Prestations sociales : les propositions des candidats à l’élection présidentielle
Timour Aggiouri a réalisé là une belle synthèse. Le journaliste vous propose sur le site dossierfamilial.com un récapitulatif des propositions des différents candidats à la magistrature suprême en matière de droits et de prestations sociales. Certains candidats multiplient les propositions, d’autres sont succincts. Vous pouvez afin de faire votre opinion découvrir les annonces des différents candidats dans la liste :
- Nathalie Arthaud : 2 000 € minimum
- Fabien Roussel : le RSA aux jeunes
- Emmanuel Macron : la fusion du RSA, de la prime d’activité et des APL
- Jean Lassalle : hausse des APL
- Marine Le Pen : « priorité nationale »
- Eric Zemmour : expulsion des chômeurs étrangers
- Jean-Luc Mélenchon : le Smic à 1 400 €
- Anne Hidalgo : un minimum contributif à 1 200 €
- Yannick Jadot : création d’un revenu citoyen
- Valérie Pécresse : du travail en échange du RSA
- Philippe Poutou : allocations et Smic au même niveau
- Nicolas Dupond-Aignan : suppression de l’aide médicale de l’Etat
lire l’article du dossier familial
« Une culpabilisation des pauvres » : l’idée de conditionner le RSA à un minimum d’activité fait bondir les associations
La proposition est dénoncée par plusieurs associations, explique dans un article publié par Yahoo Actualité Matthieu Brandely. L’idée est de conditionner le versement du RSA à un minimum d’activité. Elle est portée par plusieurs candidats dont Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan.
« C’est un ressort classique et extrêmement lâche de la part de candidats qui ne veulent pas remettre en cause les inégalités d’un système qui profite aux plus riches, et qui préfèrent trouver des boucs émissaires : tantôt les migrants, tantôt les pauvres… » explique Jean Merckaert, directeur du plaidoyer au Secours catholique.
« On marche sur la tête. On renvoie les échecs sociaux à l’individu et pas à la société. Cela revient à dire ‘si vous ne vous en sortez pas, c’est votre faute. Les pauvres, tant pis pour eux, ils n’avaient qu’à bien travailler, la société doit leur mettre un coup de pied aux fesses », explique Manuel Daumergue Directeur des études de la Fondation Abbé Pierre au journaliste qui l’interroge.
L’ancien « monsieur pauvreté » du gouvernement, Olivier Noblecourt, artisan du plan de pauvreté d’Emmanuel Macron, prend ses distaces et dénonce lui aussi cette idée. Pour lui aussi (comme pour des milliers de travailleurs sociaux) cette conditionnalité ne tient pas la route. Pour rappel : le RSA s’élève à 565,34 € pour une personne seule en métropole, et de 848,01 € pour un couple, sans enfant à charge. (lire l’article de Yahoo Actualités)
« Jusqu’ici, personne n’a été délogé de son logement » : dans les pas d’une travailleuse sociale qui lutte contre les expulsions
Ce reportage signé Yann Thompson est intéressant à plus d’un titre. D’abord, il permet au grand public de mieux connaitre certaines réalités des personnes et familles concernées par des mesures d’expulsion. Il donne à voir aussi la situation ambigüe dans laquelle se trouve la travailleuse sociale qui intervient justement pour éviter que ces expulsions aient lieu. Rappelons à ce sujet que la trêve hivernale s’arrête le 1er avril prochain.
Les témoignages accumulés nous montrent que les « mauvais payeurs » ne le sont pas. Ils souhaitent régler leurs dettes, mais ne le peuvent pas au regard de leurs ressources. C’est à l’image de cette personne âgée de 97 ans qui a une hantise : être expulsée de son domicile. Depuis qu’elle a reçu, l’an dernier, la visite d’un agent immobilier pour des impayés de loyer. Elle craint de se retrouver à la rue malgré son grand âge.
La travailleuse sociale dont on ne connait pas la profession explique qu’elle accompagne beaucoup de personnes âgées avec de petites retraites, qui n’arrivent pas à suivre l’augmentation des loyers ». Elle pratique une forme « d’aller vers » les locataires qui craignent de la rencontrer. Elle se pose des questions : « Parfois, je me demande jusqu’où je dois pousser cet ‘aller vers’, explique-t-elle. Comment ne pas être trop intrusive ou agressive ? À quel moment est-ce que je deviens une harceleuse ? Effectivement la formation peut aussi aider à mieux prendre en compte ce type de questionnement fort utile. (lire l’article de France Info:)
Coucou Christophe !
Christophe Anché de l’ANAS sur NRJ12 à l’occasion de la journée mondiale du travail social….
❤️ #Nrj12 s’associe à la journée mondiale du travail social
🎤 Rencontre avec Christophe Anché, assistant de service social et administrateur de l’#ANAS#JournéeMondialeDuTravailSocial #WSWD2022 pic.twitter.com/Uz42aFRQvT— NRJ 12 (@NRJ12lachaine) March 15, 2022
N’hésitez pas à lire aussi
- Assistants familiaux : lumière sur les disparités massives de traitement sur le territoire | lassmat.fr
- Corruption : pour quelques milliers d’euros, l’employée (ancienne assistante sociale) vous dégotait un logement social à Paris | Le Parisien (elle passe devant le tribunal et c’est très bien ainsi !)
- La charge mentale est un problème politique, pas un sujet de développement personnel | Slate.fr
- L’usage des drogues. Épisode 1 : Les processus de l’addiction | France Culture
- Présidentielle. Logement : un grand besoin de toits | La Dépèche
2 Responses
Bonjour,
Il y a un problème dans l’article sur les aides sociales.
La listes des propositions des candidats n’est pas bien restituée et est un peu biaisée.
Et je crois que social rime avec responsabilité mutuelle et solidarité à double sens.
Merci pour votre travail.
Bonjour Jean Baptiste,
Vous avez raison. Mais je ne fais que reprendre l’article du journaliste qui a fait le choix des titres qu’il donne pour chaque candidat. Personnellement je ne les aurais pas repris de la même façon mais l’exercice est difficile. D’autant que certaines propositions ou annonces de certains candidats évoluent au jour le jour ce qui n’arrange rien.
Cordialement
DD