Alerte sur les difficultés d’accompagnement des enfants accueillis en établissements sociaux
Un groupe de travail de la CNAPE relatif à l’accueil en protection de l’enfance s’interroge sur l’évolution des pratiques d’accompagnement des enfants confiés. La fédération nationale d’associations présente, dans un document, 4 difficultés majeures auxquelles sont confrontées les structures d’accueil :
- La logique actuelle des places disponibles : sortir cette logique nécessite de disposer d’une offre de prise en
charge diversifiée, en adéquation avec des besoins identifiés. Or, trop souvent, elle ne repose pas sur un diagnostic du territoire. Il n’existe pas aujourd’hui de moyens permettant d’identifier des places en adéquation avec les situations et besoins des enfants. - L’impossibilité de s’adapter aux besoins particuliers des enfants : Chaque enfant est singulier et son accompagnement doit être adapté à sa situation individuelle. Or cela nécessite de disposer d’un nombre suffisant de professionnels, disponibles, formés et soutenus dans leur mission. Problème : les moyens actuellement consentis, auxquels s’ajoutent des difficultés de recrutement, ne permettent pas d’assurer un accueil et un accompagnement de qualité, qui prennent en compte les besoins individuels des enfants accueillis.
- Le manque de maillage territorial : Chaque professionnel intervient dans son secteur d’activité, de manière cloisonnée, sans une appréhension globale de la situation de l’enfant. Ceci dit, ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour répondre de façon adéquate à leurs missions.
- La crise d’attractivité pour les professionnels : Cette dimension est plus particulièrement argumentée. Plusieurs demandes sont formulées : il faut
- réfléchir aux moyens d’outiller davantage les professionnels et de compléter leurs connaissances.
- que les étudiants puissent effectuer des stages en établissement dans leur secteur d’activité, pour être confrontés à la réalité de terrain une fois en poste.
- reconnaitre financièrement des professionnels dont le travail demande un important degré d’engagement. Pour autant, leur cadre d’emploi n’est pas attractif et ils ressentent un manque de reconnaissance professionnelle, laquelle s’est amplifiée avec la crise sanitaire.
- permettre aux structures de ne plus avoir à faire appel aux intérimaires : ceux-ci ne connaissent ni la structure ni les enfants accueillis. Cela a des conséquences néfastes sur le besoin de stabilité des enfants et peut désorganiser les équipes de professionnels déjà en poste. Mais pour cela il faut des candidats à recruter
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Jeunes et alcool: dis-moi d’où tu viens, je te dirai comment tu bois
« Derrière les chiffres des études sur la consommation d’alcool des jeunes se cachent des réalités très différentes selon le contexte social et économique dans lesquels ils évoluent » explique en résumé Laure Dasinieres dans le magazine Slate.fr
Cet article reprend les éléments de l‘enquête Aramis 2 sur les usages d’alcool en soirée chez les adolescents et les jeunes de plus de 18 ans, financée par le fonds de lutte contre les addictions et coordonnée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Les deux auteurs de l’étude Aramis 2 (Marc-Antoine Douchet et
Paul Neybourger) précisent que «la diversité des profils de jeunes interrogés dans le cadre de cette étude montre une nouvelle fois qu’il faut éviter de considérer la jeunesse comme un ensemble homogène».
Les pratiques d’alcoolisation ponctuelle importante sont codifiées, même si elles sont très souvent présentées comme inconscientes et dangereuses aussi bien dans les discours préventifs que dans les propos des parents. Les risques sanitaires de long terme associés à l’alcool (cancer, cirrhose, atteintes neurologiques…) demeurent néanmoins largement absents dans les discours des jeunes interrogés. Ceux-ci, tout comme leurs parents, se concentrent principalement sur les risques plus immédiats, qui prennent diverses formes. Ils abordent spontanément les risques d’accidents (domestiques, de voiture…) et de violences (physiques, verbales ou encore sexuelles). Les enquêtés ont également mis l’accent sur les risques d’exclusion sociale auxquels ils s’exposent lors de l’ivresse. (lire l’article de Slate) (lire l’étude « Alcool et soirées chez les
adolescents et les jeunes majeurs »).
Le GEPSo s’adresse à Jean CASTEX pour demander l’extension du Ségur à tous
Dans un communiqué le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo) interpelle Jean CASTEX sur la revalorisation des professionnels médico-sociaux dans la fonction publique hospitalière. « Tout en actant une réelle avancée, ce Décret vient aussi renforcer la frustration et la colère des personnels restant exclus des revalorisations. D’autre part, nombre de dispositions du Décret laissent un certain flou quant à son application, ce qui met dans une situation très délicate les professionnels comme les Directions des établissements… » écrit le groupe national.
Le GEPSo qui a aussi lancé une pétition sur ce sujet vous invite à la signer en ligne. (Pour signer l’Appel des 100 pour les derniers oubliés du Ségur cliquez sur ce lien.) (lire l’article du GEPSo)
Lire aussi :
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Sans oublier…
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- La grosse déprime des travailleurs sociaux | Alter-Eco
- « Désengagement : après le Covid, le nombre de bénévoles en chute libre dans les associations » | Libération
- Faut-il voir un psy quand on est en burn-out? | Slatefr
- Des associations dubitatives face au chèque alimentaire promis par E. Macron | AFP pour terre.net
- Lutte contre la fraude aux prestations sociales : la recommandation de la Cour des comptes | La Gazette des communes
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