Vaccins contre le Covid-19 : crispation autour des créneaux Doctolib en Seine-Saint-Denis
L’usage des outils numériques créé des discriminations : la prise de rendez-vous en ligne défavorise les plus démunis et les personnes moins à l’aise avec l’usage de l’Internet. Les habitants des communes de Seine-Saint-Denis s’en trouvent pénalisés, au profit de publics venus d’horizons mieux dotés et plus habitués à ces outils explique le journaliste de France Télévision Fabien Magnenou. Les personnes âgées issues de classes favorisées parviennent à changer de commune, se déplacer pour se faire vacciner alors que celles et ceux qui vivent à La Courneuve ne parviennent pas à gérer les rendez-vous en ligne.
« L’ouverture non régulée des rendez-vous sur les plateformes creuse les inégalités sociales », résume un médecin de cette commune interrogé par France 2. « On le voit bien dans les files d’attente, il n’y a pas de mixité sociale », confirme à franceinfo Hélène Colombani, présidente de la Fédération nationale des centres de santé (FNCS). (lire l’article de France Info)
« Du jour au lendemain je me retrouve sans aucune ressource » : quand la CAF suspend l’AAH sans prévenir
Le journal en ligne Bastamag nous raconte l’histoire de ce quinquagénaire bénéficiaire de l’allocation adulte handicapé (AAH) depuis 2015. Actuellement hébergé dans un centre d’accueil pour personnes sans domicile, il connaissait les longs délais nécessaires au traitement des demandes de renouvellement. Prudent, il avait fait la sienne un an avant la fin de ses droits, en juillet 2019.
La MDPH a envoyé à la CAF la décision de renouvellement… le 23 mars 2020… Et depuis plus rien. Problème, avec les mesures sanitaires il a obtenu un rendez-vous téléphonique pour le… 22 février. » À la CAF, comme à la MDPH, ils sont sûrement submergés » dit ce monsieur qui ne perçoit plus rien. Gentil, il temporise son propos qui est rapporté par Rachel Knaebel. « Ils n’ont pas assez de monde. Ça commence par les handicapés, mais il faut aussi penser à tous ceux qui n’ont plus rien à cause du confinement et qui vont dépendre de la CAF. » Combien sont-ils à se trouver dans la même situation ? (lire le reportage de Bastamag)
Protection de l’enfance : de l’aide aux familles à la défense de l’intérêt de l’enfant
Le site vie-publique.fr publie un éclairage rappelant que deux lois, de 2007 et 2016, ont réformé la protection de l’enfance et réaffirmé les droits et les besoins fondamentaux de l’enfant. Il rappelle aussi qu’un nouveau pacte pour l’enfance a aussi été lancé afin d’améliorer la situation des enfants placés (lutte contre les violences aux mineurs, réforme de l’aide sociale à l’enfance…).
Dans cet article il est aussi rappelé que les conseils départementaux, chefs de file de la politique de protection de l’enfance, ont consacré 8,3 milliards d’euros à la politique de protection de l’enfance en 2018, soit 21% de leurs dépenses d’aide sociale, selon un Panorama 2020 de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Les placements, en particulier en établissement, représentent environ 80% des dépenses des départements.
Après avoir précisé ce qu’est la protection de l’enfance et expliqué ce qui change avec la loi de 2016, les auteurs présentent le contenu du pacte pour l’enfance 2020-2022. C’est dans ce contexte, en janvier 2021, que le secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles, a annoncé un visant à :
- interdire le placement en hôtel, sauf exceptions très encadrées ;
- créer un fichier national des agréments pour les familles d’accueil ;
- instaurer un contrôle annuel de l’action des départements en matière de protection de l’enfance ;
- accompagner les jeunes majeurs sortant de l’ASE.
(lire l’article de vie-publique.fr)
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle