A vôtre santé ! Relevons ensemble le défi du dry – january.

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L’idée nous venait de Grande Bretagne. Il s’agissait d’adapter le « Dry January » : un mois sur la sensibilisation à la consommation d’alcool. C’était sans compter sur les lobbys alcooliers qui ont réussi à faire pression sur les autorités de santé pour obtenir l’annulation d’une telle campagne.

C’est vrai quoi : avec 41.000 décès par an, la maladie alcoolique est la deuxième cause de mortalité évitable en France. Il serait dommage de perdre ce record. Même notre Président en est convaincu : « Le Président m’a dit que le mois sec était une fausse bonne idée », confiait Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, sur l’antenne de RTL.

« L’opération était prévue de longue date, des crédits avaient été engagés. Tout ça a été annulé sous la pression des viticulteurs. C’est attristant de voir qu’on annule au nom de la prétendue défense du lobby du vin », dénonce dans Ouest France Bernard Basset, vice-président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie. Mais la société civile n’en est pas restée à une simple protestation.

Près d’une vingtaine d’associations se sont coordonnés pour relancer cette campagne. Ainsi, dès à présent et pendant tout le mois de janvier, elles nous invitent à rejoindre le mouvement et relever « Le Défi De Janvier » : soit une pause d’alcool pendant un mois pour donner du répit à votre corps (et votre porte-monnaie) mais également faire le point sur la place qu’occupe l’alcool dans votre quotidien et votre sociabilité. Les bénéfices sont prouvés : perte de poids, meilleur sommeil, regain d’énergie, meilleure concentration et, à terme, une consommation d’alcool mieux maîtrisée.

Quelques liens :

Aider face à l’alcool plutôt que de réprimer

La Mairie de Sedan a décidé de s’attaquer à l’alcoolisme de rue. Non par la répression qui depuis longtemps démontre son impuissance :« Les personnes sont interpellées en état d’ivresse manifeste sur la voie publique, placées en dégrisement puis ressortent, prennent une amende, quand elles sont solvables et puis recommencent », constate Yannick Discrit, conseiller municipal délégué à la médiation, prévention et insertion socio-professionnelle dans un article intitulé « Traiter l’alcoolisme de rue à la racine à Sedan » publié par le journal  L’Ardennais.

Un Groupe de partenariat opérationnel a spécialement été monté pour répondre à cette nuisance, avec pour ambition l’accompagnement médico-social pour aider les personnes alcooliques à sortir de leur addiction. Il s’agit là d’un travail de longue haleine, qui demande de la part des différents acteurs sociaux d’initier, de soutenir et d’appuyer la démarche le médecin traitant, puis un addictologue et dans certains cas de vers une cure.

En parallèle du soin, les acteurs sociaux s’accordent à dire qu’il est important que la personne soit entourée et suivie autour d’autres problématiques, telles que le manque d’estime de soi, mais également des problèmes de logement ou de décrochage scolaire pour les plus jeunes, des difficultés financières et/ou familiales.

Il est vrai que la lutte contre l’alcoolisme est un combat de longue haleine. Il ne faut pas abandonner à la première rechute mais savoir que l’on ne peut pas grand chose sans l’accord de la personne concernée. Or celles-ci souffrent véritablement même si souvent elles refusent de l’admettre. Dans ce domaine la formation des aidants et des  travailleurs sociaux et essentielle.

Article de Tom Léducspé pour le blog « écrire pour et sur le travail social »

Image : Pixabay japhotos 

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