Georges Labazée nous a quitté
La disparition le 4 février de Georges Labazée, vice-président du Conseil national de la protection de l’enfance affecte tant les défenseurs des territoires que ceux des enfants fragilisés nous dit l’Andass (l’association nationale des directeurs d’action sociale et de santé). « Sa longue carrière d’élu lui a permis d’exercer tous les mandats locaux, de la commune, du département et de la région dans le sud-ouest qui l’a vu naître. Il a dirigé l’exécutif du Département des Pyrénées-Atlantiques pendant quelques années. Ses mandats de député et de sénateur lui ont permis d’assumer des responsabilités nationales. Il est mort à l’âge de 78 ans ».
Georges Labazée a été président du Conseil supérieur de l’adoption. Cela l’a conduit à s’intéresser de près aux questions de l’adoption internationale alors en plein développement et déjà d’en percevoir les zones grises liées à une éthique incertaine. « L’ANDASS tient à saluer particulièrement son action dans la dernière période. Il s’était vu confier par le Gouvernement la vice-présidence du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE), alors perturbé dans son fonctionnement et menacé dans son existence. Son expérience, son caractère ouvert au dialogue et aux échanges, son respect permanent de toutes les opinions donnent une nouvelle dynamique à cette institution et fédèrent les énergies ».
« Georges Labazée ne verra pas entrer en vigueur le nouveau dispositif de gouvernance de la protection de l’enfance auquel il a œuvré. Il ne remettra pas le rapport presque finalisé sur les convergences territoriales. Son combat nourri par sa profonde conviction que la protection de l’enfance est un objet de politique locale porté par les services publics de tous horizons sera poursuivi par tous ceux qui partageaient son engagement ».
lire le communiqué de l’ANDASS
Métiers du travail social : le Conseil Économique Social et Environnemental démarre ses travaux
Le Conseil économique et Social (CESE) souhaite apporter un éclairage sur les métiers de la cohésion sociale alors que se prépare la conférence des métiers sur le travail social initiée par Le premier ministre Jean Castex. Les travailleurs sociaux « connaissent des difficultés particulières, exacerbées lors de la période de pandémie. En dépit de leur utilité sociale et de la mobilisation des acteurs professionnels et des publics auxquels ces métiers apportent une aide substantielle » indique la lettre de saisine de ces travaux.
« Ils restent méconnus et peu valorisés » confirme le bureau du Conseil qui a rédigé un argumentaire justifiant sa propre saisine. « Si les voies d’accès à ces métiers sont nombreuses, elles ne garantissent pas leur attractivité. Les métiers de la cohésion sociale ne sont pas toujours bien identifiés dans les formations universitaires. » On ne saurait mieux dire. « En outre, leurs conditions d’exercice et les difficultés inhérentes exposent les travailleurs et travailleurs engagées dans cette voie professionnelle à un risque d’usure professionnelle, de souffrance au travail et de perte de sens qu’il faut pouvoir prévenir ».
Le CESE rappelle aussi les rapports passés avaient mis en évidence l’impact des logiques procédurales et gestionnaires sur le travail social et la désaffection de nos métiers. Afin de bénéficier au mieux de l’expertise d’usage des professionnels, de celle des personnes accompagnées, et du regard des futurs travailleurs sociaux et acteurs de l’intervention sociale, le lancement, par le biais d’une plateforme Internet, de consultations élargies à ces publics va être envisagé. (lire l’article du CESE) (lire la lettre de saisine des travaux)
Les députés alertés sur les violences dans le travail social
Le Média Social fait état de l’initiative du groupe de professionnels regroupé au sein de la page Facebook « travail social demain ». Le collectif initialement composé d’assistant(e)s de service social a initié un courriel que les professionnels sont invités à adresser aux parlementaires de leurs circonscriptions, dans le contexte de la mobilisation du 1er février dernier.
Plusieurs élus ont rapidement répondu dont Fabien Roussel dont la lettre de réponse est publié. Au 3 février à peine « une dizaine de députés ont pris la peine de nous répondre », se désolent les animateurs du collectif. Mais il est difficile de savoir si tous ont reçu le message interpelle les élus sur la violence subie par les travailleurs sociaux.
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Photo : Georges Labazée. Émission « Dans les pas de Georges Labazée – Sénateur à domicile (12/07/2016) sur Public Sénat (Capture d’écran)
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle