Il y a des bons et des mauvais réfugiés / violences conjugales : l’explosion dans le 93 / Jeunes à la rue en Bretagne aussi

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« On craint que les dispositifs pour les réfugiés ukrainiens se fassent au détriment des autres »

Cet article de Mathilde Ceilles pour le journal 20 minutes pose une question de fond : y aurait-il des bons et des mauvais réfugiés ? Marseille, 2ᵉ ville de France, a trouvé un hébergement à 63 réfugiés ukrainiens alors que la situation ne permettait pas d’accueillir ceux dorment à la rue actuellement. La filière d’hébergement d’urgence dans le département, en particulier à Marseille, est pourtant très tendue, écrit la journaliste. Les associations spécialisées craignent une hiérarchisation entre réfugiés en fonction de leur provenance.

Marseille est « tristement connue pour être une bien mauvaise élève en matière d’hébergement d’urgence. « Le système d’hébergement des demandeurs d’asile est complètement saturé », « On manque cruellement de places en centres d’accueil pour demandeurs d’asiles, ce qui fait que les trois quarts des gens dans la rue sont des migrants qui relèvent de l’hébergement d’urgence, que ce soit des sans-papiers ou encore des demandeurs d’asile déboutés » explique Florent Houdmon, directeur de l’agence régionale de la Fondation Abbé-Pierre en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Dans ce contexte, la récente mobilisation pour trouver des places d’hébergement d’urgence aux réfugiés ukrainiens interroge certains acteurs locaux. « C’est très bien, on ne peut pas critiquer ce qui se passe, déclare Margot Bonis, chargée de mission accès aux droits au sein du Réseau hospitalité ». …/…  « Là où on est un peu amer, c’est qu’on se dit, qu’en fait, il y a des moyens. Pourquoi on a laissé dormir des gens à la rue depuis tout ce temps si on avait les moyens de faire autrement ? » (lire l’article de 20 minutes)

 


Violences conjugales en Seine-Saint-Denis : les plaintes doublées en cinq ans

C’est une forte hausse mais, qui contre toute attente, est une bonne nouvelle, écrit Dorine Goth pour Actu Seine-Saint-Denis. Selon les chiffres dévoilés jeudi dernier, à l’occasion de la 20ᵉ rencontre départementale de l’Observatoire des violences envers les femmes, les plaintes contre les faits de violences conjugales sont en augmentation de 84%, entre 2017 et 2021.

Le département a déploré quatre féminicides, dont un avec infanticide, en un an. « Ça rend humble, nous démontre qu’il ne faut jamais être exagérément optimiste et qu’il faut avoir à cœur d’intensifier le combat », a déclaré Éric Mathais, procureur de la République de Bobigny, à la journaliste qui l’a interrogé.

Le procureur et le président du tribunal souhaitent œuvrer à la création d’un pôle dédié aux violences conjugales. (je pensais que cela existait déjà dans de nombreuses juridictions) « Cette problématique nécessite une attention particulière et une spécialisation. Mais cela nécessitera des moyens supplémentaires ». Les moyens : la question est bien là. Les intentions ne suffisent pas (lire l’article d’Actu Seine-Saint-Denis)

 


Sans domicile, Coraline et David ont trouvé refuge dans les toilettes publiques

Il n’y a pas que dans les grandes villes que les personnes expulsées sont à la rue. Cet exemple nous montre que même au cœur de la Bretagne, l’exclusion est une réalité. « Coraline et David sont à la rue. En attendant de trouver une solution d’hébergement, ils occupent les toilettes publiques de Ploërmel, commune du Morbihan. Une situation difficile à vivre, écrit Wilhem Lelandais-Foyer dans le Ploermelais.

À 21 et 29 ans, le couple vit dehors depuis maintenant « près d’une semaine. ». Ils occupent les toilettes pour personnes handicapées suffisamment grandes pour leur permettre de s’allonger tous les deux en étant à l’abri.   « on a fait comme on pouvait » déclare le couple au journaliste. La jeune femme est enceinte de 3 mois. Coraline et David se sont également tournés vers Bretagne Habitat et Espace Immo. « Mais ils n’ont rien pour nous », regrette le couple qui est accompagné de deux chiens auxquels ils tiennent beaucoup. Allez vois les photos de ce jeune couple sur le site du journal. Vraiment, on ne peut rien pour eux ? (lire l’article du Ploermelais)

 


 

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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle

Credit photo : wayhomestudio – fr.freepik.com

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