Protection de l’enfance : les amendements du Sénat / 93 : Une nouvelle politique d’insertion / MDS en détresse

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Protection de l’enfance : le Sénat vote pour une meilleure prise en charge des enfants placés

Le Sénat a modifié certains aspect du projet de loi sur la Protection de l’Enfance. Le journal Le Monde apporte quelques précisions à ce sujet.

  • Jeunes majeurs :  Les sénateurs ont voté un amendement du gouvernement prévoyant un accompagnement « systématique » des jeunes de 18 à 21 ans passés par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Les sénateurs ont en outre explicitement inscrit le principe d’un « droit au retour » à l’ASE jusqu’à 21 ans.
  • Les sénateurs ont prévu une interdiction totale des hébergements des mineurs protégés dans des hôtels (avec un délai de 2 ans pour sa mise en œuvre)
  • Ils ont confirmé plusieurs autres dispositions avec
    • la possibilité de confier l’enfant à un membre de sa famille ou à un « tiers digne de confiance » ;
    • le principe de prévoir la prise en charge des fratries dans un même lieu d’accueil ;
    • le contrôle renforcé des antécédents judiciaires des intervenants en protection de l’enfance, notamment en matière d’infractions sexuelles ;
    • une revalorisation de la rémunération des 40 000 assistants familiaux
  • Le Sénat a encore approuvé des amendements du gouvernement pour inscrire « le principe de l’audition systématique » du mineur par le juge.
  • Chaque enfant devra aussi recevoir « le bénéfice d’un parrainage » par des bénévoles ainsi qu’« un mentor » au moment de son entrée au collège.

(lire l’article de l’AFP pour le Monde)

lire aussi : Le Sénat adopte la loi sur la protection de l’enfance | Public Sénat

 


« Bénéficiaires » du RSA : la Seine-Saint-Denis lance sa « nouvelle » politique d’insertion

Le département de la Seine-Saint-Denis annonce la création de nouvelles « agences locales d’insertion ». Elles visent à faciliter le retour à l’emploi des allocataires du RSA. Une réforme qui va bousculer l’organisation actuelle, dont les résultats sont jugés insuffisants précise

La vice-présidente chargée de l’insertion, Mélissa Youssouf explique le pourquoi du changement de politique. En moyenne, trois rendez-vous par an sont proposés aux allocataires, ce qui est « trop peu pour espérer avoir un impact ». Par ailleurs, les services d’insertion entretiennent « très peu de liens » avec le monde du travail. Selon le département, le taux de sortie en emploi à l’issue de ces parcours atteint seulement 7%.

Le département va doubler son budget dédié à l’insertion grâce à l’accord de « renationalisation » du financement du RSA conclu avec l’État.  Le Département souhaite que ces futures agences regroupent toutes les dimensions de l’insertion : l’accompagnement social, la définition d’un projet professionnel, la formation, l’accès à des offres d’emploi ou à des contrats d’insertion…  » (lire l’article de JGPmedia pour Localtis

Lire aussi : 1 500 appels et 182 demandes non pourvues : le 115 saturé en Seine-Saint-Denis | actu.fr


Toulouse : la MDS de Blagnac « en état d’épuisement » se met en grève

Cet article de Chloé Le Meur met la lumière sur ce que représente très concrètement un « état d’épuisement au sein d’une maison des solidarités :

  • À la polyvalence, les travailleurs sociaux affirment que le service « est à une moyenne de 185 familles suivies par ETP d’assistante sociale, au lieu des 115 prévu lors de leur territorialisation ».
  • Le non-remplacement d’une de leur collègue en arrêt maladie depuis août dernier.
  • Des encadrants qui « banalisent » les demandes de soutien ou de renfort
  • à l’ASE, des agents « qui s’effondrent quotidiennement ».
  • Au total, « seulement deux référents ASE sur six  en postes »,
  • « 115 enfants n’ont aucun accompagnement »
  • Des services d’accueil débordés avec des délais qui s’allongent

 

Face à cela il est dénoncé un climat « d’agressivité et de manque de respect chez les usagers » au regard des impacts sur leurs situations liées au manque de personnel et des délais qui s’allongent : « les secrétaires sont en première ligne et aucune prise en charge ne leur a été proposée » précisent les professionnel(le)s qui étaient hier en grève. De son côté le Conseil départemental assure que « la Direction des ressources humaines et la direction des affaires sociales du Conseil départemental sont en dialogue permanent avec les personnels.  Dur, dur tout cela. Bon courage aux équipes (lire l’article de l’Opinion Indépendante)

 


Lire aussi

 

Photo : Public Sénat (capture d’écran) Adrien Taquet Secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles répond aux questions des sénateurs

Vous êtes allé(e) au bout de cette revue de presse ? Bravo et merci ! Merci aussi à Michelle Flandre qui m’a aidé à la réaliser

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