSS entre dans la danse, soulignant combien la souffrance de l’hôpital est symptomatique des difficultés rencontrées par tous les acteurs de santé : services d’aide et de soins à domicile, établissements et services sociaux et médico-sociaux, qui constituent les filières d’amont et d’aval de l’hôpital.
L’ensemble des publics sont impactés : absence de solution en pédo-psychiatrie pour les jeunes de l’ASE et la PJJ, aggravation de la perte d’autonomie pour les personnes hospitalisées hébergées en EHPAD, recours aux urgences des personnes en situation de précarité car il s’agit d’un des derniers lieux d’accueil inconditionnel.
Les mesures budgétaires annoncées, certes significatives, ne permettront pas de résoudre les difficultés d’un système de santé à bout de souffle. Plutôt que des pansements à court terme, il convient d’engager une véritable réflexion sur l’avenir de notre système de santé et de protection sociale pour une réforme systémique.
La crise que connaît l’hôpital, et notamment l’hôpital public, interroge plus globalement sur l’avenir des services publics et des acteurs associatifs qui y concourent, dans un contexte de restrictions budgétaires, alors mêmes que les citoyens attendent qualité et proximité. Ces services constituent le socle de notre système de cohésion sociale et doivent être préservés. (lire le communiqué de l’UNIOPSS)
Cette revue de presse a été rédigée pour l’essentiel par mon collègue Tom Léducspé qui comme son nom l’indique est travailleur social… Merci à lui pour ce coup de main (actuellement j’en ai bien besoin !)
Photo issue du compte facebook de la parenthèse à Calais