Des associations alertent sur les coupes budgétaires dans certains centres d’accueil des sans-abri
« Les seules personnes dont le pouvoir d’achat va baisser en 2019 ce sont les 10% les plus pauvres, c’est quand même un problème. » Louis Gallois President de la Fédératon des Actrs de la Solidarité a interpellé Olivier Noblecourt délégué interministériel en charge de la lutte contre la pauvreté lors de l’Assemblée Générale de l’association. Moins de travailleurs sociaux, « arrêt des repas chauds » et craintes de devoir refuser les plus pauvres… Les centres pour sans-abri ont alerté mardi sur les « conséquences désastreuses » des coupes budgétaires imposées à l’hébergement d’urgence. Le magazine 20 minutes explique qu’alors que d’autres coupes sont prévues d’ici 2021, la Croix Rouge, la Fédération des acteurs de la solidarité (qui regroupe les gestionnaires de 80 % des centres d’hébergement) et d’autres acteurs associatifs ont dévoilé une enquête qui révèle les «répercussions inquiétantes » de ces économies « sur l’accompagnement social» des sans-abri. La canicule n’arrange rien évidemment. (lire l’article de 20 minutes)*
De son coté l’association Emmaüs s’agace : « Il faut arrêter de traiter la question des sans-abri sous la pression du climat »
Le directeur d’Emmaüs Solidarité estime que « la pauvreté doit être traitée comme une grande cause nationale tout au long de l’année », alors que des mesures d’urgence sont prises dans le cadre de l’alerte canicule. Pour rappel rien que pour la ville de Paris 3 600 personnes sont à la rue. « On sait bien que, malgré les efforts en matière de création de places, on n’est toujours pas à la hauteur des besoins. C’est pour ça qu’on se mobilise », explique Bruno Morel. Emmaüs travaille en lien avec la ville de Paris qui a donné 5 000 gourdes d’eau pour les maraudes, qui ensuite les distribuent aux SDF. « On a du mal avec ces opérations « stop and go ». On va rencontrer des SDF sur des places supplémentaires en situation de grand froid ou de grand chaud, on va commencer à faire de l’accompagnement social, et puis on va les abandonner » déplore le président d’Emmaüs « Le credo des associations, c’est que la pauvreté doit être traitée comme une grande cause nationale tout au long de l’année » (lire l’article de France Infos)
L’accès à la cantine scolaire : prévenir les discriminations pour favoriser l’égalité de tous les enfants
Le Défenseur des Droits a rendu public, le 20 juin dernier, un rapport intitulé « Un droit à la cantine scolaire pour tous les enfants ». Il précise que la situation a considérablement évolué, six ans après la publication d’un premier rapport. Pour autant Jacque Toubon constate que l’accès à la restauration scolaire, parfois difficile pour les enfants des familles à revenus modestes pénalisés du fait de tarifs élevés, reste souvent entravé par de véritables discriminations. Réserver l’accès à la cantine aux enfants dont les parents travaillent, restreindre l’accès à la cantine aux enfants en grande précarité sociale, ne pas mettre en œuvre l’obligation d’aménagement raisonnable pour les enfants en situation de handicap, appliquer des tarifs différenciés pour certains enfants porteurs de handicap ou en lien avec leur état de santé constituent autant de discriminations fondées sur des motifs prohibés. La liste est longue et on peut vraiment mieux faire (lire le communiqué du Défenseur des Droits)
Photo : Laura Slimani : prise à l’occasion de l’AG de la FAS et reprise par 20 minutes