30 ans de combat, pour le grade licence de plein droit ! / La fausse informations des 35 heures pour le RSA / Le travail social en quête de sens

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30 ans de combat, le grade licence « de plein droit »

Les 4 associations professionnelles ANAS, FNEJE, France ESF et ONES viennent de publier un communiqué commun pour saluer les décrets et arrêtés d’application qui avaient été publiés le 23 août 2018 au Journal officiel (cela fait 10 mois). Le décret n° 2018-734 du 22 août 2018 relatif aux formations et diplômes du travail social vient modifier, dans son article II, l’article D 612-32-2 du code de l’éducation.  Or il  apparaît que cet article vient préciser quels sont les diplômes reconnus au grade licence. Ainsi, du fait des dispositions de l’article D 612-32-2 (modifié par décret du 22 août 2018) du Code de l’éducation:
« Le grade de licence est conféré de plein droit aux titulaires :  (…) 16° Des diplômes du travail social mentionnés aux articles D. 451-29[deass], D. 451-41[dees], D. 451-47[deeje], D. 451-52[deets] et D. 451-57-1[decesf] du code de l’action sociale et des familles. »

Selon l’analyse des 4 organisations, l’inscription dans le code de l’éducation de cette mention d’ordre général permet ainsi à chaque titulaire des diplômes visés de faire valoir ce niveau licence,  car la formulation du décret est univoque, sans réserve de date, permet aux professionnels diplômés en vertu des précédentes réformes, aux étudiants actuellement en formation ainsi qu’aux nouveaux diplômés à partir de 2021 une reconnaissance égale de leur Diplôme d’État. reconnaissance tant attendue par les professionnels depuis de si nombreuses années. Yeeeeees ! (lire le communiqué)

La fausse information sur les contreparties au RSA

 « De nombreux médias se sont jetés sur le projet du département de l’Aisne d’imposer 35 heures de travail par semaine aux allocataires du RSA et en ont fait des tonnes ». En réalité, rien de bien nouveau  sous le soleil nous précise Yves Faucoup mais, dit-il c’est une « petite manœuvre de propagande à laquelle collaborent malheureusement certains journalistes ». Notre ami blogueur a écouté avec attention le Président du Conseil Départemental de l’Aisne auteur de la formule choc des 35 heures. Il était sur RTL invité il y a quelque jours par Yves Calvi. Celui-ci cherchant à faire dire au président du Conseil Départemental qu’il s’agissait bien d’une « contrepartie », l’élu répond, méfiant, que « pas vraiment » (sourires narquois dans le studio de la radio), qu’il s’agit d’un « contrat d’engagement réciproque qui existe déjà dans la plupart des départements, pas suffisamment généralisé ».

Yves Calvi réclamant des exemples, l’homme politique liste : aide à passer le permis de conduire, immersion en entreprise, formations, bénévolat, valorisation des parcours associatifs des allocataires, travaux saisonniers, vendanges et cueillettes de fruits rouges, avec aide à la garde d’enfants, au déplacement, à l’inscription dans la vie culturelle et sportive, et avec cette précision qui est de taille : « maintien de l’allocation en plus du salaire qui est versé par l’entreprise ». Cela n’a donc rien à voir avec une «contrepartie» imposée, en terme de travail, en échange de l’allocation versée, ce qui serait totalement illégal précise Yves Faucoup (Lire l’article  du blog « social en question ») (Bien vu Yves !)

Le travail social en quête de sens

la lettre du cadre territorial.fr  explique ce qui selon elle ne va pas :  » Entre dispositifs rigides qui n’atteignent pas leurs buts et personnels en souffrance, l’action sociale en France mérite d’être refondée ».  Cet article est un plaidoyer pour la refondatin de l’action sociale terrirtoriale, dans les départements, communes et agglomérations. « Le mal est décrit depuis des années, les politiques publiques en silo ne sont pas performantes pour entreprendre avec la personne la transformation de ses ressources et de ses talents. Comment alors entretenir une relation en sortant du schéma type dispositifs-bénéficiaires (allocataires) et développer une responsabilisation des personnes ? « Sans la rencontre, il ne peut pas y avoir de confiance, sans la confiance, il ne peut pas y avoir de progression« . J’aime bien cette formule ! (lire l’article de la lettre du cadre territorial)

et aussi 

Le « 115 » devra bientôt transmettre la liste des réfugiés qu’il héberge

le journal Le Monde annonce que « Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et la ministre chargée de la cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, préparent une instruction interministérielle visant à renforcer l’échange d’informations entre la plate-forme d’urgence pour les sans-abri (115) et l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). » …/… ». Le premier devra ainsi « communiquer mensuellement à l’OFII la liste des personnes hébergées dans un dispositif d’hébergement d’urgence », qu’il s’agisse de demandeurs d’asile ou de réfugiés. Des réunions devront ensuite se tenir au niveau des départements, entre l’OFII et le 115, « sous l’autorité du préfet », pour examiner leur situation. L’idée étant notamment de mieux orienter ces personnes migrantes vers des dispositifs d’hébergement dédiés ». Mais est-ce uniquement cela ? (lire l’article du Monde)

Connaissez vous Roy Kwong Chun-yu, ancien assstant social,  figure de proue de la contestation hongkongaise ?

Cet auteur de romans à l’eau de rose, défenseur des animaux et « superdéputé », est au centre des manifestations monstres contre le projet de loi d’extradition à Hongkong. Né en 1983, Roy Kwong Chun-yu a d’abord été assistant social pour un centre de jeunes dans l’une des villes des nouveaux territoires de Hong-kong, Yuen Long. la journaliste correspondante du journal  Le Monde  explique que « très présent sur le terrain, Roy Kwong a volé au secours de jeunes qui, au lendemain de la marche d’un million de personnes le 9 juin, subissaient des contrôles policiers inhabituels. Le 12 juin au matin, quelques heures avant que l’affrontement ne dégénère (et cause finalement plus de 80 blessés), c’est lui qui a tenté de négocier avec les forces de l’ordre alors que la situation devenait très tendue ». (lire l’article du Monde)

 

La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre (merci à elle pour sa veille professionnelle)

Photo : pixabay  PublicDomainPicturesPublicDomainPictures

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Une réponse

  1. La reconnaissance BAC +3 c’est bien mais notons tout de même que les administrations qui nous emploient parlent de « petit » A et d’ailleurs cela ne change pratiquement rien en ce qui concerne les salaires. Par contre, si on était prêt à changer d’échelon, cela repousse le passage de l’échelon à 4 années. Pour celles et ceux qui partaient prochainement à la retraite, dans un délai de deux ans par exemple et bien il n’y aura pas de changement d’échelon à moins de le demander au mérite (!!!).
    Pour moi, c’est quand même un peu de l’enfumage ! Et puis si nous avions une augmentation de salaire conséquente, avec les nouvelles mesures d’accueil universel et les nouvelles missions des secrétaires médico sociales d’entretien avec l’usager pour définir si oui ou non la demande nécessite un entretien avec l’AS (au département 44), les employeurs ne vont-ils pas plutôt à terme embaucher des SMS qui sont en B et donc coûtent moins cher. N’oublions pas que partout nous sommes dans un budget contraint comme ils disent ….

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